Mon sacrifice
Petit, j’entendais souvent ma mère dire ces paroles :
Je me sacrifie pour chacun de mes enfants.
Mais, je ne parvenais pas à me rendre compte du sacrifice qu’elle faisait pour répondre à mes désirs et mes souhaits. Avoir eu à élever seul quatre enfants sans avoir le secours ni l’aide de sa mère et encore moins de son père n’était pas si simple. C’est avec l’âge que je prends conscience de cela.
Mais comment peut-on définir un sacrifice ?
Le dictionnaire définit le sacrifice comme étant :
Un renoncement, une privation que l’on s’impose volontairement ou que l’on est forcé de subir, soit en vue d’un bien ou d’un intérêt supérieur, soit par amour pour quelqu’un.
Deux éléments ressortent de cette définition qui attire mon attention :
- Le renoncement, la privation
- L’amour pour celui pour lequel on se prive
Au-delà de l’aspect financier du sacrifice, il y a une chose qui me semble primordiale, c’est l’amour de celui qui se sacrifie.
On associe malheureusement trop souvent, sacrifice avec privation d’argent, mais dès les temps anciens, les sacrifices étaient fonctions des ressources de celui qui l’offrait. Ainsi, le sacrifice ne pouvait et ne peut être une privation de ce que l’on ne possède pas.
Mon feu voisin, homme d’une grande sagesse, me disait :
Tu ne peux donner que ce que tu possèdes, pas ce que tu n’as pas.
J’ai eu du mal à comprendre ce qu’il voulait me dire, mais finalement, ce qu’il a voulu me faire comprendre, c’est que malgré toute ma volonté de faire le bien en aidant les autres, je ne pouvais donner que ce que je possédais, et non pas ce que j’aurais souhaité emprunter pour donner.
Pourquoi et comment le sacrifice, qui auparavant était fait de ressources de la terre, est-il devenu de nos jours principalement monétaire ?
Pas évident à répondre.
Mais dans les écrits de Paul, dans son livre à Tite, il exhorte les dirigeants à :
Être irrépréhensible, en sa qualité d’intendant de Dieu : ni arrogant, ni coléreux, ni adonné au vin, ni batailleur, ni avide d’un gain honteux. Tite 1.7
Nous ne sommes pas là pour jeter la pierre à quiconque, ceux qui utilisent la responsabilité de dirigeant et qui poussent les fidèles à des sacrifices par avidité, en auront à répondre à Dieu.
Nous concernant, Le Créateur ne nous demande pas de faire de sacrifice comme celui qu’il a demandé à Abraham :
Prends ton fils unique, celui que tu aimes, Isaac. Va-t’en au pays de Morija et là offre-le en holocauste sur l’une des montagnes que je t’indiquerai. Genèse 22.2
Ce texte nous confirme que le sacrifice est d’abord un acte d’amour. Abraham aimait plus que tout son fils Isaac. Ce sacrifice demandé par l’Éternel était pour voir si Abraham était prêt à renoncer à celui qu’il chérissait.
Cette histoire, ce test que le Créateur a fait passer à Abraham était surtout pour que nous puissions mieux comprendre le sacrifice du Fils Bien-Aimé de Dieu pour chacun de nous.
À quel sacrifice Le Seigneur prend-Il plaisir aujourd’hui ?
Est-ce un sacrifice d’humain, d’animaux ou financier ?
Au livre des Psaumes 51.19, le psalmiste nous éclaire sur les sacrifices auxquels Le Créateur prend plaisir et agrée :
Un esprit brisé, voilà mon sacrifice à Dieu, tu ne regardes pas de haut le cœur brisé et humilié.
Quel est notre dernier sacrifice offert à notre Dieu ?
Où est-ce une privation d’une chose à laquelle nous sommes attachés ?
Offrons-plutôt notre cœur, en offrande à notre Dieu, et humilions-nous devant tant d’Amour.
Genèse 22.2