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Réflexion du jour
Le monde invisible

Alors leurs yeux furent ouverts et ils le reconnurent ; et il disparut de devant eux.

Luc 24.31
Version Lausanne

Les yeux grands ouverts

Il y a dans la vie, dans des circonstances plutôt particulières, où l’on est amené à douter de ce que l’on a vu de nos propres yeux.

On parle à certains moments de mirage, ou d’illusion d’optique qui nous pousse à remettre en doute ce que nous aurions pu concevoir comme étant vrai.

Comment être certains de ce que nous voyons de nos yeux, surtout s’ils sont grands ouverts ?

Comment distinguer ce qui est visible de l’invisible ?

L’invisible existe-t-il vraiment ?

Il m’est arrivé récemment de voir en ayant les yeux grands ouverts une scolopendre qui marchait sur le mur de la maison et quand je repris l’esprit, cet animal n’y figurait pas. Généralement, ces situations, ces images sont des alertes, des informations qui me sont transmises et pour m’effrayer. Mais ces choses sont surtout des moyens pour moi d’être alerté sur des choses qui se passent dans le monde de l’invisible pour lesquelles, je n’ai aucunes connaissances.

La question de l’existence de chose dans ce monde invisible divise. Même certaines communautés religieuses, croyant pourtant en Ce Dieu invisible, ont du mal à adhérer à cette croyance.

Nous tacherons dans cette réflexion de recenser dans les écrits bibliques quelques situations dans lesquelles ont eu lieu des manifestations dites surnaturelles, mais que je qualifie de divines.

Le premier exemple est celui de la manifestation de l’Éternel dans une colonne de nuée le matin et une colonne de feu la nuit pour guider les hébreux. Il est écrit :

Exode 13.21,22

L’Éternel marchait devant eux le jour dans une colonne de nuée pour leur indiquer le chemin, et la nuit dans une colonne de feu pour les éclairer, afin qu’ils marchassent jour et nuit.
Il ne laissa pas s’écarter de devant le peuple, le jour la colonne de nuée et la nuit la colonne de feu.

Version Samuel Cahen

Le mot hébreu `ammuwd utilisé ici pour désigner la colonne est défini comme étant un pilier. En d’autre terme, Dieu indiquait en quelque sorte au peuple de ne pas craindre pour leur avenir, mais de faire de lui, le pilier de leur croyance. Ainsi le Dieu invisible se rendait visible et se proposait d’être leur pilier pour le voyage qu’ils allaient entreprendre dans le désert. 

Le deuxième exemple d’expérience que ce peuple fit, avec le monde de l’invisible, est lorsque Le Tout-Puissant dit au successeur de Moïse ceci :

Josué 6.1,2

Jéricho était fermée et entièrement close, à cause des enfants d’Israël ; personne n’en sortait, et personne n’y entrait.
Yahweh dit à Josué : Vois, j’ai livré entre tes mains Jéricho et son roi, ainsi que ses vaillants hommes.

Version Auguste Crampon

Ici, Yahweh indique à Josué, de ne pas s’arrêter à ce qu’i voit la ville fortifiée fermée, qu’Il la livrait entre ses mains. Il s’agissait ainsi pour Josué et les hébreux de dépasser ce que voyaient leurs yeux pour ne voir que ce qui relevait de l’invisible. Il est dit que Dieu lui dit : Vois. En nous resituant dans le cadre de la parole, Josué, ne pouvait visualiser que ce que ses yeux lui permettait de voir, une ville fortifiée et sécurisée, faisant en sorte que personne n’entre ou ne sorte. Pourtant l’Éternel Lui dit de voir qu’Il avait livré cette forteresse, son roi et ses hommes vaillants entre ses mains.

Au plus fort de nos épreuves, nos difficultés, Dieu ne nous semble-t-Il pas insensé ou irréel ?

Cet exemple, que nous voyons dans l’histoire de la ville de Jéricho, nous indique que dans nos luttes contre l’ennemi, nous nous trouvons face à des murailles, des tours, des forteresses que nous ne pouvons envisager, abattre, voire simplement combattre.

Mais, nous devons également comprendre que ces luttes, tout comme l’indique le texte d’Exode, ne peuvent débuter si La colonne, notre pilier, ne nous précède pas. Dans ces deux récits, nous pouvons voir que le peuple était dirigé par des hommes choisis par Dieu, mais que toutes les décisions étaient prises par Dieu Lui-même. 

