Oui, ceux qui servent bien acquièrent pour eux-mêmes un beau rang et beaucoup d’assurance dans l’adhérence au messie Iéshoua.
1 Timothée 3.13
Version André Chouraqui
Servir dans quel but
Le monde actuel est un monde dans lequel on ne fait rien pour rien. Certains rendent service pour obtenir des faveurs de ceux à qui ils rendent service. D’autres cherchent non pas à obtenir un retour sur service rendu, mais pour obtenir des intérêts sur service rendu.
Ainsi, la fraternité, le partage et la solidarité qui étaient la base de notre société, disparaissent et nous font perdre l’essence de la volonté de Dieu pour Ses créatures, l’Amour des uns pour les autres.
Ce jeudi, lors d’un échange avec une connaissance au spectacle de Mon ami frère, je lui rappelais qu’au-delà des dix commandements contenus dans la Loi donnée à Moïse par Dieu et aux doctrines religieuses qui en découlent, Le Messie en a laissé deux qui résument les dix :
- Aimer Dieu
- Aimer son prochain
En cherchant à tirer profit du service que nous rendons à notre prochain, cela correspond-il à de l’amour ?
Certains vont même jusqu’à tenir un livre de compte des services rendus.
Pourtant, dans les écritures, il est dit :
Matthieu 6.3,4
Pour toi, par contre, que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite quand elle donne aux pauvres ; ainsi ton aumône restera chose secrète, et ton Père qui voit dans le secret te le rendra.
Version Bible des Peuples
L’aumône est définie la plupart du temps par dons matériels ou en espèces faites aux pauvres ou les nécessiteux. Toutefois, une autre définition indique qu’il s’agit de toute forme d’aides accordées par charité ou par commisération, autrement dit qui fait prendre en considération la misère d’une personne.
En regardant bien, on ne peut quand on a pris conscience de la misère de l’autre, vouloir lui demander des intérêts à quelconque don qui lui serait fait, sinon, il ne s’agirait pas d’un don.
Mais, comment faire dans notre monde maintenant imparfait, éviter les abus ?
Je reconnais ici une grande crainte de se faire avoir par notre générosité et notre amour pour l’autre.
Mon feu voisin, Me disait :
Tu ne peux, malgré ta générosité et ton amour pour l’autre, donner ce que tu n’as pas.
C’est vrai que par moment, on est tellement dans la volonté de faire le bien et de servir son prochain que l’on s’oublie, il nous arrive de donner plus que l’on possède.
Est-ce ce que nous demande notre Dieu ?
Il y a dans nos assemblées, certains serviteurs qui donnent à la communauté plus qu’ils ne donnent à leur famille. Certains enfants se sentent délaissés, oubliés de leur parent et où ces parents n’ont même pas indiquer à leurs enfants ou conjoint l’investissement qu’ils font pour Dieu.
Si Dieu nous demande, comme le disait mon voisin, Dieu ne nous demande, ni de négliger notre famille, ni de faire de notre service communautaire, une forme d’idolâtrie.
Il n’est pas simple de trouver la limite dans le service à Dieu. Nous ne sommes pas comme les lévites qui avaient une vie totalement consacrée à Dieu.
Ceux qui ont cette responsabilité sont ceux qui se sont engagée par un vœu à l’être, soit par la prêtrise, soit par le diaconat ou le pastorat. Même dans ces cas, les lévites avaient, eux aussi, une vie de famille et portaient une attention et du temps pour leur famille.
On peut donc être dans le service, dans l’engagement missionnaire pour Le Seigneur et apporter une attention à ses proches.
Mais, que tirer d’une vie de service à Dieu ?
Quel avantage de le servir et pourquoi le faire ?
Je me le demande parfois.
Pour écrire ces réflexions chaque jour, c’est un engagement qui de temps en temps me demande sacrifice et entraine beaucoup de fatigue. Ma vie de famille et ma santé en pâtissent. Cependant, tout ce que je fais est utile à la mission confiée par le Seigneur.
Je m’adresse ici à ceux qui ont ces appels sur leur vie, ce sont des moments difficiles à vivre, des moments de crises dans les foyers, surtout avec les épouses et les enfants. Ce que le Seigneur m’a montré, c’est que le résultat de cet engagement, portent déjà et porteront encore des fruits.
Je partage donc avec vous ce message :
1 Timothée 3.13
En effet, ceux qui auront bien rempli leur ministère, acquerront un rang honorable et une grande assurance dans la foi en Jésus.
Version Synodale
Que retenir de cette promesse faite ?
À mon sens, premièrement, il y a le ministère, comme le dit Paul, à remplir la mission confiée. Il précise que cette charge se doit d’être bien effectuée. Il indique les récompenses découlant de ce service :
- Reconnaissance par l’attribution d’un rang honorable
- Une confiance et une grande foi en Jésus
Ainsi, en conclusion, nous pouvons dire que le service à l’Éternel se doit de répondre à un appel. Beaucoup considèrent l’appel comme étant un appel téléphonique d’un représentant de communauté. Ici, je parle d’appel que Le Créateur nous fait individuellement, personnellement, par exemple lors de notre moment intime avec Lui, par Son Esprit, cette petite voix en nous qui s’adresse à nous.
L’autre chose à retenir, c’est que si notre engagement a été scellé avec Dieu, nous aurons à traverser des difficultés et des épreuves qui nous permettront d’avoir une grande confiance et foi en notre Dieu, Lui qui ne laissera jamais l’ennemi nous vaincre.
