Il finit par mordre comme un serpent, et par piquer comme un basilic.
Proverbes 23.32
Version Augustes Crampon
Les choses perverses de notre cœur
Il y a de cela quelques semaines, à mon réveil, avec la lueur de ma lampe de chevet, j’ai vu au sol devant moi, une ombre bizarre.
En chemin, j’allume la lumière de la chambre et je vois ce qui m’a paru invraisemblable, un gecko qui s’est fait piquer par une scolopendre.
Si ces deux animaux font la crainte de beaucoup d’entre nous, voir le gecko, que l’on appelle en Guadeloupe Mabouya, immobilisé par la morsure de la scolopendre, m’a laissé interrogatif :
Comment s’est-il laissé avoir ?
Que faisait-il au sol ?
Il est vrai, que la plupart du temps, le Mabouya se déplace sur les murs en hauteur alors que la scolopendre se fait généralement voir et écraser au sol.
La scolopendre, m’est apparu comme étant le serpent dont il est fait mention dans les écritures et qui une fois sa proie saisie, lui infuse un venin qui est plus ou moins mortel.
Si ce n’avait été mon intervention pour mettre un terme au calvaire de ce gecko, avec certitude, il était destiné à servir de repas à cette scolopendre.
J’ai aussi compris, les dangers qu’il y a à jouer avec l’ennemi. Dans le livre des proverbes, il nous est dit ceci, parlant du vin :
Proverbes 23.31-33
Ne regarde point le vin quand il pétille ; quand sa couleur brille dans la coupe, il s’insinue doucement.
Mais à la fin il mord comme le serpent, et comme le basilic, il répand son venin.
Tes yeux voient des images étranges et ton cœur prononce des choses perverses.
Version Samuel Cahen
J’ai voulu encore pousser la réflexion et je suis arrivé à dire, que par moment, nous nous laissons séduire par le péché, comme l’a fait Ève dans le jardin en Éden. Pour rappel, il est écrit :
Genèse 3.13
Et l’Éternel Dieu dit à la femme : Pourquoi as-tu fait cela ?
Et la femme dit : C’est que le serpent m’a séduite, et j’en ai mangé.
Version Lausanne
Nous sommes tous assujettis à ces tentations de l’ennemi, quand il perçoit l’intérêt que nous avons pour ce qui est défendu.
Moi-même, n’étant plus comme le dit le sage dans le livre des proverbes, assujetti au vin ou aux boissons enivrantes, il y a d’autres combats que je mène au quotidien.
Relisant encore les paroles de ce livre, des proverbes, le texte indique clairement qu’à la fin, le cœur prononce des paroles perverses.
Je me dis souvent, qu’avant de commettre une faute, le combat que nous menons est parfois si intense que nous pouvons nous laisser séduire et succomber à la morsure du serpent.
Quelles sont les tentations auxquelles nous sommes assujettis ?
Si je ne peux dire celles auxquelles chacun de nous individuellement subissent, une chose est sûre, nous devons veiller à la morsure de l’ennemi.
Il y a d’ailleurs dans les évangiles un passage des écritures et paroles du Messie qui m’a toujours interpellé. Jésus dit ceci :
Matthieu 5.28
Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter, a déjà commis l’adultère dans son coeur.
Version Oltramare
Nous avons déjà eu la semaine dernière eu à parler de Rahab, femme anciennement prostituée, à mon avis, si elle l’était, c’est que certains hommes y trouvaient refuge et plaisir.
Je me laisse à penser, que même ayant rejoint le peuple, des hommes du peuple devaient avoir également les yeux sur elle.
C’est en prenant lecture du texte de référence du livre des Proverbes que j’ai pris conscience des paroles du Messie et de la relation qu’Il faisait entre la perversité du cœur, amenant à commettre l’adultère.
On ne peut donc se limiter à dire que nous avons succombé à cause de la morsure du serpent, de l’ennemi, mais on peut vraiment se dire que notre faille se trouve dans le désir de notre cœur. Et cela vaut tant pour l’adultère que pour tout autre péché.
Nous devons réellement comprendre que l’ennemi, par ailleurs appelé le malin, lui qui dès la Genèse est décrit comme étant le plus rusé des animaux, prête une attention particulière à ce que nous convoitons, ce que nous désirons et finit par nous prendre dans ses filets.
Et comme le gecko n’a pas pu s’en sortir de la morsure de la scolopendre, de même, nous ne pouvons échapper à la mort que nous inflige la morsure, sans le sacrifice et notre appel au secours du Messie.