Je me rappelle une expression que nous avions quand j’étais plus jeune qui était : 

Ki wol aw ?

Cette expression, généralement utilisée pour demander à celui qui nous fait face ce qu’il faisait, ou encore à quel jeu il jouait. Cette interrogation reflétait aussi une incompréhension et une divergence de point de vue sur l’orientation qui n’était pas la nôtre.

Ceux qui, dans leurs activités professionnelles travaillent sur des projets, savent très bien que tous les acteurs du projet, n’ont pas le même rôle ou la même mission. Mais même s’ils n’effectuent pas les mêmes taches, les mêmes actions, ils se doivent de garder l’orientation que fixe le chef de projet.

Quel est notre rôle ?

Quel est le projet auquel nous participons ?

Quel est l’orientation donnée par le chef de projet ?

Quand je prends en considération le nombre de communautés religieuses, je me dis que Dieu a le privilège d’avoir autant d’ouvrier à Son service.

Cette vision des choses est cependant entachée au regard des querelles qui surgissent quant aux doctrines et dogmes qui les différencient.

Ces différences ne doivent pas nous éloigner de la mission que Le Maître nous a tous confié. Nous l’avons vu plus haut, dans un projet, nous devons renoncer à notre point de vue, pour appliquer les tâches que notre chef de projet nous confient.

J’ai vu également dans nos communautés, des rivalités entre membre d’une même congrégation. Certains désirant occuper les fonctions, d’autres, s’écartant de la mission, du rôle, des tâches qui lui sont attribuées.

Mais pouvons-nous occuper les mêmes activités ?

Vouloir faire les missions confiées à l’autre, ne mettons-nous pas en péril la réussite du projet divin ?

Je me remémore une jeune fille qui m’interrogeait et me demandait pour quelle raison il y avait autant de religions s’il n’y avait qu’un Dieu. Ma réponse fut de lui dire, que toutes ces religions, malgré leurs différences, parle du même Dieu.

On peut avoir des interprétations différentes des écrits bibliques, cela est normal. Les avocats et les juges pour une même loi ont des interprétations différentes malgré le fait qu’ils parlent la même langue. Les communautés aussi, utilisent pour la plupart les mêmes récits, mais ne l’interprète pas de la même manière.

Alors que faire ?

Devons-nous rejeter les autres membres du projet parce qu’ils ne font pas comme nous ?

L’apôtre Paul, dans ses écrits aux Corinthiens, dit ceci : 

Le semeur et l’arroseur sont dans la même situation, et chacun d’eux sera payé selon son travail. 1 Corinthiens 3.8

Quelle que soit la mission ou le rôle que nous avons à jouer, nous devons accomplir notre tâche pour notre Chef. Que ce soit dans une communauté ou une autre, que ce soit en tant que prêtre, pasteur ou diacre, ce qui importe pour Dieu, c’est la réussite du projet.

Quelle est notre part dans la réussite du projet divin ?

Sommes-nous de ceux qui se querelle ?

Voilà ce que nous recommande l’apôtre :

Le serviteur du Seigneur ne doit pas être querelleur, mais accueillant pour tous. Il doit avoir de la pédagogie, être patient devant les oppositions. 2 Timothée 2.24

Avec patience et tolérance, nous devons mettre de côté nos divergences et mettre en avant le salut des âmes et particulièrement la nôtre.

Ce sera notre fidélité, la ténacité dans l’accomplissement de notre tâche qui sera récompensé et non pas notre appartenance à une équipe ou une autre.

1 Corinthiens 3.8