Peut-on réellement croire en un Dieu ou en des êtres célestes qui ne sont pas visibles de nos yeux ?

Il m’a semblé bon, pour répondre à cette interrogation, de mettre en avant notre fonctionnement habituel. Nous sollicitons dans nos difficultés le Tout-Puissant pour qu’Il prenne le relai, et quand nous sommes déclarés vainqueur, nous omettons de retourner les honneurs à Celui qui est invisible et qui a mené bataille. 

Yahweh a ainsi rappelé à Gédéon, appelé aussi Jérubaal, qu’ils devaient éviter ce comportement et lui dit :

Juges 7.2

Or, l’Éternel dit à Gédéon : Le peuple qui est avec toi, est trop nombreux pour que je livre Madian en ses mains ; Israël se glorifierait contre moi, en disant : C’est ma main qui m’a délivré.

Version Ostervald

L’Éternel nous montre ainsi, que nous devons reconnaître que c’est Lui qui nous délivre des mains de l’ennemi. Nous ne pouvons prétendre vaincre ce dernier sans faire de l’Éternel notre pilier et notre Dieu.

Je prendrais, pour terminer, ce passage des écritures où la manifestation de ce qui se passe dans le monde invisible prend tout son sens concernant les combats qui sont menés pour nous.

Il est dit dans le livre des Rois un récit plutôt surnaturel que peu d’entre nous serait amené à croire, même s’il le voyait de leurs propres yeux.

2 Rois 2.11,12

Et il arriva comme ils allaient marchant et parlant, que voici un char de feu et des chevaux de feu ; et ils les séparèrent l’un de l’autre ; et Élie monta aux cieux dans un tourbillon.
Et Élisée le vit, et s’écria : Mon père ! mon père ! Char d’Israël et sa cavalerie ! Et il ne le vit plus. Et il saisit ses vêtements et les déchira en deux pièces.

Version Darby

Élisée, à ce moment du récit, marchait avec Elie et vit ce dernier monter aux cieux dans un tourbillon. Il ne se contenta pas d’assister à l’enlèvement d’Elie, mais il vit également les chars et la cavalerie de l’Éternel. On retrouve l’expression Char d’Israël et sa cavalerie où cette fois-ci, c’est Élisée qui demande à Dieu d’ouvrir les yeux de son serviteur pour qu’il les voie :

2 Rois 6.17

Il fit alors cette prière : « Éternel, daigne ouvrir les yeux de mon serviteur, afin qu’il voie ! »

L’Éternel lui ayant ouvert les yeux, il aperçut la montagne couverte de chevaux et de chars de feu, tout autour d’Élisée.

Version Bible du Rabbinat français

Il y a tant d’autres récits, où Le Tout-Puissant Se manifeste et montre Sa puissance et Sa présence auprès de Ses enfants et pas seulement le peuple hébreu ou les enfants d’Israël.

L’apôtre Paul lui-même nous recommande de ne chercher que les choses qui relèvent de l’invisible. Il dit ceci :

2 Corinthiens 4.16-18

C’est pourquoi nous sommes sans défaillances. Bien au contraire, alors même que notre homme extérieur se consume, notre homme intérieur, lui, se renouvelle de jour en jour.
Car en ce court moment de tribulation et qui pèse si peu, nous nous amassons un poids éternel de gloire, et cela au-delà de toute mesure, 
nous qui ne considérons pas les maux visibles, mais ce qui est invisible. Les choses visibles, en effet, ne sont que pour un temps ; les invisibles sont éternelles.

Version Pirot – Clamer

Ces conseils de l’apôtre sont si puissants, j’échangeais encore hier, où je disais que les expériences et les souffrances physiques que nous endurons sont des paliers dans notre croissance spirituelle, dans le monde invisible. Je disais également que les souffrances que lorsque nous sommes au plus bas dans notre crise, qu’il y a toujours une personne pour nous partager des souffrances qui sont bien plus difficiles que les nôtres.

Si je recommandais, comme je le fais moi-même, de la nécessité de se décharger sur Le Messie de tous nos soucis, nos fardeaux, Paul nous indique que nos maux, qui sont visibles dans ce monde, ne le sont que pour un temps, mais que ce que nous recevons pour le monde invisible, le sont pour l’éternité.

Pas pour un temps mais pour l'éternité