Je me rappelle le temps où petit, je devais laver à la main mes vêtements salit par mes jeux dans la savane du Gosier.

Pas de machine à laver le linge et il n’était aucunement question de rajouter une quelconque charge supplémentaire à ma mère, qui n’était pour rien dans la salissure de mes vêtements.

Il n’était pas question non plus de passer beaucoup d’eau ou de lessive pour leur redonner leur aspect initial, comme on dit aujourd’hui, seulement à l’huile de coude.

Peu de personne, continue de laver leur vêtement à la main, les blanchisseries et les machines à laver prennent le relais et nous permettent de vaquer à nos occupations pendant ce temps de lessivage.

C’est vrai qu’à l’époque, le temps consacré à la lessive était considéré plus comme une corvée qu’une partie de plaisir. Mais porter des vêtements propres validait en quelque sorte notre acceptation dans le regard des autres et de la société.

Il était donc impensable de sortir de la maison avec un vêtement taché ou abîmé.

On peut se dire que la principale raison et réponse à ces interrogations est de paraître propre aux yeux des autres.

Certains d’entre nous avons de nombreuses actions qui ont entaché notre cœur, notre âme. Ces choses, si elles ne sont pas visibles de tous, si ce sont nos secrets personnels et jamais avoués, entache notre être tout entier. 

De même, d’autres nous salissent notre réputation et nous condamnent sans qu’aucun jugement à notre encontre ait été prononcé. Aujourd’hui où tout est publié sur les réseaux sociaux et que les fausses informations circule à grande vitesse, nous avons besoin de passage par une véritable blanchisserie pour rétablir notre honneur et réputation.

Dans le livre de l’Apocalypse, Jean relate un échange qu’il eut avec le messager du Seigneur. Il dit : 

Jean et l’ange parlent ici de grandes tribulations, de personne ayant beaucoup souffert. Ce ne sont donc pas seulement nos erreurs qui entachent notre vêtement, ce que nous font endurer les autres aussi, finissent par nous salir et nous mettre en retrait de l’ensemble.

Mais ici l’ange déclare que si les hommes nous salissent, nous avons la possibilité de redevenir pur, non par une quelconque eau de javel ou blanchisserie, mais par le sang de l’Agneau.

On peut avoir du mal à comprendre que le sang puisse nettoyer un vêtement blanc. Généralement, le sang tâche plutôt. L’origine du sacrifice et du sang est liée à la sortie du peuple d’Israël d’Égypte. (Cf. Exode 12)

Mais c’est Jean le Baptiste qui révèle réellement la symbolique de l’agneau utilisé dans les sacrifices du tabernacle. Il indique clairement, voyant Jésus avancer : 

L’agneau, dans le principe du sacrifice, effaçait la faute et rendait le pécheur repentant pur. Ici, le texte donne une vision bien plus profonde du sacrifice de l’Agneau de Dieu, du Messie, Il ne l’ôte pas seulement de l’homme, mais Il l’enlève du monde dans lequel chacun de nous évoluons.

En acceptant donc le sacrifice de Jésus, j’insiste dessus, aucun autre prophète n’a joué ce rôle dans l’histoire de l’humanité, Le Messie nous affranchi du péché.

C’est la raison pour laquelle, l’ange dit à Jean, que ce sont ceux qui ont lavé leur robe dans le sang de l’Agneau. C’est notre acceptation de Son sacrifice, c’est Son sang mis sur les linteaux de notre cœur, de notre âme, qui redonne de la blancheur à notre robe et nous donne accès à Son Royaume.