Qui te prend par la main

Prendre une personne par la main relève d’un cheminement qui a pour but de l’accompagner, de parfois le relever, mais surtout de lui montrer l’importance qu’il a dans notre vie.

Cela commence dès la plus tendre enfance. Un bébé commence par saisir la main de son père, ou plutôt le doigt de celui-ci, fortement pour garder le contact avec lui.

On peut comprendre déjà qu’à cet âge, il doit délaisser, son doudou et, de temps en temps, sa tétine pour s’agripper à son père. 

Quelques années après, ce même enfant, doit tenir la main de son père pour traverser la route ou pour ne pas se perdre en chemin.

Adolescent, cet enfant apprend à tenir une autre main que celle de son père pour tenir celle de sa camarade. Il délaisse ainsi, cette sécurité qu’il avait auprès de son papa pour s’attacher, au fur et à mesure, à une autre.

Puis viens la période des amours, ou les mains des jeunes sont entrelacées, jusqu’à l’union par l’alliance aux doigts de chacun. 

Dans toute la vie de l’être humain, la main est utilisée pour s’attacher, s’accrocher à un proche qui nous sert d’aide, de compagnon de route ou de soutien. 

En fonction de notre tranche d’âge et de notre situation familiale, la main nous sert généralement à saluer, porter une affection, une caresse à l’autre, mais aussi un présent. Si certains l’utilise pour transmettre, d’autre l’utilise pour recevoir.

Mais dans ce cas, il nous est recommandé dans les évangiles :

S’il nous est recommandé en quelque sorte de tenir secrets les œuvres de nos mains quand nous aidons les nécessiteux, nous ne devons aucunement retenir secrète l’œuvre de la main de notre Seigneur.

Nous avons au début de notre réflexion vue les différentes phases de l’utilisation de notre main, du nourrisson à l’adulte. Mais nos ainés, eux aussi, ont besoin de cette aide, pour traverser la rue, recevoir de la tendresse et de l’attention, jusqu’au dernier au revoir.

S’il est difficile de se séparer d’un parent, d’un proche, d’un ami, dans ces moments-là, nous avons toujours besoin d’un secours, d’une main pour nous aider à nous relever après le départ.

Et dans le cas où la tâche est trop lourde, trop forte pour nous, qu’il s’agisse de deuil, de difficultés financières ou de santé, nous pouvons toujours compter sur Celui dont la main ne tremble pas.

Avoir une main qui nous tient fermement est plus que rassurante quand nous sommes en faiblesse. Et c’est pour cette raison que Le Seigneur nous dit : 

Vous remarquerez que le texte ne dit pas que c’est nous qui tenons la main du Seigneur, mais plutôt que c’est l’Éternel lui-même qui tient la nôtre.

Nous l’avons à peine évoqué, mais soyons un peu réaliste. Si nous sommes dans nos moments de faiblesses, nous ne pourrons tenir la main du Seigneur pendant notre épreuve. À la moindre défaillance, nous lâcherons la sienne.

Et comme pour nous mettre en confiance et qu’on lâche prise plutôt que Sa main, Il nous rassure en disant :

Ne crains pas, c’est moi qui t’aide.

Toute notre vie, nous faisons face à des épreuves, des difficultés, des tribulations, des persécutions, parfois même à des trahisons. Mais nous devons dans ces situations fixer les regards sur Celui qui est à nos côtés pour les traverser en toute sécurité.

Nos souffrances, nos maladies, les trahisons, les luttes, les contrariétés ne doivent aucunement entacher la relation de confiance avec Le Berger qui S’est donné pour nous accompagner et nous guider tout le long de la route.

A ceux qui vivent ces situations, je vous invite à considérer le fait que ceux qui vous maltraitent, vous persécutent et vous font du tort, ne se rendent pas compte que c’est à votre Bon Berger qu’ils le font. 

Laissons-les donc faire. Remettons-les simplement entre les mains de Celui qui a dit :

Votre pacifisme sera décontenançant pour celui qui profite de vous. Il vous verra comme un faible. Mais il ne connait pas votre secret :