Parle aux enfants d’Israël, qu’ils se détournent et qu’ils campent devant Pi-Ha’hiroth, entre Migdole et la mer, devant Baâl-Tsephone ; vous camperez vis-à-vis de lui, près de la mer.
Exode 14.2
Version Samuel Cahen
Et l’ennemi à Mes trousses
Dans notre réflexion d’hier, nous avons parlé de ne pas combattre. Mais généralement ceux qui ne combattent pas, sont poussés à prendre la fuite devant leur adversaire.
Dans notre vie, notre combat spirituel aussi, nous avons tendance à abandonner et fuir, sans affronter les épreuves et rechercher la tranquillité.
Mais si fuir nous permet un instant de nous reposer, cela ne nous empêchera pas ultérieurement de devoir affronter les mêmes difficultés. Nous l’avons déjà vu, tout dans notre vie, dans les étapes et épreuves que nous endurons est un apprentissage.
Dans ma méditation d’il y a quelques jours, j’ai été amené à considérer une situation pour laquelle, c’est Dieu qui a poussé Son peuple, Ses enfants à fuir.
Pourquoi Dieu ne nous laisse pas affronter toujours les difficultés ?
Il est ainsi dit dans le récit du livre de l’Exode du peuple de Dieu que Celui-ci les a fait sortir d’Égypte, de leurs oppresseurs, du Pharaon. Il est dit :
Exode 14.1,2
L’Éternel parla ainsi à Moïse :
Dis aux enfants d’Israël de remonter et de camper en face de Pi-Hahiroth, entre Migdol et la mer ; devant Baal-Cefôn, à l’opposite, vous camperez au bord de la mer.
Version Bible du Rabbinat français
En prenant lecture de cette histoire, je me suis dit, pourquoi l’Éternel a-t-Il conduit le peuple face à la mer quand ceux-ci ont quitté l’Égypte et le Pharaon ?
Mettons-nous un instant dans la condition du peuple d’Israël ne pouvant rien faire une fois arrivé face à la mer.
En prenant lecture du passage, il est clairement énoncé que c’est Dieu qui leur a ordonné de camper là. J’ai eu des difficultés à comprendre ce passage des écrits. Visiblement, je ne suis pas le seul à ne pas comprendre ce que voulait l’Éternel. D’autant plus que, Pharaon et son armée, se lançait à la poursuite du peuple. Il est dit dans la suite des versets ceci :
Exode 14.9
Les Égyptiens poursuivaient donc les Israélites, et, marchant sur leurs traces, les trouvèrent dans leur camp près de la mer. Toute la cavalerie et les chars de Pharaon, avec l’armée entière, étaient à Phihahiroth, vis-à-vis de Béelséphon.
Version Grande Bible de Tours
Pourquoi Dieu a fait cela ?
Voulait-Il la destruction de Son peuple ?
Il en donne les explications et la raison de ce chemin détourné, moins direct et plus éprouvant pour Son peuple. Il est dit dans le chapitre précédent ceci :
Exode 13.17,18
Et il arriva, quand Pharaon laissa aller le peuple, que Dieu ne les conduisit point par le chemin de la terre des Philistins, quoique ce fût le plus proche, car Dieu dit : Il ne faut pas que le peuple se repente quand ils verront la guerre, et qu’ils retournent en Égypte.
Et Dieu fit faire au peuple un détour par le chemin du désert, vers la mer Rouge ; et les fils d’Israël montèrent en armes hors de la terre d’Égypte.
Version Lausanne
Il est clairement indiqué qu’Il voulait que le peuple ne se repente d’être sorti d’Égypte quand ils feront face à la guerre.
C’est Dieu qui conduisit le peuple jusqu’à la mer en passant en plus par le désert. Malgré ces raisons indiquées à Moïse, le peuple dit pourtant ces paroles qui à mon sens a dû exaspérer le Seigneur. Il dit à Moïse :
Exode 13.15
Yahweh dit à Moïse : Qu’as-tu à crier vers moi ?
Dis aux fils d’Israël de se mettre en marche.
Version Pirot – Clamer
À cause des cris et des lamentations du peuple, malgré le fait que Moïse ait rassuré ces derniers quant à la foi que lui avait en Dieu, il a reçu ces paroles de l’Éternel que je considère être des reproches, des remontrances.
Dieu lui dit :
Qu’as-tu à crier vers moi
En regardant ce recit, je ne puis m’empêcher de m’interroger et de me dire, que lorsque Dieu nous demande également de faire des choses que nous ne comprenons pas et même pour lesquelles nous ne savons où Il veut nous amener. Quand en plus, nous nous trouvons face à la mer, sans bateau, sans moyens de traverser, nous Lui reprochons même Sa décision, Sa direction.
Que comprendre de Dieu quand nous sommes face à ses murailles que nous n’arrivons à surmonter et que nous y avons été entrainés par Lui-même ?
Il est naturel que nous nous sentions trompés et que nous perdions ainsi toute confiance en notre Guide. Ce récit du peuple d’Israël montre qu’il ne leur a pas fallu beaucoup de temps pour qu’ils perdent leur confiance en Dieu. Le Tout-Puissant venait pourtant de leur montrer Sa grandeur et Son autorité sur le plus puissant des hommes, le Pharaon.
De même, quand nous faisons face à nos difficultés, nos épreuves, notre muraille devant nous et qu’en plus, nous avons l’ennemi à nos trousses, nous voulons vite abandonner et retourner dans notre situation première, quand bien même elle ne nous était point profitable.
Le peuple d’Israël a voulu retourner en Égypte et Dieu Lui a de nouveau montré ce dont Il était capable. Par Son Serviteur Moïse, à qui, Il avait déjà appris et montré Sa puissance, Il fendit la mer et permis au peuple de traverser et d’échapper à Pharaon.
Deutéronome 27.8
L’Éternel fera que tes ennemis qui s’élèveront contre toi, seront battus devant toi ; ils sortiront contre toi par un chemin, et par sept chemins ils fuiront devant toi.
Version Darby
Il nous est donné de faire confiance à Dieu quand nous nous laissons conduire. Quand les situations sont compliquées pour nous à comprendre et que nous croyons insensés Ses directives, nous devons par la foi avancer et nous rappeler toutes les situations pour lesquelles, Il a mis en fuite devant nous notre ennemi.
Je le répète, Satan ne peut agir que sur nos doutes, nos craintes pour nous amener à renoncer à notre combat, à notre victoire.
Gardons en permanence, au-delà de ce que nous voyons et des dangers, notre foi et notre confiance en Dieu. Notre Dieu est fidèle, jamais Il ne nous laissera seul face à l’ennemi. Il n’a pas laissé l’ennemi vaincre Son Fils même dans Sa faiblesse dans le désert après Ses quarante jours de jeûnes, mais dès que la foi de Jésus a été affirmé, démontrée, Il a envoyé Ses anges pour s’en occuper.