Voici que je vous donne le pouvoir de marcher par-dessus les serpents et les scorpions, et sur toute la puissance de l’ennemi ; et rien absolument ne vous nuira.
Luc 10.19
Version Lausanne
Un pouvoir éteint
Dans notre réflexion d’hier, bontés inépuisables, nous avons pu voir la grandeur de l’Amour de Dieu pour nous malgré nos nombreuses imperfections et fautes que nous commettons à répétition.
Nous avons également pu comprendre que dans notre vie également, cette démarche de pardon et de bontés pour ceux qui nous font ou ont fait du mal doivent se manifester.
Il nous est facile de dire que nous devons reproduire le modèle du Messie en pardonnant et en usant de miséricorde, de grâce envers nos accusateurs.
Il est cependant un accusateur avec lequel nous ne devons avoir aucune complaisance, ne faire aucune concession ou transigeance.
Qui est-il ?
Pourquoi ne devons-nous avoir aucune complicité avec celui-ci ?
Nous pouvons déjà voir les difficultés pour nous de nous écarter des mauvaises compagnies, des mauvaises fréquentations ou de ceux qui ne respectent pas les règles de notre Dieu.
Le psalmiste, lui-même dans son premier cantique, disait ces paroles comme pour nous alerter des fréquentations que nous devons éviter. Il dit ainsi :
Psaumes 1.1,2
Heureux l’homme qui ne suit point les conseils des méchants, qui ne se tient pas dans la voie des pécheurs, et ne prend point place dans la société des railleurs,
mais qui trouve son plaisir dans la Loi de l’Éternel, et médite cette Loi jour et nuit !
Version Bible du Rabbinat français
Dans ce psaume, il est clairement indiqué que nous devons nous tenir éloigné des méchants et de ne pas prendre part à leurs actions. Il nous recommande plutôt de nous attarder à la méditation de la Loi du Seigneur.
Quand je considère que la Loi de l’Éternel est constituée de dix commandements et que nous n’arrivons pas à tous les mettre en applications, je ne puis m’empêcher de m’interroger :
Ai-je suffisamment médité sur cette Loi pour me tenir loin des méchants ?
On peut même réduire le nombre de commandements à deux, Aimer Dieu et Aimer son prochain, et je le dis pour moi-même, je ne suis pas certain d’avoir suffisamment méditer sur ce que représente réellement l’Amour pour mon prochain et encore moi, celui de l’Amour pour Dieu.
Si nous considérons notre prochain qui est méchant et qui nous amène à nous éloigner des prescriptions de la Loi, ils ne sont pas les seuls avec lesquels nous devons nous séparer, nous éloigner et je dirai même dominer.
Qui donc devons-nous rester éloignés et qui nous pousse à désobéir aux directives divines ?
On fait sa connaissance de ce qu’il est dès la genèse, où il est dit que le serpent était le plus rusé des animaux du jardin. Le serpent se chargea de séduire l’homme en le faisant rejeter la loi que Dieu avait donnée à Adam de ne pas manger au fruit de l’arbre.
On peut se laisser à penser, que si Ève, était restée à porter sa réflexion sur le commandement du Créateur, elle aurait perçu, avec l’aide de l’Esprit de Dieu, les raisons pour lesquelles elle ne devait par manger du fruit défendu.
Je le disais, il peut sembler facile de résister aux péchés, mais moi-même, à une période de ma vie, j’ai voulu braver les interdit pour voir dans ce qui était interdit, s’il n’y avait pas du bon. C’est, malheureusement, généralement ceux qui nous conseillent de nous écarter de la route qui nous délaissent quand les conséquences de notre désobéissance, arrivent.
Remarquez bien dans la genèse, une fois qu’Adam et Sa femme ont mangé du fruit défendu, le serpent qui les avait poussés à désobéir à Dieu, il s’est éclipsé.
Si ce n’est Le Créateur, qui le rappela au moment de la sanction lié à la désobéissance, qu’on reparle de lui. Remarquez aussi dans ce passage que Dieu s’adresse à lui en dernier. Si Dieu réprime les agissements d’Adam, le responsable et le gérant de la création, Il s’attarde sur le serpent lui infligeant des sanctions ayant tout autant de conséquences sur sa vie.
Genèse 3.14,15
L’Éternel-Dieu dit au serpent Parce que tu as fait cela, tu es maudit entre tous les animaux et entre toutes les créatures terrestres : tu te traîneras sur le ventre, et tu te nourriras de poussière tous les jours de ta vie.
Je ferai régner la haine entre toi et la femme, entre ta postérité et la sienne : celle-ci te visera à la tête, et toi, tu l’attaqueras au talon.
Version Grande Bible de Tours
On peut remarquer ici, que Dieu a maudit le serpent et Il a donné à la femme la domination sur le serpent.
Je ne sais si comme moi vous constater que l’homme a gardé en lui une certaine crainte de cet animal, malgré la malédiction qui lui a été affligée et surtout la domination que l’être humain, en l’état la femme qui n’avait pu lui tenir tête.
Jésus qui est fréquemment appelé le nouvel Adam, dit ceci dans l’évangile de Luc. Il reprend d’une autre manière les paroles et la domination que Dieu avait donnée à la femme en Éden. Il dit ceci :
Luc 10.19
Voici que je vous donne pouvoir pour marcher sur les serpents et sur les scorpions, pouvoir aussi sur toute puissance ennemie, et rien ne pourra vous nuire.
Version Pirot – Clamer
Un instant, comparons ces deux textes :
- En Genèse 3.15, Dieu dit : je mettrai inimitié entre toi et la femme, et entre ta semence et sa semence. Elle te brisera la tête, et toi, tu lui briseras le talon
- En Luc 10.19, le Seigneur indique qu’il donne à ces disciples, de marcher sur les serpents et les puissances de l’ennemi
Que nous manque-t-il pour pouvoir prendre autorité sur l’ennemi ?
J’ai mené une certaine réflexion sur le sujet et ce qu’il m’est apparu, c’est que d’une part, nous manquons de foi et d’autre part, nous avons la peur qui nous empêche de franchir le cap, de braver ce dernier.
On nous a enseigné dès l’enfance à craindre le monde des ténèbres, sans nous enseigner que le monde des humains, du moment où il positionne Jésus avant toutes ses batailles, est en mesure de prendre autorité sur les œuvres du mauvais.
De même, une fois que nous mettons en avant notre foi en Le Dieu Tout-Puissant que nous servons, le puissant serpent qui agit auprès des moqueurs et des personnes qui nous poussent à faire le mal, nous serons capables de vaincre les tentations de l’ennemi.
