Jésus leur répondit : Ce n’est point qu’il ait péché, ni ceux qui l’ont mis au monde ; mais c’est afin que les œuvres de la puissance de Dieu éclatent en lui.
Jean 9.3
Version Lemaistre de Sacy
Le péché de l’autre
Nous portons souvent une attention toute particulière aux fautes et erreurs de notre prochain.
Et il nous arrive également à être très critique sur le péché de l’autre, comme si nous étions étrangers ou affranchi du péché.
Voir ce qui se passe chez l’autre est le meilleur moyen de ne pas voir ce qui est à corriger chez nous. Me vient à l’esprit ces paroles de Jésus :
Luc 6.41
Qu’as-tu à regarder la paille qui est dans l’œil de ton frère ? Et la poutre qui est dans ton œil à toi, tu ne la remarques pas !
Version Bible de Jérusalem
On aurait pu penser que cette attitude ou fonctionnement est véritablement de notre époque et que cela n’existait pas dans les temps anciens, mais si Le Maître en parle, c’est qu’en son temps également, on s’attardait aux fautes et péchés du prochain.
Pourquoi donnons-nous tant d’importance à ce que font les autres ?
Je reconnais qu’à part pour se valoriser et se sentir supérieur à l’autre, je ne comprends pas la nécessité de le faire. Certains vont même jusqu’à définir ce que devrait être la vie de ces derniers.
Mais là aussi Jésus dit à un de ces disciples ce qui suit :
Jean 21.22
Si je veux qu’il demeure jusques à ce que je vienne, que t’importe ? Quant à toi, suis-moi.
Version Perret-Gentil et Rilliet
Le Seigneur nous indique clairement que ce sur quoi nous devons porter attention est sur nous même.
Que nous importe la vie de nos frères ?
N’avons-nous pas un rôle à jouer dans leur vie ?
Je pense que nous avons une mauvaise compréhension des paroles de Dieu quand Il nous demande de prêter une attention à nos frères. Il ne s’agit pas de les fliquer ou de veiller sur leurs attitudes, leurs comportements et péchés pour leur en tenir rigueur, mais de les aider dans leur cheminement spirituel.
Tout le reste, relève d’actes répréhensible qui sont condamnés par Dieu Lui-même et pour lesquels notre prochain aura à rendre compte. Il en est de même pour nous, toutes nos actions pécheresses, sont condamnés par Dieu et sans le plan de Dieu pour nous sauver, nous ne pouvons accéder au Trône du Tout Puissant ni au pardon.
Ne nous arrive-t-il pas de chercher à comprendre pourquoi Dieu laisse-t-il faire ?
Non seulement nous cherchons à comprendre pourquoi Dieu ne sanctionne pas, mais nous définissons les raisons pour lesquelles l’autre aurait commis la faute. Ainsi, la moindre épreuve que peut subir notre prochain pécheur est considérée comme conséquence ou punition de Dieu pour son péché.
Du temps de Jésus également, cela se faisait ainsi. Jésus fut interrogé sur l’infirmité d’un homme et en réponse à l’interrogation des hommes quant à la relation entre l’infirmité et le péché, Il leur répondit ceci :
Jean 9.3
Jésus leur répondit : Cet homme n’a pas péché, ni ses parents ; mais c’est afin que les œuvres de la puissance de Dieu éclatent en lui.
Version Grande Bible de Tours
Si donc l’Éternel nous laisse faire certaines fautes, c’est parce qu’Il a un plan, une raison qui est clairement décrite dans ce texte :
Manifester Sa Gloire et Sa Puissance
Je suis même tenté de dire qu’Il manifeste Son Amour et Son Pardon à l’homme repentant.
Ainsi, il convient pour nous de porter plus d’importance au salut, au pardon, à l’Amour de Dieu pour Ses enfants que sur le péché en lui-même.
Que l’on se comprenne bien, il ne s’agit aucunement de dire que l’homme n’est pas fautif quand il pèche, mais plutôt de chercher à sauver celui-ci en l’encourageant à reconnaitre ses erreurs.
Veillons donc à ne pas être, comme le dit l’apôtre, une pierre d’achoppement pour nos frères en faisant ce qui est mal. Mais ne soyons pas non plus de ceux qui condamnent nos frères qui ont le poids de leurs fautes sur eux.
Prions plutôt pour eux, afin que Dieu leur montre leurs erreurs et qu’Il manifeste Sa Puissance à partir de l’erreur.
Gardons à l’esprit que le pécheur est comme nous. Nous ne pouvons être considérés juste que par le sacrifice de Jésus et le pardon de nos fautes. Jésus a déjà payé pour nous. Ne nous reste donc qu’à nous approcher de Lui pour demander justice et pardon.
