Déchirez vos cœurs et non pas vos vêtements, et retournez à l’Éternel, votre Dieu, car il est clément, miséricordieux, lent à la colère et abondant en grâce, enclin à revenir sur le mal.
Joël 2.13
Version Bible du Rabbinat français
Retournez à l’Éternel
La semaine dernière, nous avions évoqué la possibilité qui nous est donnée de ne pas rester simplement dans une attitude de bienveillance, mais qu’il nous était nécessaire aussi de penser à nous.
C’est une vision de notre personnalité qui, je le conçois, est compliquée puisqu’il nous a toujours été enseigné de faire du bien aux autres. Mais il ne s’agit aucunement de privilégier l’autre en s’oubliant, du moins excepté si l’Esprit de Dieu nous le demande.
Ces derniers jours, je me suis retrouvé dans une situation pour laquelle, malgré ma grande volonté de me mettre en retrait pour laisser Dieu agir en moi et par moi, à Le mettre Lui aussi de côté pour faire que ce que je voulais.
J’ai déjà eu l’occasion de le dire et ce week-end encore, dans ces moments où nous ne voulons faire que notre propre volonté, Il nous laisse faire.
Pourquoi Dieu nous laisse-t-Il faire ce qu’Il ne veut pas ?
Pourquoi ne nous en empêche-t-il pas ?
Cette question me revient toujours à la pensée :
Pourquoi n’a-t-Il pas empêché à Adam et Ève de toucher au fruit défendu ?
Ce sont par mes propres expériences que j’ai pu comprendre les raisons de Son laissé faire.
La première chose qui me soit venue a été que Dieu nous a laissé notre liberté d’obéir ou de désobéir à Sa volonté, à Ses directives. J’ai ainsi compris que même dans notre désobéissance à Dieu, nous avions des choses à apprendre.
J’ai compris que mes désobéissances et le fait qu’Il me laisse faire comme je veux, est pour m’amener avec le temps à comprendre le pourquoi. Je considère un enfant à qui l’on dit régulièrement, ne fait pas et qui se contente d’obéir à ses parents, sans comprendre les raisons, quand il se retrouve seul sans le regard de ses parents à vouloir désobéir et faire comme il veut.
Si au début, cela devient plaisant pour lui, puisqu’il rejette l’enseignement de ses parents et qu’il ne fait que ce qu’il veut, à un moment, il sera face aux conséquences de ses actes.
Mais par-dessus tout, ce que Dieu attend de nous, c’est que nous puissions comprendre pourquoi nous devons obéir et suivre Ses directives.
Dans l’ancienne alliance, dans les temps du peuple hébreu, quand celui-ci reconnaissait ses fautes, il devait offrir des sacrifices pour les expier.
Il est dit ainsi dans le livre du Lévitique ceci :
Lévitique 5.5,6
Quand donc quelqu’un se trouvera en faute dans l’une de ces choses, il confessera ce en quoi il a péché,
et il amènera à l’Éternel, pour le tort qu’il lui a fait par le péché, une femelle de menu bétail, brebis ou chèvre, comme sacrifice pour le péché ; et le sacrificateur fera pour lui la propitiation de son péché.
Version Bible Annotée
Dans ce texte, il nous est montré que le plus important, la confession de la faute, et ensuite de revenir à Dieu par le sacrifice pour en faire la propitiation.
Il est dit dans les commentaires bibliques que se faire pardonner ses fautes, c’est comme si le péché était couvert, enterré, caché de sorte qu’il ne paraisse plus aux yeux de quiconque.
Une autre pratique de l’ancienne alliance était de se déchirer les vêtements et de se couvrir de cendre pour marquer le deuil. Nous venons de le voir, il s’agissait de marquer le deuil et la tristesse due à notre faute en l’enterrant.
Il est dit dans le livre de la Genèse, quand on indiqua à Jacob la mort de son fils :
Genèse 37.34,35
Iiâcov déchira ses vêtements, mit un sac sur ses reins, et fut en deuil pour son fils pendant longtemps.
Tous ses fils et toutes ses filles se présentèrent pour le consoler ; mais il ne voulut point accepter de consolation, et dit : je descendrai pleurant vers mon fils, dans la tombe. Ainsi son père le pleurait.
Version Samuel Cahen
Portons-nous le deuil de nos fautes ?
Comment le manifestons-nous ?
Le prophète Joël, dans ce contexte historique, disait ceci :
Joël 2.13
Et déchirez votre cœur et non vos vêtements, et revenez à l’Éternel, votre Dieu ; car il est miséricordieux et compatissant, lent à la colère et abondant en grâce, et il se repent du mal dont il a menacé.
Version Lausanne
Si dans la pratique du sanctuaire il était nécessaire de se couvrir de cendre, d’offrir des sacrifices, le prophète Joël nous indique ce qui est le plus important dans notre démarche. Il dit ainsi, qu’il vaut mieux déchirer notre cœur et revenir à Lui pour qu’Il exprime envers nous Sa miséricorde et Sa compassion.
Comment de nos jours doit se manifester ce deuil quant à nos fautes ?
Comment est démontrée la miséricorde et la compassion de l’Éternel ?
Il est dit ceci dans l’épître de Jean :
1 Jean 2.1,2
Mes petits enfants, je vous écris ces choses, afin que vous ne péchiez point. Si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le Juste.
C’est lui qui est la victime de propitiation pour nos péchés, et non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier.
Version Synodale
Si dans l’ancienne alliance, il s’agissait d’offrir un animal pour obtenir expiation de la faute, le texte de l’apôtre Jean précise que Jésus est Celui qui s’est offert en propitiation pour expier, couvrir, effacer nos péchés. Il ne l’a pas fait seulement pour nous, Il l’a fait de manière que les péchés de tous, soient enterrés.
Déchirons nos cœurs et revenons alors à l’Éternel.