Et j’ajouterai quinze années aux jours de votre vie. De plus, je vous délivrerai, vous et cette ville, de la main du roi des Assyriens, et je la protégerai à cause de moi et de David, mon serviteur.
2 Rois 20.6
Version Grande Bible de Tours
Des années supplémentaires à Ma vie
Les hommes ont toujours voulu et ont toujours rêvé de vivre sans connaitre la mort.
Quand je considère les souffrances et les injustices que nous vivons au quotidien, je m’interroge et me demande combien de temps vont encore durer cette injustice et ces souffrances.
Ceux-là mêmes qui demandent à vivre longtemps, ne souhaitent pas vivre dans un climat d’insécurité et de souffrance, mais préfèrent avoir une situation et une vie bien meilleure.
Pourquoi vouloir vivre plus longtemps dans ces conditions difficiles ?
L’homme peut-il augmenter les jours de sa vie ?
Ce qu’il y a d’étrange dans la vie que nous menons ici-bas, c’est que nous n’avons, quel que soit notre rang social, aucun pouvoir sur le nombre de jours que nous devons passer sur cette terre.
Dans le livre de l’Ecclésiaste, il est écrit :
Ecclésiaste 9.12
Car l’homme ne connaît pas non plus son terme fatal : comme les poissons qui ont pris à l’hameçon pernicieux, et comme des oiseaux pris au filet, comme eux les fils de l’homme sont pris au temps du malheur lorsqu’il fond subitement sur eux.
Version Samuel Cahen
Nous ne savons ni le jour ni l’heure de notre départ de cette vie. De même, dans l’Évangile selon Matthieu, le Seigneur Jésus Lui-même dit ceci :
Matthieu 6.27
D’ailleurs, qui de vous peut, par ses soucis, ajouter une coudée à sa taille ?
Version Oltramare
Si nous ne pouvons rien faire pour prolonger nos jours et notre existence sur terre, que nous reste-t-il à faire ?
Devons-nous rester oisifs ou profiter de chaque instant que nous vivons ?
Pas plus qu’hier, je me disais :
Pourquoi Adam et Ève nous ont fait ça ?
Je ne sais pas si vous avez cette même réflexion que moi, mais je pense que notre vie qui consiste à travailler pour nourrir notre famille, devrait être à apprécier les bénédictions que Dieu déverse sur nous plutôt que de devoir travailler pour répondre à cette vie et ses obligations.
Je ne sais si également vous avez prêté attention à la manière dont vivent les animaux. À aucun moment, ils ne s’inquiètent de ce qu’ils mangeront. L’argent ne fait pas partie de leur quotidien, ils n’en ont aucunement besoin et pourtant, ils mangent, ils boivent et ne s’inquiètent de rien.
Ils vivent et profitent de chaque jour sans se soucier du lendemain.
Pourquoi certains mettent-ils un terme à leur existence ?
Est-ce vraiment la volonté de Dieu pour Ses créatures, même si elles souffrent ?
Il y a parmi nous des êtres qui face à la souffrance, face à la maladie, veulent abréger leurs jours. Mais il est dit dans le récit biblique qu’un Prince, qui confronté à sa mort proche, n’a pas demandé à mourir plus vite, mais c’est adressé à Dieu dans des complaintes et des prières pour lui demander de prolonger la durée de sa vie.
Voilà ce que dit la parole de Dieu dans la bouche du prophète Esaïe adressée à Ézéchias :
2 Rois 20.5,6
Retourne pour dire à Ezéchias, le souverain de mon peuple : Ainsi parle l’Éternel, le Dieu de David, ton père : J’ai entendu ta prière et vu tes larmes, je te guérirai, et dès le troisième jour tu monteras dans la maison de Dieu.
Je prolongerai ta vie de quinze ans, je te délivrerai ainsi que cette ville de la main du roi d’Assyrie, et j’étendrai ma protection sur cette ville, à cause de moi et à cause de mon serviteur David.
Version Bible du Rabbinat français
Remarquez qu’Ézéchias, avait compris que son temps sur terre ne dépendait que de la volonté de Dieu.
C’est la raison pour laquelle, voulant encore jouir du temps sur terre, il supplia le Tout-Puissant pour que celui-ci Lui prolonge la durée de sa vie.
Pourquoi vouloir rester si la maladie nous détruit ?
Dieu n’est-il pas conscient de nos souffrances pour vouloir les abréger ?
Dieu savait très bien ce que cette prolongation de la vie d’Ézéchias entrainerait, mais Il a malgré tout prolongé de 15 ans la vie de ce dernier, le guérissant de sa maladie.
Nous aussi, malgré les périodes difficiles et éprouvantes que nous vivons sur cette terre, nous voulons encore profiter de cette vie, alors qu’une autre vie nous attend.
Voulons-nous profiter encore de cette vie terrestre ou aspirons-nous à la cité céleste ?
Voulons-nous encore de quelques années comme Ézéchias ou désirons-nous retrouver notre Seigneur dans les cieux ?
Voilà ce que nous dit l’apôtre Paul dans son épître aux Philippiens :
Philippiens 3.20
Mais nous, nous sommes citoyens des cieux ; et c’est de là que nous attendons notre Sauveur, le Seigneur Jésus-Christ.
Version Synodale
Notre passage sur terre ne peut être permanent, mais se veut être préparatoire pour accéder à la cité des cieux.
Nous y serons accueillis par le Seigneur Lui-même, pourquoi voudrions-nous rester plus longtemps.
Le temps choisi par Dieu est le meilleur, ne renonçons pas au départ si notre heure est arrivée. Ne retardons pas, ne retenons pas également ceux qui doivent nous quitter, leur heure étant arrivée.