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Réflexion du jour
Maître ou conseiller

Mais les pharisiens et les légistes ont annulé contre eux-mêmes le conseil de Dieu, n’ayant point été baptisés par lui.

Luc 7.30
Version Bible de Lausanne

Le conseil de Dieu

Je suis toujours admiratif devant ces titres et appellations que l’on donne à certaine personne quant à leur activité. Hier encore, écoutant un échange à l’Assemblée Nationale entre le Premier Ministre et le représentant d’un groupe parlementaire, entendre ce haut représentant de l’État s’adresser au parlementaire en lui disant Monsieur Le président, m’a interpelé.

Je me suis dit, c’est quand même compliqué que de s’adresser à un autre de cette manière et cela intègre surtout de la distance entre eux et crée surtout une hiérarchisation des personnes. Je conçois que l’on puisse avoir du respect pour les responsabilités liées à la fonction, mais à mon sens, mettre systématiquement les titres en avant ne permettent pas un rapport serein entre les personnes, mais plutôt de la distance.

Quel est notre rang dans la hiérarchie comme ils disent des classes ?

Nous est-elle utile ?

Certaines personnes tiennent à ces titres et l’imposent même quand on s’adresse à elles. Mais ce modèle de fonctionnement, puisque nous ne sommes plus en théorie sous la Monarchie, ne devrait plus faire partie de notre fonctionnement. Ces titres nous font mettre de côté l’humain, la vision du :

Nous sommes tous égaux devant Dieu, des pécheurs.

Si Le Créateur nous considère tous les mêmes devant Lui, comment devons-nous Le considérer ?

Devons-nous renoncer à Son titre de Dieu ?

La réponse à ces questions n’est pas si simple. D’un côté, il y a le respect à avoir non seulement pour l’entité, la personne qu’Il est, mais aussi pour Son nom. Les scribes et pharisiens avaient bien compris l’importance que cela avait et par rapport à la Sainteté du nom de Dieu, YHWH traduit par YAWEH en ajoutant des voyelles de manière à pouvoir le prononcer.

Ainsi donc apparurent des appellations El, Elohim, Adonaï et d’autres encore. Ce respect pour le nom de Dieu et l’appellation est tirée du troisième commandement qu’Adonaï donna à Moïse sur les tables de pierres quand Il dit :

Exode 20.7

Tu ne prendras point le nom de l’Éternel, ton Dieu, en vain ; car l’Éternel ne tiendra point pour innocent celui qui aura pris son nom en vain.

Version Darby

Si le respect du nom de Dieu impose de ne pas le prononcer n’importe comment, comment garder la proximité avec Lui ?

Nous l’avons dit, ces titres créent de la distance entre les humains et des rangs dans la société. Mais, la volonté de Dieu n’est pas de créer de la distance entre Lui et nous, bien au contraire, Il veut Se rapprocher de nous et nous faire rentrer dans Son univers. C’est ainsi qu’Il a envoyé Son Fils, Jésus, pour rétablir le lien qui nous séparait de Lui. Il créa donc un pont entre Son Royaume et nous par Jésus.

Les pharisiens et les maîtres de la loi, eux n’ont pas compris et ont refusé d’accepter cette recommandation, ce conseil de Dieu d’accepter de se séparer de la distance créée par le non-respect de La Loi, pour y rester attaché. Il est ainsi dit dans l’évangile de Luc :

Luc 7.30

Et quand les Pharisiens et les maîtres de la Loi ne se sont pas fait baptiser par lui, ils ont dit non à ce que Dieu leur demandait.

Version Bible des Peuples
En relisant ce texte, je me suis dit qu’il y a deux aspects dans le refus d’accepter le baptême des pharisiens.

  1. Le premier est en effet la perte du titre honorifique de Maître ou Docteur de la Loi, auquel ils étaient fortement attachés
  2. Le fait d’accepter que Dieu soit descendu pour détruire toutes les règles et lois qu’eux-mêmes avaient créées pour maintenir le système hiérarchique

Ce texte, un peu plus personnellement, m’amène à reconsidérer mon attitude vis-à-vis de mon prochain d’une part et de Ma relation avec Le Maître et Créateur de tout.

Adonaï a envoyé Son fils pour Me rapprocher de Lui. Mais nous voulons rester sur ce qui crée de la distance entre Lui et nous, Sa Loi.

Si nous reconnaissons que Sa Loi est bonne et utile, nous nous devons de la pratiquer. Mais nous devons également prendre en considération que Le sacrifice de Son Fils et l’approche de la fête de Pâque, Pessah en hébreux, nous le rappelle est pour nous redonner accès à notre Dieu Puissant, mais surtout Bon.

Ce qui est particulier dans l’attitude de ces pharisiens et Docteur de la Loi, c’est qu’ils ne renonçaient pas seulement au baptême, mais ils renonçaient à l’idée du pardon de Dieu pour les fautes passées commises par Jésus, un simple homme, sans titre et notamment à la main tendue par Dieu.

Acceptons-nous ou refusons-nous l’appel de Dieu qui veut nous réconcilier avec Lui ?

Avons-nous la crainte de perdre nos titres et responsabilités par rapport à Son appel à la repentance ?

Nos habitudes de vie, le rang social et les titres que nous avons acquis nous réfrènent à accepter cette main tendue pour changer de vie. Nous avons tant amassé sur terre, tant de gloire, tant de connaissances et reconnaissances des humains qu’y renoncer nous ferait perdre certains privilèges.

Mais posons-nous la question :

Est-il plus important d’avoir des privilèges dans un monde qui est voué à la destruction ou à des privilèges dans un Royaume éternel ?

Ma reconnaissance éternelle