Dieu entendit la voix du jeune homme. Un ange de Dieu appela du ciel Hagar, et lui dit qu’as-tu Hagar ? Ne crains point, car Dieu a entendu la voix du jeune homme, du lieu où il est.
Genèse 21.17
Version Samuel Cahen
J’ai entendu la voix
Nous avons évoqué hier l’impossibilité pour l’homme de vivre et de concevoir une vie en ayant la foi tout en étant inondé de doute et de peur.
Nous continuons cette petite série sur le sujet de la peur, de la crainte, en nous basant sur des récits de ceux des écrits bibliques qui ont été confrontés à des situations pouvant les amener à douter des promesses de Dieu, si ce n’est de Sa présence à leurs côtés dans ces moments.
Aujourd’hui, nous parlerons de l’histoire de cette femme, esclave de l’épouse du patriarche qui a, elle aussi, été confrontée à ces moments de difficulté et de doute.
Avant d’aller plus loin dans l’analyse des écrits, il convient pour nous de resituer le récit de cette femme dans le contexte de la promesse faite, non pas à elle, mais à Son maître.
Quelle était la promesse faite à Abraham ?
Dans ce livre de la Genèse, Dieu dit à Abraham ceci :
Genèse 17.15,16
Saraï, ton épouse, tu ne l’appelleras plus Saraï, mais bien Sara.
Je la bénirai, en te donnant, par elle aussi, un fils ; je la bénirai, en ce qu’elle produira des nations et que des chefs de peuples naîtront d’elle.
Version Bible du Rabbinat français
Ici, l’alliance faite entre Abraham et Dieu, était pour lui et sa femme, Saraï. Mais le père de la foi, comme l’appel l’Apôtre Paul, dit en son cœur, puis proclama de ses lèvres ceci :
Genèse 17.17,18
Et Abraham se jeta sur sa face, et il rit, et il dit en son cœur : Naîtrait-il un fils à un homme âgé de cent ans ? Et Sara, est-ce à l’âge de quatre-vingt-dix ans qu’elle enfanterait ?
Et Abraham dit à Dieu : Si seulement Ismaël vivait devant ta face.
Version Lausanne
Si Dieu déclara que ce dernier recevrait également bénédiction et prospérité, ce n’était point Lui qui était choisi et désigné par Dieu pour cette alliance entre Dieu, Abraham et Sarah.
Quelle incidence qu’a eu le choix d’Abraham sur la servante et son fils ?
Il est dit que Sarah, demanda à Abraham de chasser son Fils Ismaël afin qu’il n’hérite pas d’Abraham. Ce qu’il y a de plus étrange dans cette demande, c’est qu’elle est agréée par Dieu Lui-même qui dit ceci à Abraham :
Genèse 17.20,21
Je t’exauce aussi touchant Ismaël : Voici, je le bénis, et je le ferai croître et multiplier très abondamment. Il sera père de douze princes ; et je ferai de lui une grande nation.
Mais j’établirai mon alliance avec Isaac, que Sara t’enfantera à cette époque, l’année prochaine.
Version Ostervald
Si le plan de Dieu original était une descendance à Abraham d’avec Sarah, malgré le manque de foi d’Abraham et la naissance d’Ismaël, Dieu a malgré tout donnée à Ismaël un héritage.
Cependant, ce qui retient mon attention de ce récit, c’est que Dieu ordonne à Abraham de ne pas s’opposer à la volonté de sa femme, afin qu’il chasse de leur propriété, Ismaël et sa mère.
La suite du récit me permit de comprendre, encore une fois, que les promesses de l’Éternel sont certaines et véritables. Nous pouvons véritablement nous appuyer fermement sur elles, même quand nous voyons tout le contraire se faire. Le récit nous relate un geste désespéré de cette femme. Il est dit :
Genèse 17.15-17
Quand l’eau qui était dans l’outre fut épuisée, elle jeta l’enfant sous l’un des arbrisseaux,
et elle s’en alla s’asseoir vis-à-vis, à une portée d’arc ; car elle disait :
Je ne veux pas voir mourir l’enfant ?
Elle s’assit donc vis-à-vis, éleva la voix et pleura.
Dieu entendit la voix de l’enfant, et l’ange de Dieu appela du ciel Agar, en disant :
Qu’as-tu Agar ?
Ne crains point, car Dieu a entendu la voix de l’enfant, dans le lieu où il est.
Version Auguste Crampon
Dans sa complainte, Agar, dans le désert sans eaux et épuisé avec son fils, dont la promesse divine était de lui donner aussi une part de l’héritage d’Abraham, cria à Dieu et Celui-ci, fidèle à Ses promesses, intervient et Lui dit :
Ne crains point, j’ai entendu la voix de l’enfant
Je me suis laissé dire, que Dieu s’adresse à Agar par Son messager lui disant qu’Il avait entendu la voix de celui-ci.
Cela m’indique, que s’il nous arrive de douter de la promesse de Dieu, de ne pas le voir se manifester pour nous secourir quand nous le voulons, cela ne veut pas dire qu’Il n’agit pas ou qu’Il nous porte une oreille attentive comme Il le fit pour Ismaël.