Celui qui aime père ou mère plus que moi, n’est pas digne de moi ; et celui qui aime fils ou fille plus que moi, n’est pas digne de moi.
Matthieu 10.37
Version Darby
Un enfant digne
La dignité est la valeur intrinsèque d’une personne ou d’une chose, et qui commande le respect d’autrui. Elle est également décrite comme étant une prérogative ou un prestige inaliénables dont jouit une personne en raison de son comportement.
Avoir de la dignité implique forcément les honneurs des autres.
J’ai été poussé à me pencher sur cette période de l’année, où une bonne partie de nos jeunes bacheliers, s’en vont pour faire leurs études. Ces derniers qui ont toujours eu le regard des parents sur eux, qui leur ont inculqué une bonne morale et parfois une bonne éducation religieuse, doivent quitter le domicile familial.
Cette question m’est venue :
Que restera-t-il de ces années de l’éducation de leurs parents ?
Je ne veux pas effrayer les parents qui lisent cette réflexion, les laissant croire que leur enfant perdra tout l’enseignement, l’éducation qu’ils leur auraient transmis dès leur plus jeune âge. Par contre, si les valeurs enseignées sont devenues les leurs, ces enfants finiront par y retourner.
L’exemple que nous avons dans les écritures, qui me revient, est celui du fils prodigues. Il est dit :
Luc 15.13
Et, au bout de quelques jours, le plus jeune fils, ayant tout réalisé, partit pour un lointain pays, et là il dissipa sa fortune en vivant dans la débauche.
Version Perret-Gentil et Rilliet
S’il est clair qu’un enfant qui vit dans la débauche ne peut être considéré comme un enfant digne, le regard de certains parents, bien souvent proche de l’idolâtrie, garde vis-à-vis de leur enfant un regard tout aussi admiratif.
Quelle recommandation nous fait le Seigneur en matière de l’idolâtrie qui nous éloigne de la réalité ?
Jésus déclare ainsi dans l’évangile de Matthieu :
Matthieu 10.37
Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi ; et celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi.
Version Amiot & Tamissier
Les commentaires bibliques nous indiquent qu’en prononçant ces paroles, Jésus voulait mettre l’accent sur l’impact de notre vie réelle, sur notre moral qui a forcément une incidence sur notre âme.
Nous même adulte, notre moral est-elle conforme à Sa volonté ?
N’avons-nous pas nourri notre âme de choses contraire à Sa volonté ou enseignement de Dieu ?
Mon expérience personnelle, m’amène à le dire clairement, Oui.
Ce qui est rassurant, c’est que Dieu est d’un Amour qui est incommensurable pour Ses enfants repentant. Il l’indique toujours dans le récit de ce jeune homme qui, entré en lui-même, dit à son père :
Luc 15.21
Père, j’ai péché contre le ciel et devant toi, je ne suis plus digne d’être appelé ton fils ; traite-moi comme l’un de tes mercenaires.
Version Perret-Gentil et Rilliet
Dieu de la même manière a su me ramener à Lui et m’a offert Son pardon. De même que le père du récit du fils prodigue, une fois la reconnaissance de ses erreurs faites, dit à son fils :
Luc 15.24
Parce que mon fils, que voici, était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé. Et ils commencèrent à se réjouir.
Version Ostervald
Chers parents, vos enfants chéris vont s’en aller et même sans devoir partir, ils seront amenés à quitter le chemin de la morale enseignée. Et, si nous ne nous reconnaissons pas notre éducation en eux, cela ne fait pas d’eux de manière définitive des personnes indignes aux yeux du Créateur.
Ce qui importe, c’est, d’une part, que nous, parents sortions de l’idolâtrie et surtout que nous remettions nos enfants à la puissance divine qui en Jésus rétabli la dignité perdu, tant la nôtre au regard de notre idolâtrie que la leur, par leur égarement.
