Prêtez l’oreille et venez à moi ; écoutez-moi, et votre âme trouvera la vie ; je ferai avec vous une alliance éternelle, et vous accorderai les grâces promises à David.
Esaïe 55.3
Version Amiot & Tamisier
Les grâces promises
Vouloir écrire sur les grâces ne sont pas choses simples. J’ai ainsi repensé à ces situations pour lesquelles, il nous est extrêmement difficile de pardonner pour des fautes que nous pouvons considérer comme étant irrémissibles.
Si déjà, nous avons des difficultés à pardonner ce qui est impardonnable, il n’est quasiment pas envisageable de pardonner, d’excuser ce qui est pour nous irréversible.
Serions-nous prêts à gracier le plus dangereux criminel que nous connaissons ?
J’ai voulu me pencher dans les écritures sur la situation d’un homme choisi et oint par l’Éternel et qui pourtant a été un grand criminel.
Cet homme a été coupable aux yeux de Dieu d’un double crime. Le premier fut d’avoir profité de son autorité et de l’absence d’un homme pour avoir des rapports avec la femme de celui-ci.
Le deuxième qui peut paraître plus condamnable est celui pour lequel il pourrait être accusé de meurtre pour cacher sa faute.
Je dis que cet acte est plus condamnable que l’adultère commis au regard de la situation de notre société qui ne considère plus l’adultère comme étant un crime.
Pour rappel, le dictionnaire défini ainsi le crime :
Infraction grave à la morale ou à la loi religieuse et réprouvée par la conscience
Que ce soit l’adultère ou le meurtre, ces deux actes sont condamnables et son punissable par la Loi divine.
Il est écrit :
Exode 20.13,14
Tu ne commettras pas de meurtre.
Tu ne commettras pas d’adultère.
Version Bible Annotée
Les commentaires bibliques indiquent ce qui suit :
L’adultère est à la vie de famille ce que le meurtre est à la vie individuelle
C’est probablement la raison pour laquelle, le Créateur considéré que l’adultère devrait être puni de mort, tant pour l’homme que la femme. On trouve cela dans le livre du Lévitique dans lequel il est dit :
Lévitique 20.10
Si un homme commet adultère avec une femme mariée, il commet adultère avec la femme de son prochain ; l’homme adultère et la femme adultère seront certainement mis à mort.
Version Lausanne
Sommes-nous en mesure de faire grâce dans ces situations de crimes ?
Pourquoi ne devrions-nous pas lapider ou mettre à mort ces criminels ?
Voilà ce qu’il nous est conté dans cette histoire de l’oint de l’Éternel qui s’est rendu ainsi coupable :
2 Samuel 11.4
David envoya des messagers, et la fit chercher ; elle vint vers lui, et il coucha avec elle. S’étant purifiée de sa souillure, elle retourna à sa maison.
Version Samuel Cahen
David, roi de Juda, a commis l’adultère avec la femme de son soldat Uri et fit tuer au combat celui-ci.
Chaque fois que je revois le film de cette histoire, je ne puis m’empêcher de m’interroger et de me dire :
Comment aurais-tu réagi ?
Aurais-je cherché à tirer vengeance en lavant mon honneur entaché qui plus est par un homme de Dieu ?
Ces situations de notre vie ne sont pas les premières. Uri en a été la victime et en plus a été tué sans pouvoir laver son honneur.
J’ai donc considéré les choses autrement et ai cherché à comprendre comment Dieu considérait le coupable, le criminel, le fautif.
Voilà ce qu’il nous est dit dans le livre du prophète Esaïe au sujet de David :
Esaïe 55.3
Prêtez-moi l’oreille et venez à moi, écoutez et votre âme renaîtra, et je vous accorderai une alliance indissoluble, les bienfaits durables promis à David.
Version Bible du Rabbinat français
Pour rappel, le prophète Esaïe se contente de répéter et transmettre les paroles de l’Éternel. Fait impensable pour un homme, Dieu parle de bienfaits durables qu’Il a promis à David, malgré ses crimes.
Nous l’avons vu hier, la grâce de Dieu est considérée comme étant une faveur envers le fautif, le criminel. Mais si David a en effet commis ces péchés, il n’en est pas moins que sa faute a été condamné par Le Créateur. Il est écrit :
2 Samuel 11.26,27
La femme d’Ouria ayant appris qu’Ouria, son mari, était mort, fit le deuil de son maître.
Le deuil étant passé, David envoya, et la recueillit dans sa maison ; elle devint sa femme, et lui enfanta un fils ; mais ce que David avait fait déplut aux yeux de l’Éternel.
Version Samuel Cahen
Si Dieu a fait grâce à David par la suite, il n’empêche que Dieu n’a pas apprécié ce que Son oint avait fait. L’histoire dit ainsi que David, pour bénéficier de cette grâce de Dieu, a dû avouer sa faute, son péché. Il est ainsi écrit :
2 Samuel 12.13
Alors David dit à Nathan : J’ai péché contre le Seigneur. Et Nathan lui répondit : Le Seigneur aussi a transféré votre péché, et vous ne mourrez point.
Version Glaire et Vigouroux
Sur qui a été transféré le péché de David ?
En est-il de même pour nous ?
À ma connaissance, un seul a porté le péché de l’humanité, Jésus Le Messie, Le juste. Par Lui, nous bénéficions de l’héritage des grâces promises à David, du moins si nous entrons dans la même attitude que David qui est de reconnaitre notre péché, notre faute.
Je n’ai pas souvenir d’avoir vu, dans l’histoire du roi David, qu’il se soit retrouvé à reproduire sa faute, son péché. De même, une fois que nous avons reconnu notre faute, notre péché et que nous avons été graciés, demandons à Dieu de nous faire rentrer dans Son plan et de Sa grâce éternelle.