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Réflexion du jour
Garder le silence

Je me suis tu longtemps, je fus tranquille et je me suis contenu ; mais maintenant je pousse un cri comme celle qui enfante ; j’aspire et je respire à la fois.

Esaïe 42.14
Version Samuel Cahen

Respirer avant d’expirer

Ceux qui me connaissent sont unanimes à dire que je suis calme et que j’encaisse les situations compliquées plutôt bien. Mais si d’apparence, je sais supporter les situations et les contrariétés, il n’empêche que mon corps et ma santé en prennent un grand coup.

J’ai ainsi, au cours de derniers mois, supporter une situation professionnelle assez tendu et j’ai dû prendre sur moi, pour ne pas faire, de faux pas face à ma ligne managériale.

J’ai pour habitude depuis tout jeune à ne pas exprimer de colère ou encore de mécontentement, mais en simplement m’adaptant aux contrariétés et aux injustices sans me rebeller ou exprimer mon ressenti.

Mais est-ce une mauvaise chose d’exprimer son mécontentement ?

Quelle est la limite dans le registre de l’acceptable pour celui qui veut plaire à Dieu ?

Si j’ai pu garder le silence dans certaines de ces situations, c’est parce que je ne voulais absolument pas m’emporter et devoir présenter des excuses à celui sur lequel je me serais emporté.

Ainsi, la première fois de ma vie pour lequel j’ai eu à élever la voix sur une autre personne, ne date que de moins de mois. Je peux vous affirmer que cela a été difficile pour moi de le faire, comme je le disais généralement, je reste silencieux en supportant l’adversité sans réagir.

Si je me suis remis en question, suite à cette altercation, j’ai vite été rassuré par Le Père Éternel qui m’a indiqué que c’était nécessaire.

Aujourd’hui, j’ai appris une nouvelle qui n’est plutôt pas réjouissante, concernant la disparition imprévue d’un collègue.

Cela peut paraître peu banal de perdre un collègue, mais qui plus est, il avait un tempérament plutôt identique au mien, posé, détaché, apaisé et sans aucune colère. Du moins de ce qui est visible.

Mais si je ne puis connaitre à cet instant la raison de cette fin soudaine, il m’a été donné de reconsidérer mes derniers jours pour lesquelles, la pression était pour moi insoutenable au point que la maladie fasse ressurgir un stress de mon corps.

Voilà ce qu’il m’a été donné de comprendre et de me dire que cela ne pouvait perdurer.

Esaïe 42.14

Depuis longtemps je reste calme, je garde le silence, je me contiens ; mais maintenant je vais crier comme une femme en travail et tout détruire d’un souffle.

Version Bible du Rabbinat français

Si je ne puis plus rester silencieux, c’est parce que, à un moment ou un autre, je pourrais être amené à sortir de mon tempérament apaisé, pour exploser comme une femme qui est sur le point de mettre au monde un enfant et de tout détruire pour être soulagé, délivré.

C’est ici que se trouve la limite que souhaite Le Créateur pour nous. Il nous est dit dans le livre de l’apôtre Paul aux Ephésiens :

Éphésiens 4.26,27

Êtes-vous en colère, ne péchez point ; que le soleil ne se couche point sur votre irritation.
Ne donnez pas non plus accès au diable.

Version Auguste Crampon

Je ne puis attester que c’est cela qui a entrainé le départ de mon collègue aussi rapidement et aussi jeune, mais cela m’a poussé à considérer, que je ne devais aucunement faire taire mes ressentiments et me rendre malade, mais plutôt à les dire sans avoir à pécher.

L’apôtre indique que si toutefois nous nous sommes mis en colère, d’une part, de ne pas laisser le soleil se coucher sur celle-ci, et d’autre part de ne laisser au diable aucune occasion prendre le dessus sur notre exaspération. 

Que faire si nous péchons par colère ?

Le diable aura-t-il le dessus finalement sur nous ?

1 Jean 2.1,14

Mes petits enfants, je vous écris ces choses afin que vous ne péchiez point. Et si quelqu’un vient à pécher, nous avons un Défenseur auprès du Père, Jésus-Christ, le Juste.

Je vous ai écrit, pères, parce que vous connaissez Celui qui est dès le commencement. Je vous ai écrit, jeunes gens, parce que vous êtes robustes, que la parole de Dieu demeure en vous et que vous avez vaincu le Mauvais.

Version Amiot & Tamisier

L’épître de Jean nous indique que si toutefois nous sommes amenés à pécher, nous avons notre Défenseur auprès du Père, Celui qui est dès le commencement. S’Il est Celui qui nous défend, il est aussi Celui par lequel nous pouvons vaincre le Mauvais.

Ne laissons donc pas notre colère être une source pour le Malin de nous éloigner du Messie qui nous défend.

Puisse Le Tout-Puissant nous garder de toute colère, mais surtout de toute tentative de l’ennemi de nous tenir à l’écart de notre Seigneur Jésus, qui Lui peut nous pardonner de nos péchés. C’est grâce à Lui que je continuerai de respirer et qu’à aucun moment, par la colère, je n’expirerai.

Mon défenseur, Le Messie