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Réflexion du jour
Mère de Moïse

Exode 2.2

Et cette femme conçut, et enfanta un fils ; et elle vit qu’il était beau, et elle le cacha durant trois mois.

Version Lausanne

Un beau fils

Le mois de mai s’est achevé et hier était considéré comme étant le jour de la visitation de la Vierge Marie. Nous aurons pu commencer ce nouveau mois en mettant en avant cette mère, mais nous l’avions déjà fait précédemment.

Toutefois, la mère que nous allons voir dans la continuité de notre série sur les mères des écritures est Yokébed, la mère de Moïse.

Il y a de nombreuses similitudes entre ces récits de mère et de leur fils.

La première que je trouve, c’est que la fille de Yokébèd s’appelle Marie ou Myriam comme la mère de Jésus. La seconde est liée, que ce soit pour Moïse ou pour Jésus, ces deux mères ont donné naissance en territoire occupé. Yokébèd par les Égyptiens et Marie par les Romains.

La dernière similitude entre ces deux mères est le fait qu’elles aient toutes deux, veiller à protéger leurs enfants. Si Yokébèd, ne pouvait fuir comme l’a fait Marie, elle a su jouer pour épargner la vie de son fils.

Comment a-t-elle manœuvré pour protéger son fils ?

Son action n’était-elle pas une fraude ?

Pourquoi a-t-elle agi de la sorte ?

On peut se dire clairement, que d’une part l’instant maternelle à jouer un grand rôle dans la manœuvre de dissimulation de la naissance de son fils. Je pense également, que toute mère aurait agi de la même manière.

Mais au-delà de cela, il est dit que l’enfant était beau, ce qui ajoute une force à l’amour d’une mère. Je le dis et répète souvent, je n’ai jamais entendu une mère dire, même à la naissance, que son enfant est laid.

Mais ici, le texte du livre d’Exode nous dit clairement les raisons qui l’ont poussé à agir ainsi en cachant son fils. Il est écrit :

Exode 2.2

Cette femme conçut et enfanta un fils.

Elle considéra qu’il était beau et le tint caché pendant trois mois.

Version Bible du Rabbinat français

 

On considère souvent que c’est aux yeux de la mère ou encore des parents, qu’un enfant est vu comme beau. Mais dans le livre des Actes, qu’Étienne, dit ce qui suit en parlant de Moïse : 

Actes 7.20

À cette époque naquit Moïse, qui était beau aux yeux de Dieu ; il fut nourri trois mois dans la maison de son père.

Version Auguste Crampon

 

Nous pouvons voir ici, que ce n’est pas seulement aux yeux de sa mère qu’il est déclaré ou vue comme beau, mais par Dieu.

Quelle différence entre la beauté aux yeux de l’homme de celle aux yeux de Dieu ?

Le livre du prophète Samuel nous éclaire sur le sujet. Le prophète dit ceci :

1 Samuel 16.7

IHVH-Adonaï dit à Shemouél :

Ne regarde pas son aspect ni la hauteur de sa taille, Oui, je l’ai rejeté. Non pas ce que voit l’humain ! Oui, l’humain voit de ses yeux, mais IHVH-Adonaï voit au cœur.

Version André Chouraqui

 

De ce fait, Dieu ne regarde pas, nous dit le texte, à ce que l’homme voit, mais Il s’intéresse à son cœur.

On peut sans risquer de se tromper que Yokébèd, en regardant son fils Moïse, voyait la même chose que Dieu, le jeune cœur de Moïse.

Pendant trois mois, Moïse reçu l’éducation de sa mère, et après ces trois mois, celle-ci le mis dans la corbeille afin qu’il ne soit tué par le Pharaon.

Recherchons-nous le regard de Dieu dans nos prospections et déclaration de beauté ?

Percevons-nous la beauté du cœur de l’homme ou restons-nous sur l’apparence extérieure ?

Par l’exemple de Yokébèd, nous pouvons apprendre à avoir ce regard divin, comme le dit Etienne. Ce regard divin est capital dans notre vision des choses qui nous entourent.

C’est ce regard qui permit certainement à la mère de Moïse de remettre entièrement sous la protection de Dieu, la vie de son fils.

Un regard divin