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Réflexion du jour
Moi d'abord

Eliahou lui dit : Ne crains pas, rentre, fais comme tu dis ; seulement fais-m’en d’abord un petit gâteau et apporte-le moi, et tu en feras pour toi et pour ton fils après.

1 Rois 17.13
Version Samuel Cahen

Pour toi après

Notre éducation Judéo-Chrétienne nous a enseigné à toujours faire passer les intérêts des autres avant nous.

Sauf si je ne me trompe, la plupart de nos communautés chrétiennes privilégient le bien-être des autres avant le nôtre. C’est ce que l’on appelle généralement la bienveillance pour autrui.

Mais il arrive souvent, que l’on s’oublie dans ce schéma de pensée. Il y a dans ce cas une opposition entre la bienveillance et l’égoïsme.

Quelle limite existe entre les deux ?

L’égocentrisme est-il une mauvaise chose pour nous ?

Doit-on renoncer à la bienveillance pour ne penser qu’à soi ?

Avant d’approfondir ce sujet, nous devons impérativement analyser le sens de ces deux mots pour en déceler les contours et percevoir ce qu’il en retourne.

Égoïsme : Attitude ou conduite de celui qui, le plus souvent consciemment, ne se préoccupe que de son intérêt ou de son plaisir propre au détriment ou au mépris de celui d’autrui

Bienveillance : Qualité d’une volonté qui vise le bien et le bonheur d’autrui

D’un côté, nous avons une attitude qui ne se préoccupe que de son propre plaisir. D’un autre côté, il s’agit de vouloir le bonheur de l’autre.

Après avoir défini ces deux mots, nous devons nous plonger dans les écritures pour comprendre ce qu’il en est, ce que Dieu attend de nous afin de mettre en pratique ce qu’il est le plus juste pour chacun de nous.

Dans l’Évangile de Matthieu, le Saigneur dit ces paroles qui, à mon sens, ont mal été interprétées. Il dit :

Matthieu 16.24,25

Alors Jésus dit à ses disciples : Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, et qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive. Car quiconque voudra sauver sa vie, la perdra ; et quiconque perdra sa vie à cause de moi, la trouvera.

Version Bible Annotée

Certains utilisent ce premier verset pour indiquer que l’on se doit de renoncer à nous même, à nos propres intérêts pour accomplir la volonté des autres. Mais le texte précise plutôt que pour suivre Le Messie, nous devons renoncer à nous-même.

Notre renoncement ne peut être que pour suivre le Seigneur Jésus. Il n’est aucunement question de renoncer à ce que nous sommes, ce que nous voulons pour faire plaisir à l’autre et satisfaire à ses désirs au détriment des nôtres.

Mon feu voisin, me disait ces paroles que j’ai eues du mal à comprendre, enseignement Judéo-Chrétien oblige :

Tu ne peux, pour aider l’autre, lui donner ce que tu ne possèdes pas

Combien de fois, ai-je pour venir en aide à des personnes en difficulté, n’ai-je pas donné ce que je n’avais et ne possédais.

Je veux cependant ajouter une nuance à ce positionnement qui m’a été transmis par un homme que je respecte et que je considère doté d’une grande sagesse.

J’en viens à ce que me disait une conseillère et que j’essaie du mieux que je peux appliquer. Elle me disait :

Écoutez votre cœur et non pas votre tête

Là encore, les écritures mettent en avant une opposition qu’il n’est pas simple à pratiquer. Toujours dans l’Évangile de Matthieu, Le Seigneur Jésus nous dit ceci :

Matthieu 15.19

Car c’est du cœur que viennent les mauvaises pensées, les meurtres, les adultères, les impudicités, les vols, les faux témoignages, les calomnies.

Version Synodale

Nous ne pouvons écouter que notre cœur. Si notre cœur nous indique que nous devons donner, alors que notre esprit, notre tête nous encourage à ne pas le faire, il y a donc une rivalité dans la démarche, alors que donner aux autres, nous l’avons vu, est un acte de bienveillance.

Comment savoir si nous faisons ou non la volonté de Dieu ?

Pour comprendre cette rivalité dans notre compréhension de ce qui est correct ou non et qui nous aidera à nous positionner dans une pratique, je me suis penché sur le récit du prophète Elie et de la veuve de Sarepta. Il est dit que le prophète dit ces paroles à cette pauvre veuve qui n’attendait que sa mort par manque de nourriture. Il lui dit :

1 Rois 17.13

Ne crains rien, lui dit Élie, rentre, et fais comme tu l’as dit. Seulement, tu en feras un petit gâteau pour moi d’abord, et tu me l’apporteras ; tu feras cuire ensuite pour toi et pour ton fils.

Version Bible du Rabbinat français

Il ne m’a pas semblé simple et correct avec regard d’homme de comprendre pourquoi le prophète demandait cela à cette femme. Mais alors que je m’interrogeais, l’Esprit m’indiqua ceci :

  • La foi de cette femme était fortement éprouvée.
  • Le prophète n’a même pas demandé à Dieu si c’était Sa volonté.
  • Le prophète s’est contenté de suivre l’indication que Le Seigneur avait donnée indiquant que cette femme allait le nourrir.

Mais au-delà de ces éléments, ce qu’il m’a été montré, c’est que dans l’échange entre le prophète et la veuve, l’un comme l’autre avait décidé de mettre Dieu comme leur priorité.

Quand nous souffrons, que notre foi est fortement éprouvée, quand les épreuves nous terrassent, pensons-nous à donner la priorité à Dieu ?

Ne cherchons-nous pas nos intérêts, voulant sortir de ce que nos yeux voient et nous empêchent de mettre en œuvre notre foi ?

Considérons donc chacun de nos moments de souffrances, nos difficultés, nos épreuves en nous reposant totalement sur ce que notre cœur nous indique de faire par l’Esprit de Dieu, en renonçant à notre seule volonté, notre égoïsme.

Je renonce à l'égoïsme pour Te suivre