Craindre le maître

Nous avons depuis notre enfance des parcours de vie avec des craintes et des peurs qui ont façonné notre personnalité. Je me rappelle encore cette période des années 80 où il y avait des personnes recherchées pour fait de viol ou de violence sur d’autres.

À ce moment-là, tout le monde cherchait à être enfermé chez soi par crainte d’être la prochaine victime.

La plupart du temps, nos peurs sont liées à des situations d’incertitudes de notre avenir. Aussi, nous faisons en sorte de faire des réserves et de protéger nos biens les plus précieux afin de pouvoir faire face à nos craintes.

Beaucoup d’entre nous avons des peurs en ce qui concerne les tremblements de terre ou encore les cyclones et je ne parle même pas de nos différentes phobies d’insectes ou d’animaux. 

Je ne sais pas si vous avez la même lecture que moi des choses, mais nos peurs nous empêchent de profiter pleinement de la vie.

Mais s’il y a une peur, je dirai même une angoisse qu’ont certains, c’est celle de perdre le peu qu’ils possèdent.

J’ai compris, avec les années, que la vie était un bien précieux que je me devais de chérir. Mais si la vie est importante, on peut s’interroger sur ce que nous en faisons. Certains l’utilise en effectuant des placements et des investissements là où d’autre se laissent simplement vivre en protégeant la leur.

Il y a une parabole dans le livre de Matthieu où Le Seigneur met en lumière ces comportements. Il est fait le récit d’un maître qui, partant en voyage, remis à ses serviteurs des talents. La définition qui est donnée à talents dans le contexte est relatif à de l’or.

Dans le texte, le maître réunit ses serviteurs et leur donne à chacun, en fonctions de leur potentiel, de l’or. Les uns firent des investissements et l’un préféra plutôt enfouir cet or. 

Ce dernier au retour du maître dit ceci :

On peut se dire, dans ce récit, que le prêt a été remboursé et qu’il n’y a plus aucune dette pour ce serviteur. Mais le maître s’attendait au moins avoir une rentabilité de ses investissements.

Le texte de l’évangile de Matthieu répond à la première interrogation en disant clairement que c’est la peur du maître qui a amené le serviteur à cacher le talent. Cette peur fait ressortir un manque de confiance du serviteur via-à-vis de son maitre. Là où il y a de la peur, la confiance n’est plus.

Si le maître ne s’est pas satisfait de recevoir ce qu’il avait donné, c’est aussi parce qu’il avait mis sa confiance en ce serviteur pour qu’il fasse fructifier son argent par rapport à la capacité de celui-ci.

Le maître connaissait le potentiel de son serviteur et lui a donné la possibilité de multiplier ce potentiel.

Nous avons tous des compétences, des mines d’or que Le Créateur a mis en nous. Mais nous nous contentons de savoir que nous l’avons, sans pour autant travailler cette mine. 

Cette mine, cet or que Dieu a mis en nous est Son Esprit-Saint. Pour certains, ils développent et apprennent à agir et travailler avec Lui, pour d’autres, il se limite à l’avoir en eux sans pour autant le faire croître en eux.

Dieu ne nous a pas fait don de son Esprit pour que nous n’augmentions pas ce potentiel en nous. N’oublions pas, que comme le maître dans ce récit, Le Seigneur a un nombre d’âmes à récupérer dans les mains de l’ennemi. Il nous a choisi et nous a donné de quoi transmettre à ces âmes faisant de nous des ouvriers de son champ.

Le maître a choisi de faire de nous des participants de son œuvre salvatrice. Il nous a donné à chacun individuellement Son Esprit pour nous faciliter la charge de travail. Nous avons la possibilité d’être des héritiers de Sa récolte en recevant une double portion récompense. Faisons le choix de mettre à profit ce don si précieux qu’Il a mis en nous. Apprenons chaque jour à être attentif à Son Esprit en nous et aux directives qu’Il nous donne afin que la récolte soit la meilleure pour Le Maître.