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Réflexion du jour
Suivre le Messie

Puis ayant appelé à lui la foule avec ses disciples, il leur dit : Quiconque veut venir après moi, qu’il se renonce lui-même, et qu’il prenne sa croix et me suive.

Marc 8.34
Version Darby

Renoncer à soi

Voilà un dilemme auquel je suis confronté depuis des années. J’ai toujours compris, que la volonté de Dieu était principalement de faire du bien aux autres. Mais je me suis rendu compte très récemment que vouloir le bien pour les autres, m’empêchait d’être moi, tel que je suis.

Ainsi, j’ai pendant des années été donnant, vis-à-vis de l’autre, donnant parfois plus que je ne possédais, pour satisfaire le besoin des autres.

Est-ce réellement ce que nous demande le Seigneur ?

Serait-ce une mauvaise interprétation de la parole de Dieu ?

Le premier texte que nous utilisons justement pour appliquer la parole du Seigneur est celui du livre des Actes dans lequel il nous est rappelé ce que l’Éternel nous demande de faire.

Actes 20.35

Je vous ai montré qu’en toutes choses il faut soutenir ainsi les faibles en travaillant, et se souvenir de ces paroles que le Seigneur Jésus a dites : Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir.

Version Grande Bible de Tours

C’est vrai que l’on a une certaine joie de donner ce que l’on a plus que lorsque l’on reçoit. Les commentaires bibliques indiquent ceci à propos de ce verset :

Donner est un acte de vertu et de générosité ; recevoir est un signe d’indigence et de nécessité

Pour bien comprendre, le texte parle de vertu et de générosité lorsqu’il s’agit de faire acte d’assistance à l’autre. Le dictionnaire au sujet de la vertu dit ceci :

Disposition habituelle, comportement permanent, force avec laquelle l’individu se porte volontairement vers le bien, vers son devoir, se conforme à un idéal moral, en dépit des obstacles qu’il rencontre

Pour ce qui est de l’indigence, le dictionnaire la définie comme ceci :

Situation de quelqu’un qui manque des choses matérielles les plus nécessaires à la vie, comme la nourriture, l’argent

On peut comprendre et déceler que le don à l’autre, même s’il s’agit de biens matériels essentiels, correspond à une dimension spirituelle, morale et qui relève de la volonté de l’âme d’aider l’autre. Le fait de recevoir par contre n’est orienté que vers la dimension matérielle.

On ne peut se satisfaire d’être des donateurs, uniquement de bien matériel pour nos concitoyens qui sont dans le besoin. Ce n’est pas à mon sens ce que Le Messie nous a recommandés.

Que nous recommande Le Seigneur Jésus ?

Dans notre conception religieuse des choses, nous n’avons pas compris, à mon sens, ce qu’Il nous demande de mettre en application.

Ce que Le Seigneur nous demande, c’est principalement de le suivre. C’est vrai, que Jésus pendant tout Son ministère, c’est chargé de faire le bien aux autres, Il a donné à ceux qui étaient dans le besoin, pourtant Lui ne possédait rien. Il m’a été très difficile de comprendre ce que voulait m’enseigner le Seigneur.

J’ai repensé à ce que me disait mon défunt voisin qui m’indiquait :

Dieu ne nous demande pas de donner ce que nous n’avons pas, mais véritablement ce que nous sommes en mesure de donner.

Voilà des années qu’il m’a dit ces paroles, mais ce n’est que cette semaine que j’ai réellement compris le sens profond des enseignements du Messie, réclamant que je suive Son exemple.

Il nous dit ceci dans l’évangile de Marc :

Marc 8.34

Puis ayant appelé à lui la foule avec ses disciples, il leur dit : Quiconque veut venir après moi, qu’il se renonce lui-même, et qu’il prenne sa croix et me suive.

Version Lausanne

Si je comprends bien, avant de vouloir faire don aux autres, il nous faut déjà avoir reçu. Avant de pouvoir appliquer l’exemple du Messie, nous devons recevoir de Lui et devenir des indigents nous-même.

Mais au-delà de cela, ce qui a retenu mon attention dans ce texte, c’est cet appel au renoncement.

Que comprendre dans cet appel ?

Qu’est-ce que renoncer à soi-même ?

J’ai ce week-end compris ce qu’est ce renoncement, dont il est parlé. La définition qui est faite du renoncement est celle-ci :

Fait de cesser de revendiquer un droit, un avantage, de ne plus défendre ce à quoi l’on tient et de cesser volontairement de poursuivre un effort

Parfois, nous faisons l’effort par nos propres forces pour faire ce qui est juste et bon. Mais nous oublions l’essence même de ce verset qui est de renoncer et de suivre Le Seigneur. En d’autre terme, c’est en Le suivant que l’on est en mesure de faire Sa volonté.

L’apôtre Paul, l’avait bien compris puisqu’il dit ceci dans son épitre aux corinthiens :

2 Corinthiens 10.17,18

Mais que celui qui se glorifie, se glorifie dans le Seigneur !
Car ce n’est pas celui qui se recommande lui-même qui mérite l’approbation, c’est celui que le Seigneur recommande.

Version Synodale

Ainsi donc, aucun d’entre nous qui faisons ce qui est bien, bon, juste, qui pratiquera une quelconque œuvre bonne, ne pourra ce glorifié de cette chose, de cette pratique, mais devra se contenter de rendre toute la gloire à Son Seigneur et son Dieu.

Que nous enseigne encore ce texte ?

Comment concevoir notre vie d’homme voulant faire la volonté de Dieu en suivant ces préceptes ?

Ce que j’ai pu encore comprendre, c’est qu’en renonçant à moi-même et pas seulement pour ce qui concerne les œuvres de bonté et de bienveillance, je me dois également de renoncer à ma propre volonté pour ne laisser que Le Seigneur diriger mes actes.

L’apôtre Paul dans ses écrits aux galates le dit ainsi :

Galates 2.20,21

J’ai été crucifié avec le Christ. Ce n’est donc plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi. Tout en continuant à vivre dans la chair, je vis par la foi à ce Fils de Dieu qui m’a aimé et s’est livré pour moi.
Ce n’est pas que je sous-estime la grâce de Dieu. Au contraire, si la justification nous vient par la Loi, il faut conclure que Christ est mort pour rien.

Version Pirot – Clamer

Paul me dit, en quelque sorte, que je suis mort avec Le Messie et du coup, je ne vis plus, ce sont les œuvres de Celui-ci, qui se réalisent à travers moi tout en étant de nature charnelle. C’est ce qui explique qu’aucunes des actions que je mènerais, que je ferais pour une quelconque personne, ne pourra me permettre d’être honoré ou glorifié, puisque c’est Le Seigneur Jésus qui habite en Moi qui m’aura permis de le faire.

Ne me reste donc plus qu’à laisser le Seigneur réaliser par moi son œuvre en faveur des autres.

Tu fais par Moi, Tes œuvres bonnes