Proverbes 23.25
Que votre père et votre mère se réjouissent, et que celle qui vous a mis au monde tressaille de bonheur.
Version Grande Bible de Tours
Bénédiction d’être mère
À ce titre, on pourrait aisément penser que ceux qui ne jouissent pas de ce privilège sont donc maudits.
C’était dans les temps anciens des écrits bibliques, la pensée humaine.
Nous avons au cours de notre série cette semaine sur les mères pu voir qu’il n’en était rien et surtout que c’est Le Créateur qui est le déclencheur des naissances.
C’est Lui qui a permis à ces femmes avancées en âge, de mettre au monde des enfants qui ont été influent ou de grandes personnalités bibliques.
Mais est-ce inné que d’être mère ?
Apprend-on à l’être ?
Il y a de cela quelques jours, je regardais la chienne de ma voisine qui venait de mettre bas, qui naturellement connaissait les gestes pour récupérer ses petits et les mettre à ses seins, les prenant par la gueule, sans pour autant les blesser. Pourtant, de mes souvenirs, elle a été donnée à ma voisine quand elle-même était aussi petite que les siens.
Je me suis donc interrogé et me suis dit :
C’est probablement cela l’instinct maternel.
Ma réflexion m’a également amené à comparer la chose avec la femme qui donne naissance. Aussi jeune qu’elle puisse être quand elle donne naissance, elle aussi à son attitude qui change, son attention se focalise sur sa progéniture et non plus sur elle. Elle s’efface, met de côté son compagnon et porte une grande partie de son attention sur son nourrisson.
Il y a de cela une bonne semaine, je regardais une émission, dans laquelle, deux chanteuses guadeloupéennes, mères d’enfant autiste, témoignaient publiquement des années difficiles qu’elles eurent à vivre dans leur foyer, leur famille et leur travail par rapport à leurs enfants.
L’une d’elle, devant la terrible difficulté de vivre au quotidien, les souffrances de son fils, envisageait même un suicide collectif de son fils, d’elle et de son époux.
Comment peut-on en arriver là si c’est une joie d’être mère ?
Cette femme finie par se dire, que vouloir cela, c’est un acte égoïste qui mettrait, le reste de sa famille dans une terrible souffrance, notamment de sa mère qui avait beaucoup d’amour et d’affection pour son fils, si pour palier à sa souffrance, à sa douleur, aux difficultés qu’elle rencontre dans son foyer, elle mettait fin à leurs vies.
Il y a dans son témoignage, une chose qui a retenu toute mon attention :
Si Dieu l’a choisi et lui a donné cet enfant, c’est parce qu’Il s’avait qu’elle était en mesure d’assurer la responsabilité de mère pour son fils et lui exprimer son amour.
J’ai beaucoup prêté attention à ce témoignage, mais ce qui m’a le plus marqué, au point de verser quelques larmes, c’est cet amour et cette joie que toutes les deux, éprouvaient d’être mère d’un enfant autiste.
Elles disaient même, qu’elles n’éprouvaient aucun regret et qu’elles étaient fières de la mission que Dieu leur avait confié. Ces deux femmes aujourd’hui œuvrent à apporter de l’aide, à toutes ces mères d’enfants autistes en Guadeloupe et sont même disponibles pour accompagner celles qui sont hors de Guadeloupe.
Je comprends maintenant la raison pour laquelle, le sage, dans le livre des proverbes, dit ces paroles :
Proverbes 23.25
Que ton père et ta mère se réjouissent, et que celle qui t’a enfanté ait de la joie.
Version Darby
Cette recommandation ne vaut-elle que pour les mères que nous honorons aujourd’hui ?
Ces réjouissances ne doivent-elles se limiter qu’un seul jour ?
Malheureusement, trop souvent, nous entendons nos parents, se plaindre d’être oublié ou mis de côté. La société a voulu nous éloigner d’elles, nous fournissant toute sorte d’occupations ou responsabilités qui les font passer après toute chose. Mais au fond de nous, nous savons bien que cela n’est pas suffisant, ni pour eux, ni pour nous aux yeux du Créateur.
Au-delà de cela, le récit de ces deux femmes guadeloupéennes, m’a poussé à reconsidérer également les situations de ma vie. Et Je me dis aujourd’hui avec beaucoup de recul :
Si Dieu a permis à toutes ces difficultés de se passer dans ma vie, c’est qu’il m’a mis à la place dans laquelle je suis le plus apte à exprimer son Amour et Sa volonté, parce qu’Il sait aussi que Je suis en mesure de les surmonter.
C’est dans ce sens que l’apôtre nous dit :
1 Corinthiens 10.13
Aucune tentation ne vous est survenue, qui n’ait été humaine ; et Dieu, qui est fidèle, ne permettra pas que vous soyez tentés au delà de vos forces ; mais, avec la tentation, il ménagera aussi une heureuse issue en vous donnant le pouvoir de la supporter.
Version Auguste Crampon
Dans ce cas, je ne puis rien faire d’autre que d’accomplir Son œuvre, afin qu’Il tressaille d’allégresse et de joie. Parce que l’épreuve, dans la patience, produit en moi du fruit. Il est dit ainsi dans le livre de Jacques :
Jacques 5.11
Voyez, nous proclamons bienheureux ceux qui ont souffert. Vous avez entendu parler de la patience de Job, et vous avez vu quelle fin le Seigneur lui a ménagée ; car le Seigneur est plein de compassion et de miséricorde.
Version Auguste Crampon
Ainsi donc, voilà quelle est ma conclusion pour ce jour de réjouissance :
Quelles que puissent être nos souffrances, nos difficultés, nos épreuves, n’oublions jamais que ce n’est que passager et que cela est dans le plan de Dieu que nous usions de persévérance et de patience afin que nous recevions, comme mon ami Job, toute la tendresse et l’attention du Seigneur.
De même que nos mères que nous honorons aujourd’hui, pendant un certain nombre de mois, ont attendu la délivrance, celle-ci ne sait pas faite sans souffrances, mais la finalité, pour la mère comme pour le père, est la joie d’avoir l’enfant aimant et attentionné que nous sommes.
