Luc 1.13
Le messager lui dit : « Ne frémis pas, Zekharyah ! Oui, ton imploration a été entendue. Èlishèba’, ta femme, t’enfantera un fils. Tu crieras son nom : Iohanân.
Version André Chouraqui
Éliysheba
Il n’est pas simple de prononcer ce prénom, et il a été plus communément traduit par Elisabeth.
Mais nous savons, et nous l’avons déjà vu, que dans la bible, de manière générale, les prénoms donnés on une signification que je dirai presque prémonitoire.
La traduction tirée de l’hébreu est « El du serment » que l’on peut dire « Dieu du serment » ou encore « Dieu de la promesse ».
Pour comprendre ce à quoi cela se rapporte, il faut prendre en considération qui est Elisabeth.
On ne peut parler d’Elisabeth sans parler de son époux qui lui-même était prêtre et s’appelait Zacharie. Mais Elisabeth, en qualité de mère, était surtout la maman de Jean-Baptiste.
Quel rapport entre le prénom d’Elisabeth et la promesse ou le serment de Dieu ?
La promesse qui a été faite, a été faite à Zacharie, le prêtre, comme il est écrit :
Luc 1.13
Mais l’ange lui dit :
Sois sans crainte, Zacharie, car ta supplication a été exaucée ;
ta femme Elisabeth t’enfantera un fils, et tu l’appelleras du nom de Jean.
Version Bible de Jérusalem
La promesse dont il est question est celle d’avoir un fils. Le verset suivant indique que ce fils sera le sujet d’une grande joie et d’allégresse.
Les commentaires bibliques indiquent que lorsque l’on parle de joie et d’allégresse, on fait allusion à une onction divine. L’apôtre Paul le dit dans son épitre aux hébreux où il dit :
Hébreux 1.9
Tu as aimé la justice et tu as haï la violation de la torah. C’est pourquoi Elohîm, ton Elohîm t’a oint d’une huile d’allégresse au-dessus de tes associés!
Version Bible Hébraïque
Il est même dit, dans certains commentaires, que Jean-Baptiste, le fils d’Elisabeth, avait reçu dès le ventre de sa mère, l’Esprit de Dieu.
Mais que pouvons-nous apprendre d’autre d’Éliysheba ?
Dans les premiers versets de l’évangile de Luc, il nous est dit qu’elle était de la descendance d’Aaron le grand Prêtre.
Mais qu’en plus ce prénom était également celui de la femme d’Aaron comme l’indique le livre de l’Exode :
1 Samuel 16.7
Et Aaron prit pour femme Éliséba, fille d’Amminadab et sœur de Nahason, et elle lui enfanta Nadab, Abibu, Éléazar et Ithamar.
Version Bible Annotée
Je ne sais si vous voyez comme moi les choses, mais elle, descendante d’Aaron, est unie à un prêtre comme son ancêtre et ce dernier a épousé une femme qui porte son nom.
Mais là où cela devient intéressant, c’est quand on apprend qu’Elisabeth, la mère de Jean-Baptiste, est la cousine de Marie mère de Jésus, en Hébreux Miryam, qui est aussi la sœur d‘Aaron.
En déclarant à Zacharie, la promesse de la naissance d’un fils, par Elisabeth, la promesse ne s’adressait pas seulement pour Zacharie et Elisabeth, mais pour le peuple également qui allait recevoir, la promesse du Sauveur.
On peut alors comprendre pourquoi le cousin de Jésus, fils de la promesse faite à Zacharie, déclare et prophétise par l’esprit-Saint que Jésus est Celui qui enlève le péché du monde.
Jean 1.29
Le lendemain, Jean vit Jésus qui venait vers lui, et il dit : « Voici l’agneau de Dieu, voici celui qui ôte le péché du monde.
Version Auguste Crampon
Ainsi donc, de la promesse faite à Elisabeth, et Zacharie son mari qui étaient tous deux avancés en âge de la naissance de Jean, on arrive à la promesse d’un sauveur du monde qui ôte le péché de l’humanité.
Allons-nous suivre la prophétie de Jean qui l’annonce et qui met en lumière la fidélité de sa mère à la torah. Si Zacharie et Elisabeth respectaient tous les commandements de la loi de Moïse, cela a permis à Dieu de les déclarer justes et sans reproches.
S’ils étaient sous la loi de Moïse, justes et sans reproches, avec la venue du Messie, ils le demeuraient, puisque Le Messie, le cousin de Jean-Baptiste, même s’ils avaient péchés, leur enlevait leurs fautes.
Acceptons donc la promesse de Dieu, par Jésus qui enlève nos fautes, nos péchés.
