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Réflexion du jour
La dévotion

La religion pure et sans tache aux yeux de Dieu notre Père est celle-ci : Visiter les orphelins et les veuves dans leurs afflictions, et se conserver pur de la corruption de ce siècle.

Jacques 1.27
Version Grande Bible de Tours

De dévoué à religieux

On peut difficilement avoir une véritable vision de la différence entre être dévoué et être religieux. J’ai moi-même renoncé à considérer si un homme est religieux ou s’il est dévoué puisque la relation que cette personne entretient avec Dieu est personnelle.

La dévotion est décrite dans le dictionnaire comme étant un zèle, une pratique régulière, liturgique et privée en l’honneur de Dieu.

Cette définition indique qu’il s’agit d’une démarche personnelle et privée entre l’homme et son Dieu.

La religion est de peu différente de la dévotion et est décrite comme étant le rapport de l’homme au divin tendant à se concrétiser sous la forme de dogmes ou de croyances et de pratiques rituelles et morales.

Que ce soit la dévotion ou la religion, les deux permettent à l’homme d’avoir un contact régulier avec le Créateur.

Si les deux peuvent être pratiqués seul avec Dieu, pourquoi la pratiquer dans une communauté ?

Il m’a été montré que la religion au sein d’une communauté avait son importance dans la mesure où elle permet à chacun des membres, de partager ses expériences spirituelles personnelles. C’est d’ailleurs le sens premier du mot évangile, le partage des paroles de Dieu. 

Mais dans les écritures, quand on parle d’évangile et de partage, il ne s’agit pas de partage à des membres d’une communauté, mais vraiment un partage aux autres.

Jésus et Ses disciples ont enseigné la plupart du temps en dehors du temple ou des synagogues. Mais s’il l’a peu pratiqué, dans les synagogues, Jésus a toujours poussé le peuple à avoir une attention particulière pour ceux qui sont les plus faibles et les nécessiteux. Comme quoi, c’est visiblement ce qui Lui tenait plus à cœur que les enseignements et les discours des érudits des textes religieux.

Dans l’épitre de Jacques, il nous est donné un exemple de ce que devrait être le service religieux. Il est écrit :

Jacques 1.27

Le service religieux pur et sans tache devant Dieu le Père, est celui ci : de visiter les orphelins et les veuves dans leur affliction, de se conserver pur du monde.

Version Darby

 

Peut-on offrir donc un service religieux en étant dans un bâtiment éloigné de ceux qui sont dans le besoin ?

Contrairement à ces pratiques coutumières, d’aller à la messe ou au culte, on est éloigné, dans ces églises-bâtiment, des visites devant être faites aux orphelins et aux veuves.

Dans les cinq piliers de la religion musulmane, l’aumône envers les pauvres et les nécessiteux occupe une place importante, au même titre que la profession de foi, la prière, le jeune et le pèlerinage.

Ainsi donc, les deux principales religions issues de la lignée d’Abraham, ont pour principe le partage et le soutien aux nécessiteux. La religion messianique, avec la proclamation de l’Amour de Dieu pour l’humanité, a également donné une place importante à la charité et le soutien à ceux qui sont dans le besoin. 

N’avons-nous pas perdu le sens de la dévotion ?

Ne nous sommes-nous pas contenté du service religieux communautaire, délaissant la veuve et l’orphelin ?

Je constate avec grand regret qu’en grande partie, l’activité de nos communautés n’existe qu’à l’intérieur de nos bâtiments et non pas comme le faisait le Seigneur à l’extérieur de l’église. Certains ont même abandonné la dévotion personnelle pour se rendre simplement dans la communauté se contentant d’écouter les enseignements des dirigeants religieux.

Jésus à Son époque, passait Son temps et pourtant enseignait aussi aux foules, hors des bâtiments et nourrissant même son auditoire, comme le révèle le récit de l’évangile de Luc. 

Luc 9.12-17

Or le jour commençait à décliner ; alors les Douze, s’approchant, lui dirent :

Renvoie la foule, afin qu’ils aillent dans les villages et les hameaux des environs chercher un gîte et de la nourriture, car nous sommes ici dans un lieu désert.

Il leur dit : Donnez-leur vous-mêmes à manger. Ils dirent : Nous n’avons pas plus de cinq pains et deux poissons ; à moins peut-être d’aller nous-mêmes acheter des vivres pour tout ce peuple !

Car ils étaient environ cinq mille hommes. Il dit à ses disciples : Faites-les se placer par groupes d’environ cinquante. Ils agirent ainsi et les firent tous se placer.

Ayant pris les cinq pains et les deux poissons et élevé ses regards vers le ciel, Jésus les bénit, les rompit, et les donna aux disciples pour les servir à la foule.

Tous mangèrent et furent rassasiés ; et l’on emporta ce qu’ils avaient eu de trop, douze corbeilles de morceaux.

Version Bible Pirot-Clamer

 

Jésus et Ses dsiciples n’auraient jamais pu enseigner dans la synagogue autant de personne. Mais au-delà de l’enseignement de la parole, il se devait, au regard de la mission qui était la sienne, et qu’Il nous a laissé :

Être un révélateur de Son Père, ce Dieu qui prend soin de Ses enfants et qui démontre Son Amour inconditionnel.

Au-delà de l’enseignement et du partage dans nos assemblées, quelle place accordons-nous à la veuve et l’orphelin ?

Jésus Lui-même dit dans l’évangile de Matthieu nous invite à sortir de nos murs pour aller chercher ceux qui sont dehors.

Matthieu 22.9

Allez donc dans tous les carrefours, et invitez aux noces tous ceux que vous trouverez.

Version Synodale

 

Mais, après sa résurrection, Il confia aux disciples et à chacun de nous cette mission :

Jean 20.21

Soyez en paix ! Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie.

Version Bible des Peuples

 

Ayant soufflé sur eux pour qu’ils reçoivent le Saint-Esprit, Il leur donna ces instructions :

Jean 20.23

Ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis ; ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus.

Version Bible de Jérusalem

 

Le Messie ne nous a point laissé pour mission de condamner ou de juger ceux qui ne connaissent pas Dieu. Il nous a en effet donné la responsabilité de partager ce que nous connaissons de Lui et de Son Père. Soulageons donc ceux qui sont affligés, ceux qui sont délaissés et apportons-leur, au-delà du partage de notre foi et de la connaissance, ce dont ils pourraient avoir besoin pour supporter les moments difficiles.

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