Sonder les écritures

Les grands de ce monde sont souvent fiers de montrer quand on les filme devant leur bibliothèque. J’ai aussi constaté que dans leur manière de parler, ils s’appuient énormément sur les écrits d’auteurs.

C’est un modèle qu’il m’a été difficile d’accepter ou d’apprécier, surtout quand on abordait au lycée des sujets de philosophie et dans lesquels, il fallait impérativement appuyer sa thèse et son discours par les récits et les réflexions d’autres.

Cela me fait également penser aux prophètes dans certaines communautés pour lesquels, ce que celui-ci dit est forcément vérité et se doit d’être mis en application.

À ce sujet, je regardais, avant-hier, un prédicateur de l’évangile qui a choisi de dénoncer les dérives de ces conducteurs de communautés, qui manipulent les esprits les plus faibles. Il a choisi donc de les identifier et de démontrer que les pratiques et enseignements de ces conducteurs, n’étaient pas divins, mais étaient plutôt utilisés pour manipuler les fidèles.

Pour ma part, je dirais, non. Du moins si nous savons faire l’analyse et savons mener notre propre réflexion pour nous faire notre propre opinion. Cependant, il y a un risque de se confier entièrement dans ces écrits au risque de renoncer à toutes pensées morales ou personnelles.

Je repense à toutes ces pensées philosophiques et sociologiques qui nous ont amené à renoncer à tout ce qui avait du sens dans nos cultures. Ainsi, nous avions le respect des enfants pour les ainées, qui ont été délaissées. Un respect des règles de vie en communauté, pour ne favoriser et ne compter que sur ce qu’apporte comme règles, l’état.

De même, dans notre pratique des enseignements bibliques, au fur et à mesure, les enseignements donnés par Le Créateur pour les adapter à notre volonté et en ayant écouté ou suivi ceux qui les enseignaient.

Pourtant, nous avons toujours dans les écritures des exemples précis pour nous aider à faire le point sur ce que nous devons faire et comment éviter de se faire tromper par tout vent de doctrine.

L’apôtre Paul dans son épître aux Hébreux quand il nous met en garde et nous dit ceci :

Paul, nous incite à nous rappeler des conducteurs qui ont annoncé au début la Parole de Dieu et d’imiter leur foi en considérant leur conduite. Il n’était pas question ici de reproduire ce que des livres indiquaient, mais bien de reproduire la pratique de leur foi et leur conduite.

Un autre exemple qui nous est donné, est celui du livre des Actes des apôtres, dans lequel il est dit que Paul et Silas, arrivés à Bérée, ont été confrontés non seulement à des hommes qui ont reçu la parole, mais qui ont surtout pris à cœur d’examiner celles-ci pour vérifier si cela était correct.

Il est dit ainsi :

Malgré le fait que ces habitants de la communauté juive étaient bercées dans les écritures et le pratique des enseignements, ils ont reçu la parole qu’apportaient les apôtres et ont vérifié si ce qui leur était enseigné correspondait à la parole de Dieu. 

Nous venons de le voir, la première pratique des béréens était de se plonger dans les écritures pour vérifier ce qui leur était enseigné.

La Parole de Dieu, les écritures saintes, dans son intégralité, de l’ancienne alliance à la nouvelle alliance, sont les indicateurs principaux de nos vérifications.

Nous devons donc nous plonger dans celles-ci et vérifier si ce qui nous est enseigné, n’est pas en contradiction avec ce qu’il y a d’écrit dans La Parole de Dieu.

Dans son épitre à Timothée, l’apôtre Paul dit également ceci :

En disant cela, Paul indique que si dès le plus jeune âge, nous sommes instruits dans les saintes écritures, nous pourrons avoir la foi qui est en Jésus. Il insiste en disant que ces écritures, sont inspirées par Dieu et servent à nous instruire dans la voie de la justice.

J’ai commencé à m’intéresser à ce sujet et je me suis vite rendu compte, que nos versions bibliques traduites pour l’ancienne alliance de l’araméen à hébreu ont perdu beaucoup lors de ces traductions. Pourtant, les scribes avaient pour missions de retranscrire fidèlement les textes. Quant aux textes de la nouvelle alliance, la traduction faite l’a été en partie de l’hébreu au Grec puis en Latin, ce qui a encore engendré des erreurs de traduction.

Il est bien difficile de pouvoir dire et attester que les écritures, telles qu’elles nous sont redescendues aujourd’hui, n’ont pas perdu de leur sens originel.

Mon point de vue sur ce sujet, c’est que nous avons perdu le contact avec La Parole d’une part. Tout ce que les écritures nous montrent, font du Messie, Lui qui est La Parole de Dieu, le centre de notre relation avec Le Créateur. C’est Lui, qui doit être maintenant Celui qui nous permet de sonder et d’avoir le modèle parfait, sans erreurs, de la pratique de La Parole de Dieu et de la foi.

Mais au-delà de s’appuyer sur Jésus, Ce dernier n’étant plus là physiquement, il nous convie à sonder Sa Parole écrite, inspirée par Dieu, afin de comprendre, par Son Esprit, ce que Dieu veut nous dire.

Nous avons donc ici, tous, les moyens de sonder les écritures par d’une part la Parole écrite et inspirée de Dieu, mais aussi par l’assistance de l’Esprit-Saint de Dieu pour nous les révéler.