Je suis crucifié avec Christ, et si je vis, ce n’est plus moi, mais c’est Christ qui vit en moi ; et si je vis encore dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé, et qui s’est donné lui-même pour moi.
Galates 2.20
Version Ostervald
Qui vit en moi ?
La semaine dernière, alors que je roulais, j’ai entendu cette chanson qui disait :
Ce n’est plus moi qui vis
Cette phrase récupérée de la chanson diffusée en radio, m’a poussé à m’interroger :
Comment puis-je affirmer que ma vie n’est pas la mienne ?
Je repense d’ailleurs à cette phrase que mon épouse aime tant :
Si tu ne prends pas le temps de créer la vie que tu désires,
tu seras forcé à passer beaucoup de temps à vivre une vie que tu ne veux pas
En y réfléchissant, j’ai déjà eu l’occasion de le dire, ma vie a souvent été le reflet de ce que d’autre voulait et non pas ce que moi-même, je voulais. J’ai donc, tout le long de ces quelques années, été le sujet, il m’arrive même de dire avoir été la marionnette de ceux qui voulaient profiter de moi.
J’ai voulu à un certain moment me plaindre et me révolter en disant que ce n’était pas normal, mais je me suis vite rendu à l’évidence, si cela, c’est produit, c’est parce que j’ai autorisé aux autres à profiter de moi. Je ne peux donc m’en prendre qu’à moi-même de n’avoir été celui pour lequel j’avais été créé.
Est-il envisageable qu’une autre personne soit responsable de ce que nous sommes ou avons été ?
Je dis souvent que personne ne pourra tenir responsable l’ennemi, le Satan des fautes qu’il commet. À vrai dire, si l’on se base sur le récit de la Genèse, Satan a parlé, a suscité le désir chez la femme, et la femme créée le désir chez l’homme, mais à aucun moment, il n’est dit que Satan a contraint Adam ou Ève à manger le fruit de l’arbre. Le désir était déjà en eux. On peut lui reprocher sa malice et ses paroles trompeuses, mais pas d’avoir contraint l’homme à désobéir.
Aujourd’hui, bien des milliers d’années après nos premiers parents, nous commettons toujours ces péchés et ne pouvons toujours pas mettre la faute sur autre personne que nous-même.
J’ai cherché à m’attarder quelques instants sur les écrits de l’apôtre Paul sur le sujet. Et j’ai été surpris de constater que dans deux livres différents, il avait des positionnements qui semblaient opposés.
Le premier texte par ordre d’apparition dans le canon biblique est tiré du livre aux Romains. Il dit ceci :
Romain 7.17-20
Et alors, ce n’est plus moi qui agis ainsi, mais c’est le péché qui habite en moi.
En effet, je sais que ce qui est bon n’habite point en moi, c’est-à-dire dans ma chair, parce que j’ai la volonté de faire le bien, mais je n’ai pas le pouvoir de l’accomplir ;
car je ne fais pas le bien que je veux, mais je fais le mal que je ne veux pas.
Si je fais ce que je ne veux pas, ce n’est plus moi qui agis ainsi, mais c’est le péché qui habite en moi.
Version Synodale
Ici, l’apôtre Paul, indique que ses mauvaises actions, ne viennent pas de lui-même, mais plutôt du péché qui demeure en lui.
Étrangement, je vois un certain nombre d’entre vous se dire, ben ce n’est pas notre faute, c’est le péché qui est en nous qui nous pousse à pécher.
En considérant cela pour vrai, que c’est le péché en nous qui nous pousse à désobéir à Dieu, on devrait s’interroger :
Pour quelle raison le péché nous domine-t-il ?
Nous sommes-nous abandonnés à Dieu pour que le péché n’ait plus d’emprise sur nous ?
J’ai été poussé à considérer la vie du Patriarche Abram. Il est dit en Genèse :
Actes 17.11
Ceux-ci montrèrent des sentiments plus élevés que ceux de Thessalonique ; ils accueillirent la Parole avec beaucoup d’empressement, examinant chaque jour les Écritures, pour voir si ce qu’on leur enseignait était exact.
Version Oltramare
Vérifions-nous tous les enseignements que nous recevons des dispensateurs de la parole de Dieu ?
Qu’utilisons-nous pour vérifier la véracité de ces enseignements ?
Genèse 12.1,2
L’Éternel avait dit à Abram :
Éloigne-toi de ton pays, de ton lieu natal et de la maison paternelle, et va au pays que je t’indiquerai.
Je te ferai devenir une grande nation ; je te bénirai, je rendrai ton nom glorieux, et tu seras un type de bénédiction.
Version Bible du Rabbinat français
Les commentaires de la bible hébraïque indiquent que l’expression utilisée par le Seigneur pour dire à Abram de quitter sa maison, sa terre et partir pour un lieu inconnu est composée de deux mots lekh-lekha.
Le premier lekh est un impératif actif qui signifie aller ou va.
Le deuxième lekha qui signifie pour toi.
Ici, il est évident de se dire que Dieu à ordonner à Abram de quitter le pays et les siens, mais pour son bien à lui Abram.
Dieu veut, par cet exemple d’Abram, que nous comprenions que ce qu’Il nous demande, ou impose, est pour notre bien. Et pour y arriver, nous devons nous dépouiller, nous débarrasser de ce qui nous tient à cœur et que nous avancions par la foi en Sa promesse que c’est pour notre bien.
Mais revenons à notre sujet de départ, maintenant que nous avons compris que Dieu ne nous demande pas d’abandonner quoi que ce soit pour son seul plaisir, mais parce qu’Il désire que nous entrions dans son plan pour nous.
Je disais donc que dans un autre livre, Paul dit autre chose que celui de rejeter la faute sur le péché. Il dit ainsi dans Son épitre aux Galates ce qui suit :
Galates 2.20
Je suis crucifié à jamais avec le Christ ; ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi. Il est vrai, je vis présentement dans la chair, mais j’y vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé et s’est livré pour moi.
Version Amiot & Tamisier
Dans ce passage des écritures, Paul indique qu’Il ne vit plus, mais c’est Le Messie qui vit maintenant en Lui. Nous devons individuellement nous interroger afin de voir si notre vit est celle du Messie, ou encore de la chair qui nous condamne. Tant que notre vie est dans la chair, nous ne pourrons jamais crucifier celle-ci avec Jésus.
Nous devons nous abandonner dans le but de ne vivre plus que selon Le Messie en nous.
Lui donnons-nous réellement Sa place dans notre vie ?
En étant sincère avec Lui et avec nous-même, nous avons ces péchés que nous aimons, que nous chérissons et qui nous retiennent dans la justification de péché toujours présent en nous. Nous avons cependant la possibilité de nous défaire du péché pour n’être et ne vivre que par le Messie.