Je me suis servi de ma langue pour dire : Seigneur, faites-moi connaître ma fin
Et le nombre de mes jours, afin que je sache ce qui m’en reste.
Psaumes 39.5
Version Grande Bible de Tours
Trop longue ou trop courte
Après avoir partagé la douleur et la tristesse de la perte d’un ami, parti vers le Père trop tôt, j’étais encore à revoir ces moments de notre jeunesse où nous passions du temps ensemble, sur les routes, à la maison ou en sortie, que j’ai été interpellé par en une soirée, celle d’hier, le nombre de jeunes ayant perdu la vie.
Pour une partie à moto, pour d’autres lors de rixe et je n’ai pu m’empêcher de m’interroger afin de savoir quelle était la valeur de la vie de l’homme pour l’être humain.
Pouvons-nous savoir la durée de notre vie ?
Nous avons déjà eu l’opportunité d’échanger dessus, la vie de l’homme ne lui appartient pas. La vie est un don de Dieu et l’homme a une mission à accomplir lors de son passage sur Terre.
Ce qui est parfois incompréhensible, c’est que Le Créateur de l’homme qui a le pouvoir et l’autorité sur Sa créature, laisse celle-ci disposer de sa vie comme bon lui semble. Il nous permet de faire des bons choix de vie, mais malheureusement aussi de mauvais.
Le livre de la genèse parle de la durée de vie de l’homme fixé par Dieu. Le Créateur déclare ainsi :
Genèse 6.3
Mon esprit n’animera plus les hommes pendant une longue durée, car lui aussi devient chair. Leurs jours seront réduits à cent vingt ans.
Version Bible du Rabbinat français
Une précision s’impose pour nous mettre dans le contexte de ces paroles sortant de la bouche de Dieu. Nous sommes juste après que Dieu découvrit que les créatures célestes avaient pris pour femmes les filles des hommes. Juste avant de prononcer ces paroles, le récit biblique, faisant la généalogie des fils d’Adam, parle d’homme vivant entre 500 et 900 ans.
Dieu décide alors de réduire le temps de vie de l’homme en fixant la limite à 120 ans.
De nos jours, rares sont nos ainés qui vivent jusqu’à 120 ans. Le Psalmiste dans son quatrième livre dit ces paroles qui nous éclairent un peu plus sur les raisons qui ont amené le Créateur à réduire la durée de nos jours. Il dit :
Psaumes 90.9,10
Car ainsi tous nos jours disparaissent par ton irritation, nous voyons fuir nos années comme un souffle. La durée de notre vie est de soixante-dix ans, et, à la rigueur, de quatre-vingts ans ; et tout leur éclat n’est que peine et misère. Car bien vite le fil en est coupé, et nous nous envolons.
Version Zadoc Khan
Déjà là, nous ne sommes plus selon le Psalmiste à 120 ans, mais à 70 à 80 ans. Mais l’auteur nous indique les raisons de cette diminution de longueur de nos jours. Il dit que c’est parce que nous irritons Dieu, que nos jours disparaissent.
En portant une réflexion sur la situation de notre monde, une chose est sûre, notre monde va mal et je ne puis imaginer toute l’irritation qui est aux yeux de Dieu quant à nos mauvaises actions, nos mauvais comportements et notre séparation avec Ses lois, ordonnances et recommandations.
Il nous a avec le sacrifice de Son Fils, donner cette recommandation qui est de nous aimer les uns les autres.
Jean 15.12
Mon commandement, c’est que vous vous aimiez les uns les autres comme je vous ai aimés.
Version Amiot & Tamissier
Portons donc ce constat que bon nombre font :
Notre monde manque d’Amour.
Est-ce l’Amour qui nous poussent à mettre fin à la vie de notre prochain ?
Est-ce l’Amour qui dirige nos actes et toute la violence tant verbale que physique ?
Parfois, j’échange avec les ainés et eux aussi, avec la sagesse acquise au cours des années, me disent qu’ils n’attendent que le jour où Le Créateur les rappellent. Ainsi donc, si l’homme lui-même se rassasie de voir la violence et l’absence d’Amour, je peux comprendre qu’elle est la lassitude du Père Bon et aimant qui assiste à la violence entre Ses enfants.
Le psalmiste encore dans l’un de ces écrits s’interroge lui aussi et dit ce qui suit :
Psaumes 39.5
Fais-moi connaître, Yahweh, quel est le terme de ma vie ;
quelle est la mesure de mes jours ;
que je sache combien je suis périssable.
Version Auguste Crampon
Le moment viendra pour moi, ne supportant plus de voir l’absence d’Amour dans ce monde, que j’interrogerai Mon Dieu lui demandant, quelle est la durée de ma vie restante.
Si j’en arrive là, c’est que déjà la mission pour laquelle Il m’aura fait vivre sur Terre aura aussi atteint son terme.
Mais m’interroger ainsi, serait également un moyen pour moi de montrer à Mon Dieu que Je suis conscient d’une part d’être périssable, mais surtout sensible et conscient de ce qui se passe autour de moi.
Ma vie ainsi, sans manquer de reconnaissance à Dieu, serait-elle trop longue à vivre ou pas assez pour achever la mission ?
Ai-Je suffisamment répandu autour de Mon Ton Amour ?
Je ne sais combien de temps, il ne me reste pour répondre à Tes attentes, Seigneur en matière d’expression d’Amour. Et si Je sais déjà, que Tu as mis au-dessus de Ma tête cette bannière de l’Amour, je ne sais le nombre d’années que je devrais encore l’exercer.
Ce commandement, ainsi, n’est donc pas limité dans le temps ou lié à la durée de ma vie, mais il est permanent, perpétuel.
