Nous avons généralement un rapport particulier avec ceux qui sont démunis. Notre regard vis-à-vis d’eux est celui du rejet, parfois du mépris, nous considérant bien souvent comme étant supérieur à eux.

Nous considérons même que s’ils sont dans ces situations, c’est qu’ils ont tout fait pour la gâcher. Nous n’avons aucun élément pour avoir de tels propos ou de telles pensées, mais nous nous confortons dans ces positionnements et les méprisons.

Mais qu’appelons-nous pauvreté ?

Nous ne sommes pas ou ne nous considérons pas pauvres, mais sommes-nous pour autant riches ?

Hier, sur les ondes radios, j’écoutais un prédicateur qui parlait de la pauvreté et qui a radicalement changé ma vision sur la pauvreté.

Mais avant tout, pour comprendre ce qu’est la pauvreté, jetons un œil sur la définition du mot.  

La pauvreté est, selon le dictionnaire : l’état, la condition d’une personne qui manque de ressources, de moyens matériels pour mener une vie décente.

Maintenant que nous avons pu savoir que c’est lié au manque de moyens pour mener une vie descente, revenons au prêche de l’homme de Dieu.

Parlant du pauvre, il disait que ceux-ci sont bien mieux que nous puisqu’ils reconnaissent n’avoir rien et ont besoin de recevoir.

Pour bien comprendre les choses et là, je laisse le côté imagé pour être plus clair. Un homme qui a tout ce qui lui est nécessaire, n’a besoin de rien et se suffit à lui-même sans penser à l’autre. Alors que celui qui n’a rien compte sur l’autre pour obtenir le moindre morceau de pain pour subsister.

Ce prédicateur fit la relation entre nous et notre Dieu. Si nous considérons que nous sommes riches, nous n’aurons pas besoin de solliciter Dieu pour qu’Il nous vienne en aide. Alors qui si reconnaissons, notre dénuement spirituel, nous pourrons entièrement dépendre de Lui pour nous nourrir du pain de vie.

Quel est ce pain de vie ?

Dans le livre du prophète Ésaïe, il est écrit :

Les débonnaires auront joie sur joie en l’Éternel, et les pauvres parmi les hommes tressailliront d’allégresse dans le Saint d’Israël. Esaïe 29.19

Ce même prophète, dans un autre texte précisant qui est le Saint d’Israël, dit :

Les pauvres cherchent de l’eau, et rien ; leur langue est desséchée par la soif. Mais moi, Yahvé, je réponds à leur appel ; moi, le Dieu d’Israël, je ne les abandonnerai pas. Ésaïe 41.17

Ce n’est donc qu’en reconnaissant notre pauvreté, notre soif, notre faim, notre indigence que nous pourrons être secouru par notre Seigneur. Mais si nous nous considérons comme des hommes riches en connaissance, Dieu ne pourra nous alimenter de Son pain et de Son Esprit de vie.

C’est dans ce sens que Fils de Dieu prononça ces paroles sur la montagne :

Bienheureux les pauvres d’esprit ; parce que le royaume des cieux est à eux. Matthieu 5.3

De Son enseignement sur la montagne, Ses premiers mots sont adressés aux pauvres qui hériteront le Royaume des cieux.

Nous avons tous cette aspiration, celle de faire partie des élus, des enfants de Dieu. Il nous indique alors que pour y entrer, nous devons nous dépouiller, nous démunir afin qu’Il nous abreuve de Son Esprit et pour que nous puissions recevoir tout ce qui vient de Dieu par Son Esprit.

Alors, continuons-nous de demeurer riche de savoir et d’enseignement d’homme ?

Acceptons-nous de reconnaitre notre pauvreté afin de recevoir de Lui les cadeaux et les richesses qu’Il a en réserve pour nous ?

Gageons dès lors d’avoir un autre regard sur ces hommes pauvres que nous croisons. Rappelons-nous que s’ils sont ainsi, nous aussi, nous le sommes spirituellement.

Ésaïe 29.19