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On refait le match

Notre passé

Hier, aux infos, j’ai prêté particulièrement attention à la fusillade qu’il y a eu au Texas et la manière dont celle-ci a été traité dans les médias.

Je me suis rappelé du coup de ce présentateur sportif Eugène Saccomano et de son émission : « On refait le match ».

Je ne sais pas si comme moi vous avez pu remarquer que l’on cherche souvent à fouiller dans le passé pour comprendre ce qui a pu être la raison qui aurait pu pousser ce jeune, par exemple, à mettre à mort sa grand-mère et les enfants de cet établissement scolaire.

De façon générale, ces investigations sont du ressort de la police dans le but de déterminer les responsabilités. Mais dans ce cas, on connait déjà le responsable, on connait le drame qui en a découlé.

Pourquoi chercher dans le passé ?

Il est vrai que connaitre son passé, nous aide à ne pas reproduire des erreurs et à construire un meilleur avenir.

Mais en y réfléchissant bien, quoique puisse en dire les historiens, nous finissons par trop nous attacher au passé et nous délaissons le temps présent.

Aujourd’hui, 27 mai, est commémoré l’abolition de l’esclavage. Certaines personnes sont très attachées à cette journée du souvenir autant que l’a été celle de la commémoration du 14 juillet ou de la fin des guerres mondiales. Mais aussi importantes que ces dates puissent être, remettre dans notre esprit constamment ces souvenirs douloureux, ne nous permettent pas de vivre pleinement l’instant présent sauf bien entendu si cette commémoration se transforme en fête.

Qu’en est-il de notre passé ?

De même, il nous arrive malheureusement de rester attaché à nos souvenirs du passé. Nous ressassons nos erreurs, nos fautes et les remettons dans nos mémoires sans nous en défaire, sans pouvoir en faire une analyse et construire notre présent.

Dans le livre du prophète Ésaïe, le Seigneur s’adressant au peuple, nous indique que faire de notre passé.

S’il rappelle, énonçant ce qu’Il a fait dans le passé, Il dit au peuple d’Israël :

Ne vous souvenez plus des événements anciens, ne pensez plus aux choses passées. Ésaïe 43.18

Si l’on s’arrête à ce texte, on peut trouver cela terrible de concevoir les choses ainsi et même destructeur de notre personnalité, mais Il précise au verset suivant le pourquoi, mais surtout qui commence dans le présent et qui trouvera son accomplissement dans l’avenir. Il dit au peuple :

Voici, je fais une chose nouvelle. Maintenant elle va germer : ne la connaîtrez-vous pas ?

Oui, je mettrai un chemin dans le désert, des rivières dans le lieu désolé. Ésaïe 43.19

En revenant sur le drame du Texas, Refaire le match comme les journalistes aime le faire ou les enquêteurs de la police le font, cela ne pourrait avoir un sens, que s’il y a une construction de changement à partir de cela pour le présent et l’avenir.

De même, ne devrions-nous pas, plutôt que de remémorer nos souffrances passées, construire, dès aujourd’hui, une société où ces pratiques de domination et d’esclavage ne trouverons plus leur place.

En disant au peuple d’Israël qu’Il plantait dans le désert et qu’Il traçait un chemin dans un lieu isolé, Le Seigneur faisait déjà allusion au Messie qui allait venir bien des années après.

Ce sont ces mêmes mots que Jean Le Baptiste dit à ce même peuple en Jean 1.23 :

Je suis la voix de celui qui crie dans le désert : Rendez droit le chemin du Seigneur.

Cessons donc de refaire le match, nous ne pourrons changer ce qui s’est déjà produit. L’apôtre Paul, parlant de notre attachement maintenant au Messie, dit :

Nous sommes une nouvelle créature.

Les choses anciennes sont passées;

voici, toutes choses sont devenues nouvelles. 2 Corinthiens 5.17

Tirons en conséquence de notre passée de quoi faire de notre présent un renouveau et de notre avenir, autre personne.

Ésaïe 43.18