Vous qui autrefois n’étiez point son peuple, mais qui maintenant êtes le peuple de Dieu ; vous qui n’aviez point obtenu miséricorde, mais qui maintenant avez obtenu miséricorde.
1 Pierre 2.10
Version Grande Bible de Tours
Désormais peuple de Dieu
On entend souvent les orateurs et prédicateurs de la parole de Dieu utiliser cette expression :
Peuple de Dieu
Cela peut sembler troublant, voire inapproprié, surtout pour un non-initié à ce vocabulaire que nous dirons religieux ou communautaire.
Si nous entendons fréquemment cela dans les communautés, il n’en reste pas moins que dans le milieu non séculier ou comme l’on dit généralement, le milieu laïc, il existe des expressions tout aussi communes regroupant un certain nombre de personnes.
J’ai souvent entendu, des politiciens, sans se rapprocher des citoyens, sans échanger avec eux, si ce n’est à discuter et échanger avec quelques-uns de leur proche, dire pourtant ces mots :
Ce que le peuple veut, ce que le peuple demande, c’est …
On fait ainsi dire au peuple, à la population, la manière de penser d’une minorité.
Qu’est-ce qu’un peuple ?
Pouvons-nous faire partie d’un peuple, d’un groupe sans adhérer aux principes et règles de ce dernier ?
La définition qui est faite du mot peuple est celui-ci :
Ensemble des humains vivant en société sur un territoire déterminé et qui sont liés par un certain nombre de coutumes et d’institutions communes
La définition dit ainsi à juste titre que ces êtres humains qui constituent la société sur un territoire, ont des coutumes et des institutions communes. Mais dans le cas où, certains n’auraient pas de manières de penser ou de règles de conduites communes, on ne peut les considérer comme faisant partie du peuple.
On peut même se laisser à considérer le peuple comme étant une association dans laquelle chacun se retrouverait pour apporter sa pierre à l’édifice, au fonctionnement du groupe.
Pourquoi, ces prédicateurs de la parole de Dieu parlent-ils alors de peuple de Dieu pour désigner ceux qui font partie de la communauté ?
Tous font-ils partie du peuple de Dieu ?
Qu’est-ce qui définirait que l’assemblée, la communauté soit considérée par Dieu comme étant Son peuple ?
Regardons ce que les écrits de Moïse nous indiquent sur le sujet. Dans le Deutéronome, il dit ceci :
Deutéronome 28.9
L’Éternel t’établira pour lui être un peuple saint, comme il te l’a affirmé par serment, lorsque tu garderas les commandements de l’Éternel ton Dieu, et que tu marcheras dans ses voies.
Version Samuel Cahen
Le texte indique que ceux qui peuvent prétendre à être considéré comme faisant partie du peuple de Dieu, sont ceux qui gardent Ses commandements, qui marchent dans Ses voies. Au-delà de faire partie du peuple de Dieu, ils sont considérés par Lui comme étant saints.
De même, dans son épitre, Pierre indique qu’avant, nous ne faisions pas partie du peuple de Dieu. Il écrit :
1 Pierre 2.10
Vous qui autrefois n’étiez pas un peuple, et qui êtes maintenant le peuple de Dieu; vous qui n’aviez point obtenu miséricorde et qui maintenant avez obtenu miséricorde.
Version Bible du Semeur
Remarquons bien que dans l’ancienne alliance entre Dieu et Israël, Il les avait choisis pour être Son peuple et servir d’exemple aux autres nations et peuples. Si avant nous ne pouvions être considérés comme faisant partie des Siens, Pierre nous révèle que nous le sommes devenu grâce à la Miséricorde de Dieu.
Comprenons bien les choses, la mission du Peuple d’Israël, choisi par Dieu, a échoué dans sa mission au point où ils ont même rejeté Le Fils de Dieu, qu’ils attendaient comme Messie.
Qu’est-ce qui ferait de nous, Son peuple ?
Si l’on considère le texte du Deutéronome, nous devrions :
- Garder les commandements de Dieu
- Marcher dans Ses voies
- Être saint
On pense souvent que ce sont nos œuvres, nos actions qui feraient que nous soyons considérés comme étant saints. Certains d’entre nous, s’épuisent à garder fidèlement les commandements de Dieu comme je l’ai auparavant fait. Mais l’amour pour les commandements n’est pas là. J’ai longtemps pratiqué cela, faisant du mieux que je le pouvais pour respecter la loi de Dieu, mais dans tout cela, je n’étais qu’un légaliste, observant la loi sans connaitre personnellement le Dieu que je prétendais servir.
Il m’arrive encore aujourd’hui à me battre contre ma vielle nature qui lutte entre ma volonté de faire ce que mon corps et parfois mon esprit me disent d’accomplir et qui ne sont pas pourtant dans la loi de Dieu.
Mes récentes années passées à Le rechercher et à apprendre à marcher dans Ses voies, à Me laisser diriger par Son Esprit, m’ont appris à être comme Lui, le désire et prétendre à faire partie de Ses enfants, de Ses brebis qui reconnaissent Sa voix.
Comment nous positionnons-nous quand ce qu’Il nous demande va à contre-courant de ce que le reste du peuple pratique ?
Faisons-nous toujours partie du peuple, de la communauté ?
Dieu est-Il réellement celui qui nous montre la voie ou sont-ce nos dirigeants, nos politiciens ?
Je le répète, nous ne pourrons être considérés comme faisant partie du peuple de Dieu si nous ne nous laissons individuellement conduire par Son Esprit. En parlant d’être conduit par l’Esprit Saint, comprenons bien, qu’Il ne peut venir de Lui-même, mais Il est envoyé par le Fils de Dieu qui l’envoie, qui nous le donne pour que nous puissions vivre comme le Fils même a vécu.
L’apôtre Paul dit ainsi dans son épitre aux Galates et nous invite à en faire de même. Il dit :
- Il est crucifié avec Le Messie, Jésus pour ne vivre que pour Dieu
- C’est Jésus qui vit en lui