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Réflexion du jour
Oublier le passé

Frères, pour moi, je ne crois pas avoir encore atteint le but, mais je fais une chose : oubliant ce qui est derrière moi, et m’élançant vers ce qui est devant moi.

Philippiens 3.13
Version Synodale

Regarder en arrière ou en avant

Nous avons déjà eu l’occasion d’échanger sur le rôle qu’à notre passé dans notre quotidien.

Quand j’y repense, je me dis, c’est comme si un athlète courrait en sens inverse pour retourner à son point de départ. Ou encore comme si un pilote d’automobile roulait en marche arrière pour faire une course. Même s’il est mis en avant dans certains films cette situation dans laquelle le chauffeur se lance dans une course à reculons pour échapper à la police ou ses poursuivants.

Mais hormis le fait de fuir ses poursuivants, atteint-il le but, l’objectif à atteindre dans les temps ?

Dans notre cheminement spirituel et même dans notre vie quotidienne terrestre, nous nous refusons de regarder vers le but, à atteindre et nous contentons de ressasser nos erreurs passées.

S’il est intéressant de se baser sur son passé pour ne pas reproduire, comme nous l’avons déjà évoqué, les mêmes erreurs, rester focalisé sur notre passé nous empêche de renouveler nos forces et d’avancer.

Fuir, dans certaines situations, à du bon, surtout s’il s’agit de faire des chemins détournés pour arriver à l’objectif fixé et l’atteindre. Il s’avère aussi que faire ces chemins de travers, nous permettent de gagner du temps.

Dans d’autre cas, c’est le contraire, on met plus de temps pour y arriver. Certains commentateurs sportifs français diraient, empruntant les propos du Baron Pierre de Coubertin :

Le plus important aux Jeux olympiques n’est pas de gagner mais de participer, car l’important dans la vie ce n’est point le triomphe mais le combat ; l’essentiel, ce n’est pas d’avoir vaincu mais de s’être bien battu

Je ne partage pas spécialement cette manière de voir la course sur les stades ou dans les olympiades. Même les athlètes, ne cours pas simplement pour participer aux olympiades.

Mais si le Baron de Coubertin à proférer ces mots, c’est parce qu’il l’a lui-même emprunté aux écrits bibliques dans lequel l’apôtre Paul dit :

1 Corinthiens 9.24

Ne savez-vous pas que dans les courses du stade, tous courent, mais qu’un seul remporte le prix ? Courez de même, afin de remporter le prix.

Version Oltramare

 

Que comprendre ?

Devons-nous nous contenter d’être simplement des participants à la course pour le ciel ou devons-nous chercher à gagner le prix ?

Là aussi, c’est une manière de penser que l’on nous a inculqué. C’est comme si, on nous disait :

Vous n’avez rien à faire, vous êtes déjà sauvé

Dans un sens, oui, nous avons déjà la victoire, si nous restons fermement accrochés à Jésus. Mais quand on parle justement de course, c’est bien parce qu’il y a des épreuves à passer et que l’on est sujet dans nos épreuves à renoncer finalement à aller jusqu’au bout.

Paul nous indique, dans son épitre aux Corinthiens, que nous devons courir afin de remporter le prix.

Et malgré sa vie, plus qu’appuyer sur sa foi en Dieu, il dit dans une autre lettre aux Philippiens cette fois-ci :

Philippiens 3.13,14

Non, mes frères, je ne prétends pas, moi, m’être emparé du prix ; seulement, j’oublie ce qui est en arrière, je m’élance vers ce qui est devant moi,
je cours au but, pour remporter le prix auquel Dieu m’a appelé d’en haut en Jésus-Christ.

Version Stapfer

 

Ce que Paul indique ici, c’est qu’il aurait pu se reposer comme on dit sur ces lauriers, et ne plus chercher à avancer. Mais il dit tout le contraire, il a en quelque sorte confirmé avoir participé à la course et qu’il ne s’est pas arrêté, mais qu’il continue d’avancer afin de remporter le prix.

Une particularité à noter, c’est qu’il précise pour remporter le prix auquel Dieu l’a appelé

Le prix est donc fonction de chacun. On ne peut donc pas prétendre être comme tel autre, mais on doit, avec le potentiel que Dieu nous donne et la mission qu’Il nous confie, aller jusqu’à récupérer la couronne de victoire.

Il n’est plus question donc d’être retardé, par ce que nous voyons les autres réussir et pas nous, sans pouvoir avancer. 

Le Créateur nous a fixé, à chacun, un but à atteindre, une course à gagner et en celle-ci, nous ne sommes pas en compétition avec nos frères, nos sœurs, nos contemporains, mais avec nous-mêmes afin de remporter le prix et avoir la victoire.

La question que nous devons nous poser, est celle-ci :

Sommes-nous suffisamment équipés pour tenir ferme dans la course et arriver au bout sans abandonner ?

Aller jusqu'au bout sans abandonner