C’est pourquoi le Seigneur vous attend, afin de vous faire miséricorde : et il signalera sa gloire en vous pardonnant ; parce que le Seigneur est un Dieu d’équité : heureux tous ceux qui l’attendent.
Esaïe 30.18
Version Lemaistre de Sacy
Qui attend qui ?
Nous avons déjà eu l’occasion d’échanger sur le temps de Dieu qui n’est pas spécialement le nôtre. Je regardais il y a quelques jours, un message qui me rappelait que le temps de Dieu, n’est pas le nôtre. Nous voulons que les choses se fassent quand nous le voulons, par rapport à nos difficultés et souffrances actuelles.
Nous connaissons probablement ce texte de l’Ecclésiaste qui dit :
Ecclésiaste 3.11
Il a fait toute chose excellente à son heure ; il a mis aussi dans le cœur de l’homme le sens de la durée, sans quoi celui-ci ne saisirait point l’œuvre accomplie par Dieu du commencement à la fin.
Version Bible du Rabbinat Français
Comment pouvoir être convaincu que le temps de Dieu est le meilleur ?
Cela nous paraîtra difficile à accepter, mais malheureusement, je ne puis vous donner autre réponse qu’il s’agit encore une fois de foi.
Je disais hier dans un groupe d’échange biblique que nous ne connaissons pas suffisamment Dieu, puisque lorsque l’on nous parle de la crainte de Dieu, nous retranscrivons de manière littérale le mot crainte par peur.
Dans un sens, nous avons été depuis tout jeune instruit avec ces paroles qui résonnent encore :
BonDyé ké piniw (Dieu va te punir)
Mais comment enseigner qui est Ce Dieu qui a envoyé Son Fils comme victime expiatoire pour sauver l’homme si on continue de diffuser la peur et non le respect et l’Amour ?
De même, ne pas voir cet Amour dans notre quotidien ne pourra nous faire comprendre que tout ce qu’Il fait pour nous est le fruit d’une stratégie bien établie. Il y a de cela quelques mois, nous avons vu, qu’il était nécessaire, pour nous d’attendre l’Éternel. Le texte qui nous servait de base de réflexion était le suivant :
Job 35.14
Quand tu lui dis : « Tu ne vois pas ce qui se passe, » ta cause est devant lui ; attends son jugement.
Version Auguste Crampon
Ce texte nous invite clairement à attendre le jugement de Dieu. Donc dans nos difficultés et épreuves, nous devons attendre que Dieu agisse pour nous. Mais en même temps, le prophète Esaïe nous dit :
Esaïe 30.14
C’est pourquoi le Seigneur vous attend, afin de vous faire miséricorde, et il signalera sa gloire en vous pardonnant ; parce que le Seigneur est un Dieu d’équité ; heureux tous ceux qui l’attendent.
Version André Chouraqui
Qui donc attend qui ? Est-ce Dieu ou nous ?
La question, même si elle ne semble pas simple, reste tout autant facile à comprendre. On parle ici de Dieu qui attend de nous faire miséricorde, grâce, après que nous eûmes confessés nos fautes, nos péchés.
Nous pouvons voir ainsi, que Sa patience est une marque exceptionnelle de Son Amour pour nous quand Il nous pardonne, nous fait grâce.
Mais nous devons aussi retenir que si nous l’attendons, c’est parce que nous n’avons pas encore porté notre contribution au contrat qui est celui de confesser nos fautes.
Oui, Dieu nous attend et nous nous l’attendons. Mais sans la démarche de nous approcher de Lui en reconnaissant nos fautes, notre attente sera longue au risque de nous éloigner davantage de Lui.
Veillons alors à ne pas nous enfermer dans un orgueil qui nous maintiendra dans un éloignement vis-à-vis de Lui.
Il est incontestable qu’Il nous aime.
Mon expérience personnelle, après m’être éloigné de Lui, faisant ce que d’autres me dictaient ou me conseillaient qui ne reflétaient pas Sa volonté, m’a en effet passer par des moments difficiles, jusqu’au jour où Il a créé des situations pour me ramener à Lui et que je reconnaisse Mes fautes.
Mais une fois cette étape franchie, Il m’a comblé de bénédiction et m’a amené à mieux le connaitre et respecter Ses directives.
