Vous donc, bien-aimés, puisque vous le savez d’avance, soyez sur vos gardes ; de peur qu’entraînés ensemble par l’égarement des pervers, vous ne veniez à déchoir de votre fermeté.
2 Pierre 3.17
Version Lausanne
Égarement des pervers
Le pervers par définition est celui qui :
Est enclin au mal ; qui fait, qui aime à faire le mal
Mais dans cette vision de ce qui est mal, il faut déjà codifier ce qui l’est ou ne l’est pas. Sinon, on se retrouverait avec une notion de mal qui serait totalement subjectif et fonction de chaque être humain, parfois même à l’intérieur d’un groupe.
Ce qui est bon ou mauvais serait définie par les us et coutumes du groupe auquel nous appartenons.
Un juriste indique :
L’homme peut vivre sans loi, sans règle, mais en laissant place à la coutume
Mais la coutume, elle-même, est fonction de la famille à laquelle nous appartenons. Et ce qui est vue comme étant mal dans la mienne, n’est pas forcément vue comme l’étant dans la famille voisine de mon habitation.
Comment donc vivre ensemble, sans pour autant empiéter sur la liberté de l’autre ?
Comment codifier le vivre en groupe ?
La société, telle que nous la connaissons aujourd’hui, a ainsi définie des règles, des lois, pour faciliter la vie de tout membre de cette communauté. Elle a institué des lois, des règles de conduites pour que tous, nous puissions, d’une part vivre en harmonie et d’autre part clairement connaitre ce qui est bien ou mal.
Qu’est-ce qu’une loi ?
La loi se définit comme étant un ensemble indications, de règles, de prescriptions devant s’appliquer dans une société donnée et qui entraine l’obligation pour tout individu, l’obligation de s’y soumettre sous peine de sanction.
Nous avons dans les écritures également des lois, des indications et des règles données par Le Tout-Puissant Dieu Créateur. On trouve la plupart de ces instructions et lois dans la Torah et les prophètes comme le rappel Le Messie Lui-même en disant ces paroles :
Luc 16.16
La Loi et les Prophètes vont jusqu’à Jean ; depuis, le Royaume de Dieu est annoncé, et chacun fait violence pour y entrer.
Version Amiot & Tamissier
En lisant ce texte tel qu’il est écrit ici, on peut penser qu’après l’annonce de Jean Le Baptiste dont il est fait mention ici, la loi n’existerait point et que c’est la mise en place du royaume de Dieu. Certains à l’époque de Jésus l’ont pensé aussi, jusqu’à ce que Jésus indique clairement :
Matthieu 5.17
Ne pensez pas que je sois venu détruire la Loi ou les Prophètes ; je ne suis pas venu les détruire, mais les accomplir.
Version Grande Bible de Tours
L’accomplissement de la Loi et des Prophètes signifient-elles la fin de celles-ci ?
Analysons un instant en mettant les choses dans le contexte de notre société française. Ce n’est pas parce que nous respectons les règles, lois et coutumes de celles-ci, qu’elles n’existent plus.
De même, Jésus en indiquant qu’Il était venu accomplir la Loi et les Prophètes, n’y mettait pas un terme à celles-ci, mais qu’Il donnait l’exemple à ceux qui trouvaient trop contraignante l’application de la Loi.
Comment donc comprendre les enseignements et paroles de certains disciples qui prétendent la fin de la Loi ?
La compréhension de ces paroles n’est pas évidente et même l’apôtre Pierre dans son épitre indique que certains ont perverti la pensée de Paul. Pierre nous donne ainsi cette recommandation :
2 Pierre 3.14-18
C’est pourquoi, bien-aimés, dans cette attente appliquez-vous à être sans tache et sans reproche pour être trouvés par lui dans la paix,
et dans la temporisation de notre Seigneur, reconnaissez le moyen de nous sauver ; ainsi vous l’écrivit aussi notre bien-aimé frère Paul, selon la sagesse qui lui a été donnée
ainsi qu’il le dit d’ailleurs dans toutes les lettres où il traite de ces sujets, lettres dans lesquelles il y a des passages difficiles à entendre, que les gens sans instruction et sans stabilité détournent de leur sens, comme ils le font d’ailleurs avec les autres Ecritures, pour leur propre perdition.
Vous donc, bien-aimés, qui le savez dès maintenant, tenez-vous sur vos gardes de peur que vous laissant gagner par l’erreur de ces gens indisciplinés, vous ne veniez à déchoir de ce qui est votre fondement solide.
Mais croissez dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. A lui soit la gloire, maintenant et jusqu’au jour de l’éternité.
Version Pirot – Clamer
Au verset 17 de ce passage, Pierre considère les personnes qui n’acceptent pas de suivre les lettres de Paul comme étant des personnes indisciplinées. D’autres traductions les considère comme étant des insensés, des pervers, des impies comme écrit dans la version Auguste Crampon :
2 Pierre 3.17
Vous donc, bien-aimés, qui êtes prévenus, tenez-vous sur vos gardes, de peur qu’entraînés par l’égarement de ces impies, vous ne veniez à déchoir de votre propre fermeté.
Le terme grec utilisé est athesmos qui signifie :
Celui qui ne tient pas compte des contraintes de la loi et satisfait ses convoitises ou encore hommes sans frein
Un des disciples du Seigneur issus de la communauté juive, indique dans son exposé que La Loi donnée aux israélites a fait l’objet d’ajout et de retrait faisant en sorte de l’appliquer à leur convenance par les rabbins.
Il donne l’exemple du calendrier juif qui débutait auparavant dans la coutume et la loi par l’apparition des prémices de l’orge et qui maintenant est entrée sur le modèle du calendrier grégorien se basant sur les équinoxes.
À partir du moment où nous coupons avec la Loi, qu’elle soit des hommes ou de Dieu, nous sommes considérés comme étant des impies, des pervers, des insensés.
Jean, dans son épitre quant à lui, nous indique ce qui fait de nous des disciples de Jésus qui aiment Dieu. Il dit ceci :
1 Jean 5.2
C’est à ceci que nous reconnaissons que nous aimons les enfants de Dieu: si nous aimons Dieu et si nous pratiquons ses commandements.
Version Oltramar
Ainsi, l’Amour pour Dieu est liée d’une part en l’amour de Ses enfants et à non pas la connaissance de Ses commandements, mais plutôt de la pratique de ceux-ci.
De même, dans le livre des Révélations, il est dit :
Apocalypse 14.12
Ici est la patience des saints ; ici, ceux qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus.
Version Darby
Nous avons ici en quelque sorte une confirmation que l’application des commandements est en Jésus. Sans Jésus, l’application des commandements serait semblable à ce que faisaient les pharisiens, les docteurs de la Loi, qui appliquaient à la lettre la Loi sans pour autant en comprendre tout ce qu’il y avait dedans.
Jésus nous a montré et nous a indiqué comment pratiquer la Loi. Plus encore, Il nous a laissé Son Esprit-Saint afin que nous soyons guidés dans la pratique de celle-ci.
Nous l’avons vu plus haut dans cette réflexion, à partir du moment où l’on coupe avec La Loi de Dieu, on est soumis à des directives, des orientations qui ne sont de Dieu, mais de l’ennemi tentant de faire prospérer la chair prenant le dessus sur l’Esprit.
Nourrissons-nous donc de La Parole de Dieu manifesté par Sa Loi dans Le Fils et demandons à Son Esprit de nous éclairer dans la compréhension de celle-ci.