Je dis souvent que notre vie est faite de bons ou mauvais moments. Quels que puissent être ces moments, ils laissent des traces dans nos pensées.

Ainsi, on profite de moments de joie avec nos parents tout le long de notre vie et quand vient le moment des séparations, nous les pleurons et les regrettons.

Les liens que nous tissons depuis de nombreuses années avec eux, et notamment avec une mère, sont encore plus fort. La maman est celle qui nous a porté pendant les mois où son corps nous servait de protection contre les dangers de ce monde. Une fois qu’elle est délivrée, c’est encore sur son sein que nous trouvons nourriture et affections.

Un peu plus grand, au fur et à mesure, nous nous détachons d’elle pour faire notre propre vie.

Mais toutes ces années passées en elle et avec elle, constituent un ensemble de souvenir qui restent à jamais gravé.

Puis avec l’âge, elle s’en va et quitte notre quotidien.

Que nous reste-t-il d’elle une fois parti ?

Les souvenirs de ces moments de partage, de complicité, restent eux. S’ils restent et perdurent, c’est en quelque sorte pour que nous puissions garder en nous et avec nous la mémoire de leur Amour.

Mais pouvons-nous vivre en refusant d’accepter leur départ ?

Qu’avons-nous à faire de ces souvenirs et expériences ?

Si notre quotidien, nos habitudes ont complètement changé après leur départ, nous ne pouvons les faire revenir ni empêcher la séparation. Ne nous reste alors que ceux qui demeurent et avec lesquelles nous pouvons transmettre tout ce que nous aurons appris et récupérer de notre mère.

Ainsi se perpétuent donc des habitudes, des coutumes, des moments de joies et de partages, mais aussi des rappels aux actes et œuvres de la mère.

Dans le livre de Deutéronome, il est dit dans un contexte tout autre : 

Tu ne manqueras pas de laisser s’envoler la mère, et tu pourras prendre les petits, afin qu’il t’en arrive du bien et que tu prolonges tes jours. Deutéronome 22.7

Ce texte, parlant de l’envol de la mère, insiste sur l’importance que représentent la succession et la descendance.

Après le départ, il reste en conséquence la descendance et les souvenir de celle qui a été le pilier de notre vie.

Deutéronome 22.7