Aussi je vous le dis, tout péché et blasphème sera remis aux hommes, mais le blasphème contre l’Esprit ne sera pas remis.
Matthieu 12.31
Version Bible de Jérusalem
Insulter l’Esprit de Dieu
Le Blasphème.
J’ai longtemps cherché à comprendre ce que pouvait bien vouloir dire ce mot. Selon la définition du dictionnaire, il s’agit de :
Parole, propos, acte injuste, injurieux, indécent contre une personne ou une chose considérée comme respectable.
Il est dit également concernant ce mot que c’est :
Parole, discours outrageant à l’égard de la divinité, de la religion, de tout ce qui est considéré comme sacré.
Hier, dans notre réflexion, HaShem, nous avons vu dans le livre d’Exode, que Le Créateur ne laissera pas impuni Celui qui prononcera Son Nom en vain. (Cf. Exode 20.7)
Nous avons aussi vu qu’Il avait donné à Son Fils, Le Nom qui est au-dessus de tout autre nom. Aujourd’hui, il nous est donné d’appronfondir le texte sur lequel nous avons terminé notre réflexion, qui est celui tiré du livre de Matthieu concernant le blasphème. Ce texte pour rappel nous dit :
Matthieu 12.31
C’est pourquoi je vous le déclare, tout péché et tout blasphème sera remis aux hommes ; mais le blasphème contre le Saint-Esprit ne leur sera pas remis.
Version Amiot et Tamissier
Dieu, indique clairement qu’il y a une limite à ne pas franchir, qui est fixée à l’homme concernant ce qui est tolérable ou non en matière de péché. Le péché étant par définition :
L’acte libre par lequel l’homme, en faisant le mal, refuse d’accomplir la volonté de Dieu, se séparant ainsi de Lui.
Ainsi, on peut comprendre de ce texte de l’évangile, que Le Créateur peut accorder le pardon à celui qui s’écarte de Lui parce qu’il veut faire sa propre volonté, mais pas de pardon pour celui qui insulte le Saint-Esprit.
Nous avons ici, une nouvelle indication de ce qui n’est tolérable par Le Tout-Puissant. Deux choses sont donc intolérables :
- Prendre le nom de Dieu en vain
- Blasphémer contre le Saint-Esprit
Dieu ne nous laisse-t-Il pas trop de liberté ?
Ne devrait-Il pas être plus strict, plus sévère ?
Comprenons bien une chose, Dieu laisse ainsi faire par Amour pour Ses créatures. Si, dans l’ancienne alliance, Il sévissait tout de suite, c’était pour ne pas laisser le péché s’installer dans le peuple. Mais en ayant autorisé Son Fils à exprimer Son Amour par nous, nous héritons du pardon par le sang de l’Agneau.
Comment donc comprendre le blasphème contre le Saint-Esprit, l’interdit suprême ?
C’est le verset suivant du livre de Matthieu qui nous éclaire et qui nous dit :
Matthieu 12.32
Et quiconque aura dit une parole contre le Fils de l’homme, cela lui sera remis ; mais quiconque aura parlé contre l’Esprit Saint, cela ne lui sera remis ni en ce monde ni dans l’autre.
Version Bible de Jérusalem
Pour comprendre ce passage, il faut mettre dans le contexte. Jésus prononçait ces paroles juste après avoir chassé des démons d’un aveugle muet et où les pharisiens, homme bercé dans les écritures, indiquaient que c’était par Satan qu’Il avait opéré ce miracle.
En disant ces mots, Jésus faisait savoir aux disciples, mais aussi à ces pharisiens, la limite à ne pas franchir quant à dire que Les œuvres de l’Esprit sont attribuées à l’ennemi.
On peut aisément comprendre que si Le Père vous fait un cadeau et que l’on dise que ce cadeau vient de l’ennemi, Le Dieu jaloux décrit dans le livre d’Exode. Mais Dieu également dit ceci à travers Son serviteur Paul quand celui-ci dit :
2 Corinthiens 11.2
Car je suis jaloux à votre égard d’une fervente jalousie, car je vous ai fiancés à un seul époux, pour que je vous présente au Messie, comme une vierge chaste.
Version King James
La jalousie de Dieu est celle d’un époux qui tient à son épouse.
Attribuer à l’ennemi l’amour que l’épouse se doit de rendre à son mari est considéré par Le Père comme un affront, une injure, une insulte qui ne peut être accepté.
Veillons donc, dans notre quotidien, à ne pas seulement nous détourner, de Dieu, mais à surtout ne pas attribuer à l’ennemi, l’origine des cadeaux que le Père aimant, malgré notre infidélité, continue de nous offrir.
Ne faisons pas le choix de renoncer à Dieu et d’insulter Son Esprit-Saint.
