Tous nous avons été égarés comme des brebis ; nous suivions chacun sa voie, mais Ieovah a fait que le péché de nous tous l’atteignît.
Esaïe 53.6
Version Samuel Cahen
Chacun sa route
C’est l’artiste réunionnais, Ray David Grammont qui chantait à l’époque :
Chacun sa route chacun son chemin
Chacun son rêve chacun son destin dites leur que
Chacun sa route chacun son chemin
Passe le message à ton voisin
Eh oui, certains d’entre nous avons chanté ses paroles de Tonton David, qui nous incitait à bien comprendre que chacun faisait ses choix de vie, prenait ses décisions et que nous nous devions de respecter le choix de vie de chacun de nos proches ou connaissances.
Il ne nous est pas simple de reconnaitre et d’accepter ceux qui prennent des directions qui ne correspondent pas aux nôtres.
Si nous nous devons d’accepter le choix des autres, est-il pour autant celui que Dieu a fait pour eux ?
Quelle attitude avoir face à ceux qui ont fait des choix contraires à la volonté de notre Père ?
J’ai souvent entendu des croyants, qu’ils soient chrétiens ou non, dire qu’ils étaient libres de faire comme ils voulaient, ce qu’ils désiraient et que Dieu les avait créés sortie de l’esclavage de la loi.
Chaque fois que j’entends ces paroles, j’ai u mal à comprendre pourquoi ils étaient amenés à dire cela et surtout ce qui les poussait à avoir ce positionnement.
Essayons de comprendre tout ce qui se cache derrière ces attitudes humaines.
En effet, en regardant les écritures de l’apôtre Paul aux Galates, il est dit :
Galates 5.13
Frères, vous avez été appelés à la liberté ; seulement, que cette liberté ne soit pas pour vous une occasion de vivre selon la chair, mais soyez par la charité les serviteurs les uns des autres.
Version Synodale
En prenant lecture de ce texte, j’ai l’impression que ceux qui ont pris pour voie d’être libre de leur choix de vie, ont occulté la deuxième partie de texte qui indique :
- De ne pas faire de la liberté une occasion de vivre selon la chair
- Mais surtout d’avoir comme axe la charité les uns des autres
Partant de là, on ne peut aucunement, si on garde l’entièreté du texte, se dire que l’on fait comme on veut, ce qu’on veut parce que l’on est libre.
Cela ne peut donc n’être qu’une volonté personnelle de marcher selon nos propres désirs de la chair. Mais dans ce cas, notre attitude, n’est aucunement guidé ou dirigé par l’Esprit de Dieu.
J’échangeais récemment avec des membres de ma communauté, qui n’ont pas encore compris l’importance de se laisser diriger ou conduire par l’Esprit de Dieu tel qu’il est écrit dans le livre aux Romains dans lequel l’apôtre dit :
Romains 8.12-14
Ainsi donc, frères, nous ne sommes pas débiteurs de la chair pour vivre selon la chair,
car si vous vivez selon la chair vous mourrez ; mais si, par l’Esprit, vous faites mourir les actes du corps vous vivrez ;
car tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu.
Version Lausanne
Ce passage indique clairement que prendre un chemin qui n’est pas celui de l’Esprit-Saint, est forcément une voie charnelle qui est en opposition avec l’Esprit de Dieu.
Il paraît plutôt clair, que la volonté de l’homme qui tordrait le sens de la parole de Dieu pour ne faire que Sa volonté, se perdrait incontestablement en chemin.
Mais notre rôle est malgré tout, si notre prochain se détourne du droit chemin, de l’amener à retrouver la route qui mène à la repentance.
C’est le prophète Esaïe qui nous indique que nous faisons fausse route en suivant notre propre chemin. Il dit ainsi :
Esaïe 53.6
Nous étions tous comme des brebis errantes, chacun se dirigeant de son côté, et Dieu a fait retomber sur lui notre crime à tous.
Version Bible du Rabbinat français
Si nous avons une part dans le retour sur la bonne voie, qui sauve le pécheur ?
Ce texte nous montre que nous qui accompagnons, incitons nos frères, nos sœurs à revenir sur la bonne voie, nous ne pouvons en tirer aucune gloire ou reconnaissance, puisque c’est Le Messie, Le Seul à avoir donné Sa vie pour sauver le pécheur, qui peut recevoir reconnaissance et gloire.
Certains d’entre nous sont de plus en plus fermés à la démarche de se laisser guider par l’Esprit-Saint. Nous préférons ainsi, nous laisser mener par nos habitudes et croyances religieuses qui doivent nous amener pourtant à nous appuyer sur l’exemple du Messie qui a cherché toute Sa vie, à solliciter Le Père par Son Esprit, quitte à se retrouver rejeter par Sa communauté et leurs principes.
Il est donc capital, pour chacun de nous, d’interroger et de chercher à marcher, non par la vue, mais par la foi en les directives de l’Esprit.
Pour cela, nous devons initier cette relation et cette connaissance de Celui qu’Il est, en nous montrant Le chemin de La Vie.
Tant que notre désir, notre volonté ne sera que le reflet de ce qui relève de la chair, nous aurons du mal à entendre La petite voix, qui nous parle. Tant que nous n’apprenons pas à faire taire notre Moi, cette voix ne sera pas perceptible, puisqu’elle sera toujours dominée par la voix de la chair.
Rentrons désormais dans l’obéissance à l’Esprit de Dieu qui sans cesse nous parle pour nous donner l’orientation que souhaite Le Père.
Fuyons toutes persuasions de l’ennemi, qui veut que nous restions attachés à sa voix, sa volonté et qui relève de la chair.
