Priez pour nous ; car nous sommes assurés que nous avons une bonne conscience, voulant, en toutes choses nous bien conduire.
Hébreux 13.18
Version Lausanne
L’âme qui distingue
Lorsque nous prenons des décisions, généralement, nous les prenons à l’exception de conseils que nous donneraient des amis, des experts, en connaissant les raisons qui nous ont amené à les prendre.
On dit ainsi alors que l’on a pris la décision en étant conscient des avantages et inconvénients de la décision prise.
L’homme, dans ses prises de décisions, a donc connaissance de ses états, de ses actes et de sa valeur morale.
Le mot grec utilisé suneidesis a donné en français conscience et désigne l’âme qui distingue ce qui est moralement bon ou mauvais.
Comment avoir une bonne conscience ?
Est-ce présomptueux de dire que l’on en a une ?
En quoi notre âme joue-t-elle un rôle dans nos prises de décision ?
Nous avons déjà eu l’opportunité de définir à quoi correspond l’âme de l’être humain. La définition qui est donnée pour rappel est :
Principe spirituel de création divine, auquel l’homme est uni pendant la vie terrestre, comme étant le foyer de sa vie religieuse, je dirais spirituelle, où s’affrontent le Bien et le Mal.
S’il est vrai que la religion de manière générale influe sur la notion de bien ou de mal, je reste persuadé, qu’au fond de nous-mêmes, nous avons la possibilité de savoir ce que nous faisons qui est bien ou mal.
Je peux prendre comme exemple qu’Adam et Eve, au commencement, n’avaient aucune communauté religieuse pour leur indiquer ce qui était bon ou mauvais, mais ils arrivaient à profiter de leur vie en étant en connexion avec le Créateur.
Suite à leur désobéissance, Dieu leur a donné les moyens pour apprendre de leurs expériences ce qui est bon ou mauvais. On peut dire ainsi, que suite à la mort d’Abel, tué par son frère Caïn, ils ont su d’une part l’offrande qui était agréée par Dieu et surtout que tuer son prochain ne correspondait pas à la volonté non plus de Ce dernier.
Comment notre conscience est-elle nourrie ?
Sont-ce seulement nos expériences qui nous font connaitre comment réagit notre âme ?
Si nous gardons cette piste de connaissance de ce qui est bien ou mal, cela ne nous donne aucunement la certitude de réaliser, d’accomplir ce qui est bien plutôt que ce qui est mal. En d’autre terme, que nous puissions appliquer ce qui plait à Dieu.
Il est dit ainsi en Genèse que Dieu se repentit d’avoir créé l’homme.
Genèse 6.6
Et l’Éternel se repentit d’avoir fait l’homme sur la terre, et Il en ressentait de la douleur en son cœur.
Version Perret – Gentil et Rilliet
Ce qu’il y a de terrible dans ce texte, c’est qu’il est écrit que l’Éternel ressentait une douleur dans son cœur. Je ne sais pas si vous vous rendez compte de ce que veulent dire ces mots. Dans d’autres versions de la bible est utilisé le mot affligé. Le mot hébreu qui correspond est : `atsab et donne lieu à de nombreuses autres transcriptions comme faire de la peine, chagriner, déplaire, vexer.
On peut ainsi dire que lorsque nous prenons les mauvaises décisions, malgré notre âme qui nous indique ce qui est bien ou mal, comme ça l’est pour un humain à qui nous faisons du tort, nous déchirons le cœur de Dieu.
On peut dire ainsi, que les expériences de nos parents, de nos amis, s’ajoutent aux nôtres pour alimenter notre conscience et confirmer ce que notre âme nous dit.
Notre conscience rend-elle témoignage de nous ?
Comment faire en sorte que cela soit fait ?
Est-ce de nous-même que nous réussirons ?
Nous avons vu dans le début que l’homme était en connexion directe avec Le Créateur. Il recevait directement de Lui ce qui était bien ou mal.
Mais après le péché, Dieu a dû mettre en place des règles, des lois pour que l’homme sache ce qui correspond à la volonté de Dieu.
Mais cela ne suffisait malheureusement toujours pas à l’homme faisant en sorte qu’il mette en pratique ces directives. Dieu à donc, décidé de se séparer de Son Fils, pour qu’Il nous serve de modèle, faisant en sorte que l’on puisse être vu comme Ses enfants aussi.
Suite à cela et malgré l’exemple donné par Le Messie, Celui-ci nous à laisser la troisième personne de Dieu pour qu’Il puisse nous diriger et ne pas avoir à peiner le cœur de Dieu.
L’apôtre Paul nous indique que parfois, même en ayant et en respectant tout ce que Le Créateur a mis en place pour nous, nous avons encore la possibilité de Lui déplaire. C’est pour cette raison qu’il dit :
Hébreux 13.18
Priez pour nous ; car notre conscience nous rend ce témoignage, que nous voulons en toutes choses agir comme il convient.
Version Amiot & Tamissier
On peut s’interroger afin de comprendre comment, Paul serviteur de Dieu, peut-il nécessiter la prière pour rester dans la volonté de plaire à Dieu.
Dans ce texte, ce qu’il nous faut retenir, c’est que nous avons soit Dieu, Son Esprit, Son Fils, mais il y a également l’ennemi qui interfère dans nos choix et nos décisions.
Jésus dans l’évangile de Matthieu nous indique que nous pouvons avoir la volonté de faire ce qui plait à Dieu, mais que nous pouvons malgré cela nous laisser emporter par les désirs de notre Moi, de notre chair.
Matthieu 26.41
Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas en tentation ; l’esprit est plein de bonne volonté, mais la chair est faible.
Version Synodale
Quelle solution nous reste-t-il pour vaincre la chair ?
Est-ce la connaissance de ce qui est bien ou mal ?
Sont-ce les enseignements de dirigeants religieux comme l’a été l’apôtre Paul ?
La connaissance et les enseignements des autres, des représentants religieux, je le répète, sont utiles. Nos expériences qui ont nourri notre conscience aussi le sont. Mais nous ne pouvons vaincre La chair que par La prière et l’Esprit de Dieu.
Remplissons donc nos vases, notre âme de l’Esprit de Dieu, afin que Lui puisse nous donner la connaissance des profondeurs de la connaissance du Créateur, tel qu’il est dit :
1 Corinthiens 2.10
Mais pour nous, Dieu nous l’a révélé par son Esprit ; car cet Esprit pénètre tout, même les profondeurs de Dieu.
Version Grande Bible de Tours
Ne nous satisfaisons donc plus de nos connaissances, de nos enseignements reçus, de nos expériences, mais choisissons pour que l’Éternel, Notre Créateur, Lui nous connaisse, Lui qui nous a enseigné directement par Son Esprit, nous révélant toute la profondeur de Sa personne.
