Alors la colère de David s’embrasa fort contre cet homme ; et il dit à Nathan : L’Éternel est vivant ! l’homme qui a fait cela est digne de mort.
2 Samuel 12.5
Version Ostervald
En colère contre l’autre
Ceux qui me connaissent assez bien savent que je ne suis pas colérique et que je suis plutôt calme et posé. Mais il m’a été donné une fois dans ma jeune enfance de m’être emporté dans une colère folle contre ma sœur en l’ayant mordu.
Je suis plutôt de ceux qui ne supportent pas l’injustice humaine et me positionnent du côté du plus faible, de celui qui est désavantagé.
J’ai encore eu cette année, l’occasion de m’emporter en élevant la voix de manière mesurée sur un responsable. Si cette fois, c’est mon exaspération quant à son attitude harcelante qui m’a poussé à me fâcher et lui dire ma manière de penser, de voir et concevoir cette injustice non pas envers un plus faible, mais contre moi.
Est-il normal de se mettre en colère ?
Quel est le regard de l’Éternel sur la colère ?
J’ai longtemps pensé qu’il était normal de se mettre en colère et je m’appuyais sur l’exemple du Messie qui s’est fâché, s’est mis en colère contre les vendeurs du temple. Il est écrit dans l’Évangile :
Jean 2.14-16
Ayant trouvé dans le temple des gens qui vendaient des bœufs, des moutons et des colombes, ainsi que des changeurs à leurs tables,
Il fit un fouet avec des cordes, et les chassa tous du temple, avec les moutons et les bœufs, et il jeta à terre l’argent des changeurs et renversa leurs tables.
Et il dit à ceux qui vendaient des colombes : Emportez cela d’ici, et ne faites point de la maison de mon Père une maison de trafic.
Version Grande Bible de Tours
Nous voyons dans ce texte des écritures que Jésus avait une vision totalement opposée à celle des vendeurs du Temple. Ceux-ci ne comprenaient et ne voyaient pas où était le problème de vendre dans le Temple pour le service du Temple.
Il m’est apparu une chose bien précise au regard de ce texte. Quand Jésus parlait du Temple, le verset 21 nous indique qu’il parlait de son propre corps. Ainsi, beaucoup font la relation entre les bâtiments et le corps de Jésus. Mais si nous restons sur cette relation entre Église, Temple et corps de Jésus, notre compréhension n’est pas complète. Nous l’avons déjà vu, l’apôtre Paul, à l’exemple du Messie, identifie notre corps au Temple de l’Esprit de Dieu. Il dit :
1 Corinthiens 6.19
Ne savez-vous pas non plus que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous, qui vous vient de Dieu, de sorte que vous ne vous appartenez plus ?
Version Amiot & Tamisier
Comme Le Messie pouvons-nous nous emporter pour épargner notre Temple de souillures ?
Au-delà de la colère pour le Temple de l’Esprit de Dieu qui est en nous, ce qui est le plus important, c’est de devoir faire face à la colère divine. Le psalmiste dit ceci à ce sujet, pour que nous puissions véritablement éviter celle-ci :
Psaumes 78.50
Il donna libre cours à sa colère, Et, loin de les préserver de la mort, Il livra leur vie à la destruction.
Version synodale
En portant une attention particulière à ce passage des écrits bibliques, il apparait clairement qu’il y a un moment pour Dieu pour préserver l’homme de Sa colère, tout comme il y a un moment pour qu’Il exerce Sa compassion.
Mais revenons à nous :
Si Dieu ne peut tolérer qu’on livre le Temple de Son Esprit à la souillure, pouvons-nous le tolérer ?
Quelle attitude devons-nous avoir en considération des souillures auxquelles les hommes veulent nous soumettre ?
Nous venons de voir que nous devons tout faire pour préserver le Temple de Dieu des souillures du monde. Cependant, nous devons nous garder d’avoir des prises de positions incohérentes vis-à-vis de ceux qui nous côtoient.
L’exemple le plus clair des écritures concerne David qui était prêt à tuer pour le respect du droit. Il est dit dans le livre du prophète Samuel :
2 Samuel 12.5-7
La colère de David s’enflamma fort contre cet homme, et il dit à Nathane : L’Éternel est vivant ! Certes, l’homme qui a fait cela est digne de mort !
Il paiera cette brebis au quadruple, parce qu’il a fait cela, et qu’il n’a pas épargné (l’autre).
Nathane dit à David : Tu es cet homme ! Ainsi a dit l’Éternel, Dieu d’Israel : Je t’ai oint pour (être) roi sur Israel, et je t’ai préservé de la main de Schaoul.
Version Samuel Cahen
Il nous est facile d’être en colère contre l’autre quand nous sommes confrontés à des injustices ou des fautes chez eux. Mais il m’a été montré que chaque fois que je voyais chez l’autre une faute, une erreur, un comportement condamnable, je devais m’analyser et voir si, à l’intérieur de moi-même, je n’avais pas ces mêmes choses répréhensibles qui peuvent déclencher la colère divine contre moi.