Méprisé et abandonné des hommes, hommes de douleur et familiarisé avec la souffrance, et comme quelqu’un qui cache sa face devant nous, nous le méprisions et ne fîmes pas attention à lui.
Esaïe 53.3
Version Samuel Cahen
Méprisé et abandonné des hommes
Dans la continuité de notre réflexion de ce vendredi, je me suis intéressé à certaines situations dans lesquelles certains de ceux qui, après avoir remporté leur épreuve sportive, sont méprisés, rejetés par les mêmes l’ayant acclamé.
Me vient à la pensée cet athlète canadien qui rivalisait avec le sprinteur américain Carl Lewis détenteur de nombreux records. Benjamin Sinclar Johnson Junior plus communément appelé Ben Johnson. Ainsi, le 24 septembre 1988, il sort de l’ombre du champion américain en le battant aux Jeux olympiques de Séoul après l’avoir également battu aux championnats du monde à Rome en 1987.
Si cet athlète a reçu les honneurs et le trophée deux jours après, il fut reconnu pour dopage et son titre, sa médaille lui furent retirés et son record effacé. Il fut par ailleurs suspendu deux ans par la fédération internationale.
Mais si ce fut déjà pour lui une sanction difficile à supporter que la perte de son titre, de son record, c’est sa notoriété internationale qui lui parait plus difficile à supporter.
Les écritures nous parlent également de Celui qui également était attendu, est arrivé, a été rejeté et pourtant sans avoir exercé une quelconque tricherie.
Qui est-Il ?
Pourquoi l’avons-nous rejeté ?
Esaïe 53.3,4
Méprisé, repoussé des hommes, homme de douleurs, expert en maladies, il était comme un objet dont on détourne le visage, une chose vile dont nous ne tenions nul compte.
Et pourtant ce sont nos maladies dont il était chargé, nos souffrances qu’il portait, alors que nous, nous le prenions pour un malheureux atteint, frappé par Dieu, humilié.
Version Bible du Rabbinat français
Le prophète Esaïe disait ces paroles prophétiques au sujet des souffrances et du rejet auquel devait être confronté le Messie par ceux qui l’attendaient et qui comptaient sur sa victoire et sa délivrance.
Le psalmiste, quant à lui, dit également ces quelques paroles relatives aux insultes que le Messie aurait eu à supporter :
Psaumes 22.6-8
Lorsqu’ils criaient à toi, ils étaient délivrés, lorsqu’ils comptaient sur toi, ils n’étaient pas déçus. Mais moi je suis un ver, je ne suis plus un homme, tout le monde m’inslte, le peuple me méprise, ceux qui me voient se rient de moi. Tous ricanent. On fait la moue en secouant la tête…
Version Bible du Semeur
Est-il envisageable que nous soyons de ceux qui, après avoir cru et espéré en le Messie, soient de ceux qui le rejettent ?
J’aurais voulu vous rassurer et vous dire que nous Lui garderons notre confiance et notre reconnaissance. Mais l’expérience du peuple d’Israël nous a montré le contraire. Ceux qui l’attendaient sont ceux-là mêmes qui, sous la guidance de leurs guides religieux, l’ont cloué.
L’histoire de manière générale, nous montre également que lorsque l’homme est persécuté et troublé, qu’il peut être amené à rejeter sa foi et sa croyance.
Mais nous avons aussi dans les écrits bibliques de nombreux exemples de personnages ayant gardé ferme leur croyance, leur confiance. À l’instar de Daniel dans la fosse aux lions, ses compagnons dans l’épreuve de la fournaise ardente ou encore d’Étienne, se faisant lapider, sont restés fidèles à leur Dieu.
Sommes-nous prêts à Lui rester fidèles même dans l’adversité, quelles que soient les sentences prononcées contre nous ?
Jésus, Celui pour lequel nous avons toute notre reconnaissance et en qui nous mettons notre foi. Il est dit de Lui par l’apôtre Paul :
Philippiens 2.5-8
Soyez animés des mêmes sentiments dont Jésus-Christ a été animé :
quoiqu’il fût en forme de Dieu, loin de s’en prévaloir pour s’égaler à Dieu,
il s’est anéanti lui-même en prenant la forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes,
et, ayant paru comme un simple homme, il s’est abaissé lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, jusqu’à la mort de la croix.
Version Oltramare
Ce que ce texte nous recommande, c’est de nous humilier face à la mort, aux difficultés, comme Lui, notre Seigneur l’a fait.
Je rajoute à cela, que nous devons comprendre que ce qui concerne notre enveloppe charnelle n’a pas d’importance pour Dieu. Seule notre âme l’intéresse et, à ce sujet, le Psalmiste dit ceci :