Il en est comme pour Abraham : il crut en Dieu et cela lui fut compté comme justice.
Galates 3.6
Version Amiot & Tamisier
Compté comme justice
Je ne sais si, comme moi, vous avez prêté attention aux derniers évènements dans l’île sœur de la Martinique, où un propriétaire qui se dit spolié de ses terres aux Trois-îlets. Mis sous contrôle judiciaire, cet homme s’est soustrait à son contrôle judiciaire et a été arrêté.
J’aime à le répéter, avant, il y avait un tribunal qui déclarait ce qui était juste ou pas, mais aujourd’hui, chacun à sa propre vision de ce qui est juste.
Nous allons, au cours d’une petite série de réflexions, voir quelques histoires et récit d’homme ou femme de la bible qui ont agi avec foi et ont été considérés comme juste.
Le premier d’entre eux et non pas le moindre est Abraham. Maintenant, chaque fois que je lis ou écrit sur ce personnage, je pense à toutes ces personnes qui depuis que j’ai ma barbe longue et blanche, m’appelle Abraham ou père Abraham.
Je souris souvent à cette appellation, me disant qu’ils sont loin de comprendre le poids de ce nom et tout ce que cela représente pour moi.
Ai-Je passé une quelconque épreuve que Lui aurait supporté ?
Ma foi est-elle aussi forte que n’a été la sienne ?
Je peux répondre sans aucune hésitation à toutes ces interrogations par la négative :
- Non, je n’ai pas eu à être face au dilemme d’ôter la vie de mon fils par obéissance à Dieu
- Non, ma foi est chancelante et le doute se glisse dans ma croyance en ce que Dieu peut réaliser pour me sortir des épreuves
Je pense que le premier point pour lequel on peut parler de foi d’Abraham à cet instant, plutôt nommé Abram est lorsque Dieu lui dit :
Genèse 12.1
L’Éternel avait dit à Abrame, va-t’en de ton pays, du lieu de ta naissance et de la maison de ton père au pays que je te montrerai.
Version Samuel Cahen
De nos jours, les jeunes veulent quitter leur famille plutôt pour fuir aux contraintes et obligations de leurs parents.
Lui, par contre Abram, a dû quitter sa famille non pour s’y soustraire, mais plutôt pour obéir à une ordonnance de son Père Céleste.
Faire ceci est un acte de foi qui est, on ne cessera de le dire, incroyable.
Je suis de ceux qui, contrairement à Abram nécessite de savoir dans quoi, je veux mettre les pieds. Je suis ainsi très éloigné de la foi de ce patriarche qui nous sert aujourd’hui de modèle de foi.
Sommes-nous prêts à suivre sans discuter, sans hésiter les ordonnances de Dieu notre Père Céleste ?
J’ai déjà eu l’occasion de le dire, Dieu dans tout le récit biblique nous a donné des directives, des règles de vie en communauté ou individuellement. Mais aussi simple qu’elles puissent être, nous les aménageons, faisant en sorte qu’elles soient adaptées à notre mode de vie, à notre rythme et nos habitudes.
Abraham, nous dit-on, a tout laissé, tout abandonné, et est parti sans chercher à connaitre précisément où Le Seigneur l’emmenait.
C’est ce que j’appelle le premier pas de la foi. Celui que je n’ose faire et qui m’empêche de jouir de certaines bénédictions et cadeaux de Dieu.
Par contre il est dit d’Abraham ceci :
Galates 3.5-7
Celui donc qui vous communique l’Esprit, et qui fait des miracles parmi vous, le fait-il par les œuvres de la loi, ou par la prédication de la foi ?
Comme il est dit d’Abraham : Il crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice ;
Sachez donc, que ceux qui ont la foi, sont les enfants d’Abraham.
Version Ostervald
Ce texte de l’apôtre Paul, indique que tout ce que nous faisons, par l’Esprit de Dieu, fait de nous des héritiers d’Abraham, parce que nous aurons agi non par rapport à ce que la loi nous dit de faire, mais de ce que l’esprit nous indique.
En gros, nous devons, comme notre Père Abraham, ne plus agir selon seulement ce que nous voyons de nos yeux, mais nous dire que ce que Dieu nous demande plutôt de faire, faisant le premier pas de la foi et en mettant notre confiance en Sa promesse de ne jamais nous abandonner, nous délaisser.
Demain, nous verrons que notre foi est ce qui fait plaisir à Dieu.