Voyez, nous proclamons bienheureux ceux qui ont souffert. Vous avez entendu parler de la patience de Job, et vous avez vu quelle fin le Seigneur lui a ménagée ; car le Seigneur est plein de compassion et de miséricorde.
Jacques 5.11
Version Auguste Crampon
Abandonner avant la fin
S’il y a une chose de déboussolant, pour un combattant, c’est de se résigner, d’abdiquer, de remettre les armes avant de terminer le combat.
J’ai pendant ma carrière militaire à devoir faire non pas des combats, mais à devoir repousser les limites de ce que mon corps est en mesure de supporter. Cela peut paraître simple de repousser ses limites, mais dans la réalité, il y a une nécessité, la volonté pour pouvoir avancer, malgré le fait que le corps ne vous dise qu’il n’en peut plus, qu’il faut s’arrêter.
C’était d’ailleurs, principalement, ce à quoi servaient nos encadrants, nous pousser au-delà de nos forces, de nos limites.
Quelles sont nos limites ?
Quand le corps charnel n’en peut plus,, est-ce la fin ?
Nos limites sont en effet principalement liées à notre condition physique. Mais aussi réelle que puisse être notre état de fatigue, il suffit de quelques encouragements, d’une volonté qui elle est de l’esprit, nous arrivons à dépasser la fatigue et la volonté de tout abandonner.
Je me rappelle, de ces huit kilomètres dès les premières heures de la journée que je devais réaliser avec mes camarades de services, chaque jour. Imaginez, ce jeune homme frêle, pesant à peine soixante kilos et qui en plus détestait la course à pied.
Mais les encouragements de mes compagnons de services et de mes responsables qui me disaient :
Revenir en arrière, renoncer et retourner même en marchant est plus long que de poursuivre la route avec eux
C’est donc la chair qui dicte les limites de nos forces à notre corps. Mais, les encouragements, eux, ne sont pas à destination du corps, mais de notre esprit.
Jésus Lui-même, parlant de cette volonté, indique ce qui suit à Ses disciples quand il leur dit :
Marc 14.38
Veillez et priez, afin que vous n’entriez point en tentation : l’esprit est prompt, mais la chair est faible.
Version Grande Bible de Tours
Pour nous situer dans le contexte, Jésus s’était écarté de Ses disciples pour s’entretenir seul avec Son Père céleste avant qu’Il ne fasse face à ses accusateurs et à la mort qu’il devait endurer. Sauf que là, même s’il était accompagné de ses compagnons de route, il ne demandait à ceux-ci, non pas de porter avec lui la lourde tâche du salut de l’humanité, mais de veiller et prier avec lui.
La prière est un acte qui est du domaine de l’esprit, mais quand l’esprit lâche, le corps également cède.
Ne nous arrive-t-il pas aussi, de manquer de force dans la prière parce que nous sommes épuisés d’attendre ?
Pourquoi l’Esprit ne prend-il pas le dessus sur notre nature charnelle ?
Nous l’avons vu, c’est notre volonté qui nous permet de poursuivre le chemin et donne à l’esprit la priorité sur notre chair.
Mais tout cela, je le considère comme étant vraiment théorique. La plupart du temps, dans nos épreuves, dans nos luttes, nous manquons de force et abandonnons le combat comme ces soldats déserteurs.
Il est essentiel pour nous dans ces situations de faiblesses, de trouver une parole, une pensée qui nous rebooste et nous remet dans une optique de remobilisation qui nous permettra d’atteindre notre objectif.
Par moment, nous avons, une foi et une confiance très forte, très solide en notre capacité de résister aux difficultés, et à d’autres, nous sommes totalement abattus, sans trouver une once de courage, ne serait-ce que pour dire :
Seigneur vient à mon secours, Seigneur aide-moi
Ces situations que j’ai pu expérimenter, se sont bien heureusement, pour la plupart soldées, par un message reçu, soit d’ami, me contactant pour prendre des nouvelles, soit par une prédication précédemment entendue et me revenant à la pensée, ou à l’Esprit de Dieu Lui-même me disant :
Tiens bon, Je suis avec Toi, Je ne T’abandonne pas
Pas plus qu’hier, dans un petit moment de doute, mais surtout de fatigue et de lassitude, je regardais la télé quand j’entendis ces paroles :
On ne fuit pas les difficultés, les épreuves, mais on les surpasse
Ne nous est-il pas plus facile de fuir, d’abandonner, d’abdiquer en chemin que de poursuivre ?
N’est-il pas plus simple de se dire, j’ai trop longtemps attendu, je renonce à aller jusqu’au bout ?
Mais cet abandon, nous a-t-il fait progresser ?
Je le dis souvent, tout dans notre vie est un apprentissage, une connaissance acquise. Mais si j’abandonne ou si je renonce, j’ai acquis une connaissance d’un nouvel échec et surtout un manque de persévérance. Dans la souffrance, on acquiert de la tolérance à la douleur, mais surtout de la persévérance.
Et la persévérance nous permet de croire et de voir la manifestation de la main de Dieu qui agit pour nous aider. Notre foi s’en retrouve fortement accrue et nous jouissons de la récompense promise aux persévérants.
Le texte de l’épitre de Jacques nous dit ceci :
Jacques 5.11
Vous voyez que nous proclamons bienheureux ceux qui souffrent avec patience. Vous avez entendu parler de la patience de Job, et vous avez vu la fin que le Seigneur lui a ménagée, car le Seigneur est plein de tendresse et de commisération.
Version Oltramare
Il est toujours délicat d’entendre quelqu’un nous dire dans notre souffrance de patienter. Là pour nous réconforter, l’apôtre prend l’exemple par excellence, celui de mon ami Job, pour nous montrer que ce dernier, grâce à sa patience et sa persévérance, a été récompensé et chouchouté par Dieu.
L’autre exemple qui surpasse celui de Job, est celui du Messie, qui après avoir souffert autant pour nous, a reçu du Père, la première place à Sa droite dans Son Royaume.
Quelle sera notre récompense, nous qui avons persévéré dans la prière, dans la foi en notre Dieu ?
Matthieu 24.13
Mais celui qui persévérera jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé.
Version Synodale
Le texte ne dit pas de simplement persévérer, mais de le faire jusqu’à la fin de la souffrance. Job et Le Messie ont persévéré jusqu’à la fin de leurs épreuves et ont été récompensés.
De même, l’apôtre Jacques nous dit ceci également en ce qui concerne notre persévérance dans les tentations que nous supportons, et c’est dire qu’il y en a de nombreuses :
Jacques 1.12
Bienheureux est l’homme qui endure la tentation ; car, quand il aura été manifesté fidèle par l’épreuve, il recevra la couronne de vie, qu’Il a promise à ceux qui l’aiment.
Version Darby
Le texte, en quelque sorte, nous dit que nos épreuves sont là pour attester de notre fidélité à Dieu quand nous résistons à la tentation. Mais que notre patience et endurance nous permettra de recevoir la couronne de vie que Dieu a promise à ceux qui l’aiment.
