Il se leva, mangea, but et marcha sur la force de ce repas quarante jours et quarante nuits, jusqu’à ’Horeb, montagne de Dieu.
1 Rois 19.8
Version Samuel Cahen
Marcher vers le sommet
S’il y a une activité sportive dans laquelle je ne prends aucun plaisir, c’est la course à pied. Je me suis toujours dit, mais je cours après quoi, après qui !!!
Celle qui est de peu différentes et que je considère par moment pire, c’est la marche en circuit sur route ou stade.
Mais j’ai réussi à trouver mon plaisir dans une activité de marche, qui est la marche en montagne, en foret.
Je me remémore d’ailleurs la dernière que j’aie eue à effectuer, l’ascension de la Soufrière, ce volcan encore en activité en Guadeloupe et pour lequel, je l’avoue, attendre une nouvelle éruption depuis plus de quarante années.
Je reconnais avoir mis un terme à cette pratique sportive, pour éviter, selon la recommandation de ma mère, tout problème puisque je procédais à l’ascension seul à l’aube. Particulier, me direz-vous, de marcher à ce moment, mais pour moi, il s’agissait sur l’un des sites les plus fréquentés, de vraiment trouver calme, sérénité, mais surtout être en communion le plus avec la nature, la création de Dieu.
Est-il nécessaire de gravir la montagne pour établir la connexion avec Dieu ?
Au commencement, on peut voir que Dieu s’adresse à Adam directement, Lui donnant des instructions quant à la gestion de Sa nature, Son jardin qu’Il lui confiait. Ça s’était avant que l’ennemi lui aussi ne s’adresse à la femme de manière déguisée pour la détourner des directives de Son Dieu et de Son époux.
Mais une fois la désobéissance faite, il est écrit :
Genèse 3.8
Ils entendirent la voix de l’Éternel-Dieu, parcourant le jardin du côté d’où vient le jour. L’homme et sa compagne se cachèrent de la face de l’Éternel-Dieu, parmi les arbres du jardin.
Version Bible du Rabbinat français
L’homme et la femme entendirent la voix de Dieu qui parcourait le jardin, là où se lève le soleil.
Je n’avais pas connaissance de cette particularité de la rencontre de Dieu et d’Adam dans le jardin au lever du jour, pourtant tout naturellement, je pratiquais cela. Quand je pratiquais la marche en montagne, l’élément essentiel qui m’importait était d’avoir le calme, et le silence pour être en communion avec la nature, et entendre la voix de Dieu me parler.
Cette rencontre avec Lui par la nature est un moyen pour moi de couper avec les routines et tout le stress de la vie occidentale dans laquelle nous sommes en quelque sorte emprisonnés. La connexion directe est bien plus compliquée quand on est dans un environnement bruyant, dans lequel on peut avoir des interférences dans la communication.
Comment faire pour retrouver cette connexion et ce calme, pour rétablir la communication avec Lui ?
De nombreux exemples nous sont donnés dans les écritures. Le premier que nous verrons, est celui de Moïse.
Moïse, après avoir fui son pays adoptif, trouva refuge à Madian, à l’est de l’Égypte et fait sa rencontre personnelle avec Dieu. Il est écrit :
Exode 3.2-5
Le Seigneur lui apparut dans la flamme du feu au milieu d’un buisson, et il voyait le buisson brûler sans se consumer.
Moïse dit donc : J’irai et je verrai cette grande vision, pourquoi ce buisson ne se consume point.
Mais le Seigneur, le voyant venir pour considérer ce qu’il voyait, l’appela du milieu du buisson, et lui dit : Moïse, Moïse. Il répondit : Me voici.
Dieu ajouta : N’approchez pas d’ici ; ôtez les souliers de vos pieds, parce que le lieu où vous êtes est une terre sainte.
Version Grande Bible de Tours
Dans ce récit, on peut prendre en considération que tant que Moïse était dans ses habitudes d’Égypte, il ne pouvait rencontrer Dieu. Dieu s’est manifesté de manière à susciter chez lui, un intérêt, celui d’un buisson en feu qui ne se consume pas.
C’est à ce moment que Le Créateur fit connaitre à Moïse la mission qu’Il lui confiait de libérer son peuple.
Exode 3.9,10
Et maintenant, voici, le cri des fils d’Israël est venu jusqu’à moi, et même j’ai vu l’oppression dont les Égyptiens les oppriment.
Et maintenant, va, et je t’enverrai vers Pharaon. et fais sortir mon peuple, les fils d’Israël, hors d’Égypte.
Version Lausanne
On peut retenir déjà, que lorsque Dieu a une mission à confier à un de Ses serviteurs, ce dernier doit être avant tout écarté du milieu dans lequel il évolue habituellement, être isolé afin rencontrer Son Créateur, Son Dieu.
Il en a été de même pour Le Messie, après avoir accepté de passer par les eaux du baptême, a été isolé dans le désert afin d’être tenté et de voir la manifestation de la gloire de Dieu.
Mais si dans le désert Il a été tenté comme Eve l’a été dans le jardin par l’ennemi, Lui a su résister et prendre le dessus sur l’ennemi, parce qu’Il était servi, nous dit Marc par les anges.
Marc 1.12,13
Aussitôt après, Jésus fut poussé par l’Esprit au désert,
et il y passa quarante jours, tenté par Satan. Il était avec les bêtes sauvages, et les anges le servaient.
Version Oltramare
On voit donc ici, dans ces deux exemples, qu’il y a une nécessité de couper les liens avec nos habitudes charnelles, pour n’être qu’en relation avec l’autre nature, spirituelle qui subvient à tous nos besoins.
Moïse disait à Dieu qu’il ne saurait parler au peuple et à Pharaon, Dieu lui a donné son frère et sa sœur, sa famille recomposée pour l’assister.
Jésus n’avait plus de force après ces 40 jours et 40 nuits sans s’être alimenté, Dieu Lui a mis Ses anges pour le servir et le protéger dans le désert.
De quoi, Dieu veut-Il que l’on s’isole ?
Quelle mission veut-Il nous confier ?
L’apôtre Paul en exemple nous dit ceci concernant notre mission :
2 Corinthiens 4.1,2
Voilà pourquoi, chargés par la miséricorde de Dieu d’un pareil ministère, nous ne faiblissons pas ;
au contraire nous repoussons bien loin tout procédé secret et honteux, nous ne recourons pas à la ruse, nous ne falsifions pas la parole de Dieu, mais nous publions ouvertement la vérité, et ainsi nous nous recommandons nous-mêmes à toute conscience d’homme, et cela à la face de Dieu.
Version Stapfer
En d’autres termes, notre mission, notre ministère est d’être des témoignages, des vitrines aux yeux de nos contemporains de ce que Dieu fait et de ce qu’Il est pour nous.
Recherchons donc cette rencontre personnelle avec Lui. Ne nous contentons plus de le connaître qu’aux travers de récits, d’histoires des autres. Mais séparons-nous de nos habitudes, de nos coutumes, de nos traditions humaines et devenons de véritables témoignages vivants du Dieu pour lequel nous travaillons.
