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Réflexion du jour
Entrer dans le pays

Moïse mon serviteur est mort ; maintenant lève-toi, passe ce Jourdain, toi et tout ce peuple, pour entrer au pays que je donne aux enfants d’Israël.

Josué 1.2
Version Ostervald

Passe le Jourdain avant d’entrer

Dans ma jeunesse, je peux même dire mon adolescence, au sein de la communauté, nous prenions le temps de faire des sorties en montagne plus ou moins longue.

Lors de ces randonnées en montagne, nous traversions régulièrement des cours d’eau. La marche d’ailleurs où nous avions eu à traverser un grand nombre de rivières était celle menant aux chutes de Moreau à Goyave.

Ces traversées de rivière, ou de cours d’eau, nous permettaient de nous rafraichir, de nettoyer nos vêtements, de remplir aussi nos gourdes et de retirer l’amas de terre et de boue de nos chaussures. A l’époque, je me souviens que les chaussures que nous avions qui se prêtait à la randonnée en montagne était, nos Mika, ou nos Tic Tic.

Mais que ce soit ces chaussures, ou autres, le passage du cours d’eau était vraiment nécessaire pour le rafraichissement.

Dans notre vie également, dans nos traversées du désert, nos différentes épreuves, nous avons besoin de repos et de nous rafraîchir avant de pouvoir jouir du repos bien mérité.

Quelle est notre destination ?

Avons-nous un passage dans l’eau nécessaire avant d’arriver à destination ?

À plusieurs reprises, dans les écritures nous est parlé de traversée des eaux. Le premier qui me vient à l’esprit, et forcément le plus impressionnant, est la traversée de la mer Rouge. Il est dit ceci dans le récit de l’Exode du peuple d’Israël à sa sortie d’Égypte :

Exode 14.21,22

Moïse étendit sa main sur la mer et l’Éternel fit reculer la mer, toute la nuit, par un vent d’est impétueux et il mit la mer à sec et les eaux furent divisées.
Les enfants d’Israël entrèrent au milieu de la mer, dans son lit desséché, les eaux se dressant en muraille à leur droite et à leur gauche.

Version Bible du Rabbinat français

Après avoir passé, nous l’avons vu hier, 430 années en Égypte, le peuple a été contraint de passer par les eaux avant d’entamer un long périple dans le désert.

En analysant ce récit, on peut également faire le rapprochement entre le passage par les eaux de la mer comme pour se débarrasser de tout ce qui était de leur quotidien. En quittant l’Égypte, il y avait comme un baptême, celui d’eau, celui dit de Jean, dans lequel l’humain se repent de ses fautes, de ses péchés pour accepter de changer de vie. Pour rappel, il est dit dans les évangiles :

Marc 1.7,8

Il vient après moi, celui qui est plus puissant que moi, et je ne suis pas digne de me baisser pour délier la courroie de ses chaussures.
Moi, je vous ai baptisés dans l’eau ; mais lui vous baptisera dans l’Esprit-Saint.

Version Amiot & Tamisier

Ce que Jean le Baptiste déclare est en quelque sorte ce que le peuple d’Israël a vécu avant d’entrer dans la terre que Dieu leur avait promise.

Jean indique au peuple repentant, que lui, il baptisait dans l’eau, alors que Celui qui venait après lui, baptisera dans l’Esprit.

On peut trouver cette analogie dans le livre du successeur de Moïse. Ce dernier a été l’outil utilisé par Dieu pour conduire Son peuple à la repentance, mais c’est Josué qui a conduit le peuple à la terre promise.

Il est dit dans le livre de Josué ceci :

Josué 1.2

Moïse, mon serviteur, est mort ; maintenant lève-toi, passe ce Jourdain, toi et tout ce peuple, pour entrer dans le pays que je donne aux enfants d’Israël.

Version Auguste Crampon

Moïse avait donc la mission de les faire passer par le désert pour se débarrasser de toutes les charges qu’ils avaient récupérées de l’Égypte. On peut encore dans le récit du livre de l’Exode trouver une indication concernant le dépouillement de tout ce qu’ils avaient récupéré d’Égypte et auxquels ils tenaient.

Même si ce n’était pas voulu par Dieu, le fait que le peuple ait donné tout ce qu’ils avaient en or, en bijoux, récupérés d’Égypte, les a amenés d’une certaine manière à renoncer à leur ancienne vie pour suivre Dieu.

Exode 32.2-4

Aharone leur répondit : défaites les bagues d’or qui sont aux oreilles de vos femmes, de vos fils et de vos filles, et apportez-les moi.
Tout le peuple se défit des bagues d’or qui étaient à leurs oreilles et les apportèrent à Aharone.
Il le prit de leurs mains, il le forma au burin, en fit un veau en fonte. Ils dirent : Israel ! voici tes dieux qui t’ont fait monter du pays d’Égypte.

Version Samuel Cahen

On peut en restant sur ce passage du récit se dire qu’ils se sont en effet débarrassés de tout ce qu’ils avaient pour se fabriquer un nouveau dieu. Le texte et les paroles prononcés par Aaron sont on ne peut plus claire :

Israël voici tes dieux 

N’avons-nous pas aussi nos propres dieux dont nous avons du mal à nous défaire ?

Il est vrai que le peuple s’est fait un veau d’or, pour se substituer à Son Dieu Créateur. Mais la colère de Dieu et surtout celle de Moïse se fit ressentir. Il est écrit :

Exode 32.20

Et il prit le veau qu’ils avaient fait, et le brûla au feu, et le moulut jusqu’à ce qu’il fut en poudre ; puis il le répandit sur la surface de l’eau, et en fit boire aux fils d’Israël.

Version Darby

Ainsi donc, avant de passer le Jourdain, symbole du baptême que je dirai dans le Saint-Esprit, le peuple dû se défaire de ce qui leur était précieux. Il est dit que ce veau d’or, ce dieu qu’ils s’étaient faits, fut réduit en poudre et répandu sur la surface de l’eau.

Ce que Dieu veut Me donner