Mais croissez dans la grâce et la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. À lui soit gloire, et maintenant, et pour le jour d’éternité ! Amen.
2 Pierre 3.18
Version Ostervald
Croître dans la grâce
On parle généralement de croissance quand il s’agit d’un enfant qui grandit et qui sort de l’enfance. Il est bien des fois difficile pour un parent de voir la transformation de son enfant et ne plus le considérer comme un bébé, puisqu’il est toujours sous ses yeux et a toujours l’attention de son parent.
On considère ainsi que la croissance d’un enfant ou d’une personne de manière générale ne peut être lié qu’à sa transformation physique ou intellectuelle.
Mais la croissance à quoi peut être autrement associé ?
Le titre de notre réflexion porte sur la croissance dans la grâce.
Cela laisse à penser qu’elle peut être perçue autrement que seulement un changement de niveau intellectuel ou de taille.
La croissance est ainsi aussi associée à des changements dans le cycle de la vie de l’être humain et correspondant à un changement d’âge, de taille. On trouve ainsi des personnes qui avancent en valeur morale et atteignent un haut degré d’élévation d’esprit et de sentiments.
Que vient faire la grâce dans la croissance d’un être humain ?
Comment définir la grâce ?
La grâce est définie comme étant une faveur, une bénédiction accordée par Dieu.
Si l’on doit lier ces deux mots grâce et croissance, on pourrait se dire qu’il s’agirait d’une augmentation des bénédictions de Dieu. Mais une autre définition plus théologique indique que la grâce est :
Don gratuit de Dieu qui assure l’homme d’une destinée surnaturelle, et qui aide l’homme avec le secours divin de résister à la tentation de faire le mal.
On comprend déjà que la croissance dans la grâce est liée à notre capacité à résister à vouloir faire le mal, elle est donc spirituelle. L’épitre de Pierre dit ainsi concernant la croissance dans la grâce ceci :
2 Pierre 3.18
Mais croissez dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. A lui soit la gloire, maintenant et jusqu’au jour de l’éternité.
Version Pirot – Clamer
Ce texte, au-delà de nous pousser à croitre dans notre faculté à résister au mal, nous pousse à nous appuyer sur la connaissance du mal au travers de la manière avec laquelle Le Messie nous montre comment y arriver. Cela nous indique que de nous-mêmes nous ne pouvons y arriver seul.
Le mot grec utilisé pour parler de la grâce est charis.
La définition qui se rapporte à ce mot est premièrement :
ce qui fournit la joie, le plaisir, les délices, la douceur, le charme, la tendresse
et dans un autre sens, il est défini comme étant :
la condition spirituelle de quelqu’un gouverné par le pouvoir de la grâce divine
La grâce ainsi donnée par Dieu comme don est une bénédiction attribuée à celui qui grandit spirituellement.
Comment se caractérise cette spiritualité ?
Le texte de l’épitre de Pierre parle de la connaissance du Seigneur Jésus. Ce dernier nous indique clairement comment faire pour Le suivre. Il dit dans l’évangile de Matthieu :
Matthieu 16.24
Alors Jésus dit à Ses disciples : Si quelqu’un veut venir après Moi, qu’il renonce à lui-même, et qu’il porte sa croix, et qu’il Me suive.
Version Glaire et Vigouroux
Si dans les évangiles, il est question de suivre simplement les instructions du Messie, c’est l’apôtre Paul qui précise en quoi cela consiste venir après Jésus. Paul dit ceci :
Romains 6.6
Sachant ceci, que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché soit détruit ; afin que nous ne servions plus le péché.
Version David Martin
Suivre Jésus, c’est clouer au bois, détruire définitivement par Sa mort notre corps, notre nature pécheresse. Paul dit bien, afin de ne plus servir le péché.
Mais si notre corps, notre nature charnelle est crucifiée, que nous reste-t-il alors de notre être ?
1 Thessaloniciens 5.23
Or le Dieu de paix lui-même vous sanctifie entièrement ; et que votre esprit, et votre âme, et votre corps tout entiers, soient conservés sans reproche en la venue de notre Seigneur Jésus.
Version Darby
Étrange non !
Ce même Paul qui en Romains 6, nous invite à nous défaire de notre corps, est le même à nous dire que notre être entier, corps, âme et esprit soient conservés sans tache pour le retour de notre Seigneur.
Voilà quelle est mon interprétation.
Nous nous dépouillons soit de notre vieille nature charnelle, celle qui nous pousse à pécher. Mais après, nous devons nous revêtir de la nature de l’Esprit qui elle nous instruit concernant le péché et nous empêche de renouer avec celle que nous avons condamnée à la mort avec Jésus.
C’est tout le sens ici du baptême des croyantes. Nous enfouissons dans les eaux du baptême, notre vieille nature pécheresse, soumis à l’ennemi, mais comme le Messie a vaincu la mort et le péché, nous ressuscitons avec Lui en nouvelle vie, en nouveau corps qui n’est plus pécheur.
Notre nouvelle naissance n’est donc plus charnelle, mais spirituelle et dirigée par l’Esprit de Dieu.
C’est ce que Paul nous indique dans son épitre quand il dit :
1 Corinthiens 6.19,20
Ne savez-vous pas non plus que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous, qui vous vient de Dieu, de sorte que vous ne vous appartenez plus ?
Vous avez été achetés assez cher ! Glorifiez donc Dieu dans votre corps.
Version Amiot & Tamissier
Ainsi donc, nous pouvons conclure sur cette réflexion en retenant que notre croissance spirituelle est liée à notre abandon de notre nature charnel humaine, appelée également vieil homme. Cet abandon est suivi par un engagement à suivre Jésus en affrontant toutes nos difficultés, nos souffrances, nos maladies et comme Lui, après notre mort à ce corps, nous renaissons comme nouvel être totalement soumis à l’Esprit-Saint.
C’est ce même Esprit que Le Messie Lui-même nous a laissé pour nous indiquer le chemin à suivre.
