Je sais être abaissé, je sais aussi être dans l’abondance ; en toutes choses et à tous égards, je suis enseigné aussi bien à être rassasié qu’à avoir faim, aussi bien à être dans l’abondance qu’à être dans les privations.
Philippiens 4.12
Version Darby
S’adapter aux circonstances
Dans nos sociétés, il est commun pour chacun de nous d’être maître de notre quotidien, ou comme le disent certains, maître de notre destin.
On ne peut de nous-mêmes connaitre ce que sera notre lendemain. J’entends souvent dans nos régions d’outre-mer ces phrases, Si Dieu veut, que bon nombre rejettent, pensant être seul décideur de leur lendemain.
Personnellement, j’ai appris, par mes expériences, que nous pouvons faire des projections, des programmes pour demain et à notre réveil, que toutes les projections faites, ne soient réalisables, par rapport au temps qui ne le permet pas.
Sommes-nous réellement décideur de notre lendemain ?
Dans l’évangile de Matthieu, Le Seigneur nous indique que nous ne pouvons décider de ce que sera notre lendemain. Pourtant, malgré cela, l’homme n’arrête pas de se préparer à vivre son lendemain comme s’il avait la main dessus.
Jésus dit ceci :
Matthieu 6.34
Ne vous mettez pas en souci du lendemain, car le lendemain aura souci de lui-même.
À chaque jour suffit sa peine.
Version Oltramare
En lisant ce passage, on peut se dire, que nous n’avons pas à nous préoccuper de ce qui se passera le lendemain. Si l’on doit interpréter ce passage des écritures, on pourrait être amené à se dire, que demain tout va rouler sans qu’on ait à s’inquiéter.
Les commentaires bibliques indiquent que ce que le Seigneur veut nous dire dans ce passage, c’est qu’aujourd’hui suffit à notre préoccupation, notre inquiétude. Ils disent également que ce que l’Éternel veut nous dire, c’est que l’avenir ne nous appartient pas.
Luther, quant à lui, dit ceci :
Pourquoi veux-tu t’inquiéter au-delà d’aujourd’hui et prendre sur toi le mal de deux jours ?
Contente-toi de celui que ce jour t’impose, demain t’apportera autre chose.
Nous l’avons dit un peu plus haut, que notre lendemain, nous ne le maitrisons pas.
Devons-nous être dans l’insouciance de notre lendemain ?
Si nous ne pouvons être dans une inquiétude pour demain, le texte nous pousse à nous questionner plutôt pour aujourd’hui.
Chaque fois que je relis ce texte, je ne puis m’empêcher de me dire que ce que je comprends, c’est de ne faire aucun plan pour le jour suivant, mais que je me dois de profiter pleinement de ce que j’ai en ma possession, aujourd’hui. On peut en effet le penser, mais en remettant ce passage dans le contexte, il est bien indiqué, avant, que nous devons rechercher le Royaume et la justice de Dieu, et Lui Il pourvoira à tous nos besoins.
Je me suis laissé à observer, comme le dit le texte de Matthieu, les animaux, et je me suis rendu à l’évidence, qu’ils ne s’interrogent pas pour ce que sera leur lendemain. En effet, certains se font accidentellement tuer, pendant que d’autre prépare leur nid pour les progénitures. De même, je regardais comment les oiseaux agissaient en prévision d’un mauvais temps, d’un cyclone. Nous humain, nous avons les différentes alertes météorologiques, et pourtant, ils savent que le mauvais temps sans avoir d’alerte et niveau de vigilance, quand et où se mettre à l’abri.
Les animaux auraient-ils une faculté absente chez l’homme ?
Où s’adaptent-ils simplement aux temps et aux circonstances ?
J’entends bon nombre de prédicateurs, enseigner sur l’abondance. Ils prêchent pour que les fidèles, puissent venir rechercher des biens matériels auprès de prédicateurs leur promettant les richesses, tout en leur demandant des offrandes et des apports financiers.
Je reviens à nos animaux, Dieu ne leur demande rien d’autre que de venir récupérer ce qu’il leur est nécessaire aujourd’hui pour vivre.
C’est ainsi que Jésus indique :
Matthieu 6.30,31
Si donc Dieu vêtit ainsi une herbe des champs, qui est aujourd’hui, et qui sera demain jetée dans le four, à plus forte raison, vous, hommes de peu de foi.
Ne vous inquiétez donc pas, en disant : Que mangerons-nous, ou que boirons-nous, ou de quoi nous couvrirons-nous ?
Version Grande Bible de Tours
Plutôt que de nous inquiéter, le texte de l’évangile nous invite à rechercher le Royaume de Dieu. C’est de là que nous pourrons tirer tout ce qui nous est utile pour vivre aujourd’hui et demain sans aucune inquiétude.
Comment la recherche du royaume de Dieu peut nous affranchir de la recherche de ce qui nous est nécessaire pour nous nourrir ?
C’est l’apôtre Paul dans son épître aux philippiens qui nous éclaire quand il dit :
Philippiens 4.11-13
Non pas que je veuille parler de mes besoins ; car j’ai appris à être content de l’état où je me trouve.
Je sais être dans la pauvreté, je sais aussi être dans l’abondance. En tout et partout, j’ai appris à être rassasié comme à avoir faim, à être dans l’abondance comme à être dans la disette.
Je puis tout par Celui qui me fortifie.
Version Synodale
Il nous donne une autre vision de notre manière de profiter de notre quotidien. Il nous invite à nous contenter de ce que nous possédons, de ce que nous avons. En quelque sorte, ce qu’il nous dit, c’est si nous sommes dans l’abondance, apprenons à rendre grâce à Dieu et si nous sommes dans la disette, également de Lui dire merci. Cela revient à cette partie de l’évangile où il nous est recommandé de rechercher le royaume de Dieu.
Si le royaume de Dieu pourvoi à l’alimentation des animaux, à combien plus forte raison, le Royaume de Dieu pourvoira à ce dont nous avons besoin.
Paul conclu par ces mots qui doivent être pour chacun de nous, un rappel de la promesse du Tout-Puissant. Il dit :
Je puis tout par Celui qui me fortifie.
