Demander au Père

En prenant lecture de ce texte de l’évangile de Luc, je ne puis m’empêcher de revoir notre réflexion d’hier en me disant que faire ceci serait une plaisanterie qui pourrait avoir de graves conséquences.

Les plaisanteries, nous l’avons vu, ont pour but de faire rire sans pour autant que cela soit pris au sérieux.

Je me reconnais dans ce type de plaisanterie et comme je le disais, à la différence que j’indique toujours à l’autre qu’il s’agit d’une plaisanterie, de sorte que rien de grave ne puisse lui arriver.

Nous allons dans ce passage voir, d’une part, le contexte dans lequel il a été utilisé et au travers de l’image du poisson et du pain, comprendre ce qui nous est ici enseigné.

Je relis et relis ce texte et j’ai du mal à croire possible qu’un père à qui son fils lui demande du pain puisse lui donner une pierre. Eut-il fallu que les pierres soient comestibles, mais surtout qu’elles puissent fournir les nutriments nécessaires et satisfaire au besoin alimentaire du fils.

De même dans la suite du texte, si le fils demande du poisson, que le père lui donne un serpent. Quoique cette fois-ci le serpent, pour certains être reconnu comme étant de la protéine animale pouvant servir d’aliment.

Il y a donc ici un enseignement qui n’est pas clairement indiqué, mais qui dans le contexte devrait nous permettre de comprendre le sens de ces paroles de Jésus.

La première indication pour comprendre ce texte, nous le trouvons au début du chapitre où il est dit :

On voit ici clairement que Jésus est interpellé par son disciple qui lui demande de lui enseigner à prier. Visiblement Jésus avait cette habitude, de se retirer pour prier en laissant ceux qui l’accompagnaient tel qu’il est dit :

J’imagine que la mission qui était la sienne était si intense, qu’il se devait de se retirer pour se ressourcer. Se ressourcer pour certaine relève de se plonger dans les écrits, les livres pour rechercher les origines des choses que nous pratiquons, mais pour lui se ressourcer correspondaient à s’isoler dans le désert pour échanger en toute intimité avec Son Père, par la prière.

Je le disais récemment au père de mon ami, que dans nos assemblées, certains prennent la prière pour en faire des monologues avec Dieu avec des paroles qui vont dans tous les sens sans que l’assemblée puisse suivre ni comprendre quel est le besoin de celui qui s’adresse à Dieu.

Je me suis lassé parfois, peut-être à tort ou pas à me dire, que l’Éternel se lassait de ces paroles abondantes sans en saisir le sens. Je repense d’ailleurs à ce film Bruce Tout-Puissant où l’acteur a récupéré pour un instant les attributions divines en matière de réponse aux prières et dans lequel il a été très rapidement dépassé par la quantité de prières qui lui était adressée en même temps. 

Ainsi donc, et là, cela n’engage que moi, ces moments de prières en assemblée devraient à mon sens être des moments d’intercession pour des sujets précis. Les longs moments de prières, d’intercessions devraient être réservés à nos moments d’intimités avec Le Seigneur. Quand Jésus s’isolait, ces disciples n’étaient point avec Lui, et son isolement était assez long, comme révèle le récit de l’évangile de Matthieu :

Il y a donc des moments pour les prières intimes qui peuvent être longues et les prières courtes pouvant tenir en quelques mots, parfois deux mots, et qui sont tout aussi efficaces.

On dira donc que pour chaque type de besoin, un modèle de prière.

Mais Jésus, dans ce récit, a voulu donner un enseignement à Ses disciples, toujours relatif à la prière. Revenons à notre texte de référence de Luc 11.11, il est question de pain et de poisson plutôt que de pierre et serpent.

À de nombreuses reprises dans le récit des évangiles, on parle de Jésus qui nourri des foules avec des pains et des poissons. 

Mais si les deux sont associés systématiquement par Le Messie, c’est qu’il y a une raison. L’un des textes utilisés parlant du pain est celui où Jésus se définit comme étant le pain de vie.

Pour ce qui est du poisson, il a été longtemps décrit comme étant le symbole de la communauté des disciples de Jésus. Représenté par le mot grec Ichthus signifiant : Jésus-Christ, Fils de Dieu, Sauveur, il est le relai de ce que représente le royaume de Dieu par Jésus tel qu’il est écrit en Matthieu :

Ainsi, le pain et le poisson sont tous deux associés à la mission du Messie sur Terre ayant pour but de récupérer le maximum dans les filets du Royaume.

Il ne s’agit donc pas d’alimentaire à proprement parler, comme il est précisé dans encore quand Jésus dit :

J’ai eu du mal à comprendre que dans la symbolique du Royaume de Dieu, du filet de ceux qui sont appelés et récupérer par l’enseignement du Messie, qu’il puisse y avoir des rejetés, des mauvais. Mais en revenant au texte de référence de Luc, j’ai pu comprendre ce qu’il en était.

Si dans le verset 11, il nous est dit que Le Père si nous lui demandons du pain et du poisson, nous a donné le Messie, pour être dans Ses filets, il est dit dans la suite du passage que si nous demandons au Père l’Esprit-Saint, Il nous le donnera.

Je le répète, Dieu veut nous faire don de Son Esprit afin que nous puissions nous nourrir non pas de pain seulement, mais de toutes paroles qui sort de Sa bouche. C’est Son Esprit qui nous délivre ces paroles. C’est Lui qui nous permettra de comprendre la mission du Pain de Vie. C’est Celui-ci qui nous enseignera comment prier.