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Réflexion du jour
La liturgie

Je vous conjure donc, mes frères, par la miséricorde de Dieu, de lui offrir vos corps comme une hostie vivante, sainte et agréable à ses yeux, pour lui rendre un culte raisonnable et spirituel.

Romains 12.1
Version Lemaistre de Sacy

Un culte spirituel

Quelle que soit la communauté religieuse concernée, il y a dans le déroulé de la cérémonie, un ordonnancement des règles à respecter. C’est d’ailleurs la définition qui est donnée au mot liturgie.

Le dictionnaire dit ceci du mot liturgie :

C’est un ensemble réglé et ordre des cérémonies et des prières composant le culte d’une divinité.

On peut voir et comprendre que dans le cadre d’une cérémonie désignée comme étant sacrée, destinée à Dieu, que les choses ne puissent se faire dans n’importe quel sens ou dans le désordre.

L’apôtre Paul le confirme en disant ceci :

1 Corinthiens 14.33

Car Dieu n’est point pour la confusion, mais pour la paix. Comme on le voit dans toutes les Églises des saints.

Version Ostervald

Comment faire pour que le caractère sacré, ordonné de la cérémonie soit respectée ?

Avec mon caractère et ma personnalité quelque peu rebelle, révolutionnaire, j’avoue avoir du mal par moment à suivre certains services religieux. Je les trouve tristes, trop protocolaire et manquant d’originalité, de gaieté et de modernité.

Un pasteur quand j’étais plus jeune disais que la communauté était comparable à des abeilles qui recherchent là où il y a de l’animation, des programmes innovants, ce qu’il comparait au nectar des fleurs.

Si dans un certain sens, il n’avait pas tort, pour un jeune, cela était et est encore tout à fait normal.

On peut se demander alors ce qui serait mieux pour la communauté :

Avoir des jeunes qui dorment sur les bancs d’église ou des jeunes qui participent activement au service du culte qui est adressé à Dieu.

Comment concilier cette divergence de point de vue de l’ordre du culte adressé au même Dieu ?

Je pense, avec toujours mon caractère, que l’Éternel bien heureusement, continue de modeler, qu’il convient que le fidèle, l’adorateur se retrouve dans le service qui est rendu à Dieu.

Mais le jeune que j’étais, n’est pas bien loin de l’adulte que je suis aujourd’hui et me demande toujours si le modèle cérémoniel que nous avons dans nos communautés sont réellement des règles fixées par Dieu ou par la seule décision de dirigeant has-been, démodé. 

Il m’arrive même à penser que ces dirigeants se refusent d’évoluer avec leur temps et se cantonne à reproduire les gestes et pratiques habituelles reçues de leurs prédécesseurs sans en connaître la raison. Mais dans un même temps, nous jeunes, ne faisons rien pour améliorer les choses et souhaitons tous révolutionner d’un seul coup. Si dans certains cas, le Ka est accepté dans les assemblées chrétiennes, d’autres considèrent toujours cet instrument de musique comme étant dédié aux cultes de démon.

Que souhaite réellement Le Seigneur ?

Je me suis intéressé au culte tel que le souhaite le Seigneur. Et dans le livre de l’apôtre Paul, j’ai trouvé de quoi mettre d’accord tous les adorateurs de l’Éternel. Il dit ainsi :

Romains 12.1

Je vous exhorte donc, mes frères, par la miséricorde de Dieu, à offrir vos corps comme une hostie vivante, sainte, agréable à Dieu : c’est là le culte spirituel que vous lui devez.

Version Auguste Crampon

Paul indique dans sa parole inspirée que le culte que nous connaissons et qui doit être adressé à Dieu ce droit d’être spirituel. Il n’est donc aucunement question qu’il soit charnel, orienté sur les sensations qui viendraient de la chair, de l’homme.

En écrivant ces mots, je repense encore dans ma jeunesse lors d’une interprétation dans l’assemblée d’un membre qui s’est levé et a déclaré que la musique qui accompagnait le chant était si rythmé que ça lui donnait envie de danser dans l’assemblée.

Quel serait le problème de danser pour le Créateur lors de l’adoration et la louange qui Lui serait adressé ?

Quel risque de déviance quant à la danse dans le culte spirituel ?

Le risque à mon sens est de perdre le caractère sacré de l’action spirituelle, de la louange et de l’adoration. Mais si les choses sont correctement réglées et définies, il n’y aurait pas de risque pour que le culte ne soit pas agrée. Là encore, ce que je dis vient de moi, avec toujours ma vision de révolutionnaire, de rebelle.

Mais dans les écritures, le roi David eu à danser en l’honneur de l’Éternel dans le cadre d’une cérémonie sacrificielle. On trouve ce récit dans le livre de Samuel où il est dit ceci :

2 Samuel 6.16,17

Lorsque l’arche du Seigneur fut entrée dans la ville de David, Michol, fille de Saül, regardant par la fenêtre, vit le roi David qui dansait et qui sautait devant le Seigneur ; et elle s’en moqua en elle-même.
Les Lévites firent donc entrer l’arche du Seigneur dans la tente que David avait fait dresser, et ils la posèrent au milieu, en la place qui lui avait été destinée ; et David offrit des holocaustes et des sacrifices d’actions de grâces devant le Seigneur.

Version Amiot & Tamissier

Les commentaires bibliques indiquent ce qui suit : 

David participe aux danses sacrées, rite antique dont il est question depuis l’Exode.

Il est dit ainsi que la sœur d’Aaron, dansait en l’honneur de l’Éternel :

Exode 15.20

Miryam, la prophétesse, sœur d’Aaron, prit en main un tambourin et toutes les femmes la suivirent avec des tambourins et des instruments de danse.

Version Bible du Rabbinat français

Ce qui en ressort, c’est que l’adoration ne s’est pas limité à des chants, mais à des danses en l’honneur du Tout-Puissant.

Mais si l’on reconnait que le culte sacré peut se faire dans les chants et les danses, on peut comprendre qu’il ne s’agit pas de faire du culte sacré un show, ou de la variété. Le texte de Paul en Romain indique bien d’offrir à Dieu nos corps comme un sacrifice vivant. En d’autres termes, en renonçant à notre propre corps pour qu’il soit offert à Dieu. 

La liturgie qui est pour Le Seigneur revient à un sacrifice qui est personnel, qui est offert à Dieu. David dans son offrande à Dieu, c’est attiré les critiques de sa femme qui elle en le voyant danser, considérait que son roi se déshonorait alors que le cœur du roi était en totale dévouement et adoration à son Dieu.

Que désormais, nous ne portions aucun jugement sur ceux qui chantent et qui dansent pour l’Éternel. Nos yeux ne se limitent qu’à voir ce qui est extérieur, alors que Le Créateur à qui est adressé le culte, la liturgie, Lui voit le cœur du fidèle.

Gardons-nous de ce que l’Éternel de manière générale réprime et désapprouve, et ne portons aucun jugement sur le culte qui est adressé à Dieu, Le laissant agréer ou désapprouver ce qui Lui est offert.

Mon culte, Ma liturgie