Qu’il sache que celui qui a ramené un pécheur du sentier de l’égarement, sauvera une âme de la mort, et couvrira une multitude de péchés.
Jacques 5.20
Version Ostervald
Sauver de l’égarement et de la mort
J’ai toujours été interpellé par cette phrase prononcée par Caïn alors même que l’Éternel venait se présenter devant lui et demandant des nouvelles de son frère qu’il venait de tuer.
Il dit ainsi en réponse au Tout-Puissant :
Suis-je le gardien de Mon frère
En regardant notre société actuelle, point n’est besoin d’aller aussi loin pour que nous puissions individuellement penser ou nous dire intérieurement ces mêmes paroles.
Il y a de cela quelques jours, alors même que j’échangeais avec ma collègue dont je n’avais point de nouvelles depuis plus d’un mois, elle me dit une phrase qui me secoua littéralement :
Nous devons faire en sorte d’être de ceux qui veulent sauver les âmes pour Dieu
Voilà que je me retrouvais dans un grand dilemme, celui qui est que chacun est responsable de son propre salut et celui de savoir que moi, j’avais un rôle à jouer dans le salut de mon prochain.
Je me suis forcément remis en question :
Pourquoi devrais-je être acteur du salut de l’autre ?
Suis-je désigné pour le sauver et l’éloigner de la mort ?
J’ai cherché à comprendre ma responsabilité dans le salut de l’autre.
Autant le personnel soignant pendant la pandémie a été utile pour sauver des vies, je ne vois pas en quoi, je pouvais être utile pour que mon prochain vive et échappe à la mort.
On pense généralement en parlant de mort à cet état de l’homme quand il est sur la fin de sa vie. Mais ce n’est pas seulement cela, la mort pour Dieu. Et puis à y réfléchir, nous ne pouvons, hormis si ce n’est dans le domaine médical, sauver une vie.
Je reste toujours persuadé que nous ne pouvons empêcher à l’homme de mourir au moment qui a été choisi par Dieu.
L’ecclésiaste à ce sujet dit ceci :
Ecclésiaste 8.8
Il n’est pas au pouvoir de l’homme d’empêcher que l’âme ne quitte le corps ; il n’a point de puissance sur le jour de la mort ; il ne peut avoir de trêve dans la guerre qui le menace, et l’impiété ne sauvera point l’impie.
Version Grande Bible de Tours
S’il ne s’agit point de la mort que nous connaissons, de quelle mort s’agit-il ?
Nous avons hier dans notre réflexion parler de faire en sorte de nous détourner de l’iniquité, du péché, pour marcher dans la droiture avec Dieu.
Mais certains de nos frères, de nos compagnons de route, ne voient pas la présence de Dieu à leurs côtés, et finissent par douter de Son existence.
C’est là que nous, nous avons notre rôle à jouer pour veiller à les préserver, les sauver de l’égarement et de la mort.
Dans l’Évangile de Matthieu, le Messie dit ainsi à Ses disciples ces paroles que nous pouvons répéter à nos frères et sœurs qui doutent et qui n’ont plus d’espoir ni de confiance en Dieu. Ils pensent que tout est perdu et qu’ils peuvent mourir en paix. Mais voilà ce que Le Messie nous invite à partager :
Matthieu 10.28
Et ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent pas tuer l’âme ; mais craignez plutôt celui qui peut détruire et l’âme et le corps, dans la géhenne.
Version Darby
Le mot géhenne utilisé ici, est traduit comme étant l’enfer représentant un feu éternel.
Nous ne pouvons donc pas agir sur la mort que nous connaissons tous, mais nous avons le devoir et les moyens de pouvoir sauver nos frères, nos sœurs de l’égarement et de la mort éternelle.
L’apôtre Jacques nous le confirme quand il nous dit :
Jacques 5.20
Sachez que celui qui ramène un pécheur de la voie où il s’égarait sauvera son âme de la mort et couvrira la multitude de ses péchés.
Version Amiot & Tamisier
Combien de nos frères, de nos sœurs avons-nous sauvé les âmes de la mort éternelle ?
Pensons-nous toujours que nous n’avons aucun rôle à jouer dans la vie spirituelle de nos frères et sœurs ?
Par moment, en relisant ces versets, je me dis que ma vie est déjà suffisamment compliquée pour que j’aille m’enquérir de celle des autres et intervenir dans la leur.
Mais depuis ces paroles de ma collègue, j’ai compris que Dieu m’a aussi choisi pour venir en aide à ceux qui sont plus faibles et qui veulent abandonner, ne voyant aucune issue.
Me vient alors cette image, si nous voyons un homme, prêt à s’ôter la vie, allons-nous rester indifférent en nous disant :
Suis-je le gardien de ce frère ?
Sincèrement, je pense que non. Si nous raisonnons ainsi, Dieu serait en droit de nous demander de compte pour la vie d’un des siens.
Nous nous devons d’être des outils entre les mains de Dieu pour accompagner et sauver le plus d’âme pour Lui.